B comme Bowie : hommage à une légende touche-à-tout !
Hommage à un artiste absolu, dandy touche à tout, qui aura marqué l’histoire du rock anglais tout en s’intéressant au monde du jeu vidéo. David Bowie nous a quittés ce 10 janvier 2016 à 69 ans, revenons sur son parcours notamment dans le jeu vidéo.
NewsMise à jour
En mémoire du chanteur britannique décédé, et afin de faire découvrir cet excellent jeu ancien ne l'ayant pas connu, Square Enix a décidé d'offrir gratuitement Omikron: The Nomad Soul à tous les joueurs PC.Le jeu Omikron: The Nomad Soul est maintenant disponible gratuitement sur la boutique française de l'éditeur. Le prix affiché est de 9,99 € mais cela sera réduit à 0 € en entrant le code "omikron" à l'emplacement dédié au code de réduction. Offre valable jusqu'au 25 janvier 2016 10h00, dans la limite des stocks disponibles. Offre limitée à un code de téléchargement par client.
News d'origine
Pour qui aime la musique et ayant quelques années d’ancienneté, l’actualité musicale n’est pas tendre en ce début d’année 2016. Après le départ du sous-estimé Michel Delpech dont les titres ont rythmé pas mal de soirée autour du feu dans nos colonies, la perte du compositeur chef d’orchestre Pierre Boulez, c’est une sacrée claque qui nous a cueilli ce lundi matin avec l’annonce du décès de Monsieur David Bowie, à l’âge de 69 ans des suites d’un combat perdu contre un cancer.
Toute la journée, de multiples hommages se sont succédé, reprenant ses plus grands tubes, sa personnalité à multiples facettes. À la fois inaccessible par son côté icône rock, ne se mélangeant guère, il orchestrait chacune de ses apparitions pour que l’on n’oublie pas son passage. Nous recommandons d’ailleurs la vision en replay du Taratata d'hier lundi à 23h05 sur France 2, où il revenait après une période plus délicate suite à son implication dans le groupe Tin Machine qui n’avait pas tout à fait séduit.
Toute personne ayant croisé son regard lors d’un de ses mémorables concerts en France, notamment à Bercy, garde en mémoire son magnétisme, sa force de caractère, sa totale passion pour ce qu’il entreprend et son amour pour son public.
Passionné par l’art lui qui n’avait jamais mis les pieds dans une école artistique, il a croisé Wharol (dont les derniers jours de l’exposition à ce grand artiste à Paris vont prendre une couleur bien particulière) et a même joué son rôle avec une certaine vraisemblance. Ami des couturiers où il rencontra sa dernière épouse, passionné de cinéma (amour qu’il a transmis à son fils le réalisateur Ducan Jones, qui après avoir réalisé un très bon Moon et un assez bon Source Code va bientôt nous proposer l’adaptation de Warcraft), il s’était aussi intéressé au monde du jeu vidéo car tout nouveau support le passionnait.
Ainsi en 1999, il avait participé à l’aventure du français David de Gruttola, dit David Cage, connu pour ses jeux narratifs Heavy Rain, Beyond ou Fahrenheit, alors que ce dernier travaillait sur le jeu Omikron: The Nomad Soul, prévu sur plusieurs supports dont la version Nintendo 64 mais qui au final ne sorti que sur PC et Dreamcast. David Cage témoignait aujourd'hui, après avoir appris la nouvelle :
Nous cherchions une collaboration musicale originale pour The Nomad Soul, et David Bowie était le numéro un sur notre liste. A notre grande surprise, il a accepté de nous rencontrer pour parler du projet. Il est venu avec son fils, Duncan Jones – qui allait plus tard devenir réalisateur de films –, et nous avons passé deux heures à discuter du jeu », se rappelle le directeur du jeu, le Français David Cage (Heavy Rain, Beyond), interrogé en octobre dernier par L’Etudiant.
Dès notre première rencontre, David a toujours été très respectueux de notre travail. Quand nous lui avons présenté le jeu pour la première fois, nous travaillions déjà depuis deux ans sur le design et l’univers du jeu. Nous étions prêts à modifier des choses s’il le souhaitait, mais il nous a tout de suite dit « c’est votre projet, c’est votre vie, vous savez ce qui doit être fait, je suis au service de votre vision ». Cette attitude, venant de quelqu’un d’aussi talentueux et brillant, est quelque chose qui m’a profondément marqué. Étant lui-même quelqu’un d’immensément créatif, il était très attaché à la liberté de chacun.
Il avait probablement souffert à un moment de sa carrière de gens qui voulaient lui dire ce qu’il devait faire pour ne pas vouloir jouer ce rôle-là lui-même. C’est une théorie personnelle. Je pense aussi qu’il y avait plusieurs aspects du projet qui lui correspondaient et l’intriguaient, comme l’idée de jouer deux personnages à deux âges différents. Le personnage de Boz [un hologramme qui intervient parfois et sert de guide au joueur] avait son âge, le chanteur interdit qu’on pouvait voir dans les concerts secrets était lui à l’âge de 20 ans.
Cette collaboration avec David qui s’est étalée sur plus d’un an a été une expérience absolument extraordinaire. J’ai découvert quelqu’un qui avait une aura incroyable, une présence, un charisme, absolument uniques. C’était également quelqu’un d’intellectuellement brillant : en lui parlant, on avait le sentiment d’avoir en face de soi un pan entier de l’histoire pas seulement de la musique ou de l’art, mais du monde. La manière dont il évoquait sa période Velvet Underground ou sa vie à Berlin, entre autres, était absolument fascinante. C’était aussi quelqu’un d’extrêmement humble qui ne se voyait pas comme une rock star, juste comme quelqu’un qui avait su rester curieux, ouvert, passionné, avec une envie toujours intacte de faire de nouvelles choses.
Le chanteur expliquera son choix par l’originalité du projet, après ses multiples expériences à la composition de musique de film et sur ordinateurs. Il rappellera être familier du monde du jeu vidéo, avouant être tombé amoureux de l’héroïne, hélas virtuelle pour lui, de Tomb Raider.
Listening to ★And looking at ★ pic.twitter.com/BGdjO7JL9V— HIDEO_KOJIMA (@HIDEO_KOJIMA_EN) 11 Janvier 2016
Coup de chapeau à l’artiste qui vient de partir vers les étoiles et dont l’auteur de ces quelques lignes garde un souvenir ému d’un incroyable concert donné à Bercy le 20 février 1996. Jamais la salle n’eut un son aussi bien réglé pour accueillir une si grande prestation.
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