News 2004-05-11 2004-05-14
DFC Intelligence tire la sonnette d'alarme: en 2003, la plupart des jeux parus étaient des suites ou des jeux basés sur des licences. A terme, c'est ni plus ni moins le caractère rebelle et enfant du rock du jeu vidéo qui pourraît être remis en cause: il est temps de prendre des risques, et des gros !
Alors que jamais la demande de contenus intéractifs n'a été aussi forte, jamais produire un jeu vidéo n'a coûté aussi cher. C'est ce qui ressort d'une récente étude dans laquelle cet article puise bon nombre d'éléments: si concevoir le jeu coûte cher, il induit un nouveau problème chez les éditeurs, celui de rentabiliser l'investissement. Pour cela, il n'y a pas trente six solutions: il faut miser sur le bon cheval. Et par les temps qui courent, le bon cheval est une licence juteuse issue du cinéma ou dont le(s) précédent(s) volet(s) ont remporté un grand succès.
C'est un signal d'alarme qu'on tire souvent, sur PN, dans la mesure où à nos yeux, Nintendo a souvent osé là où les autres ont failli. L'an dernier fut néanmoins une exception, il suffit de penser à Mario Party 159 pour s'en rendre compte ! Le fait est que Nintendo n'est pas dans la ligne de mire de cet article : on ne va pas remettre en cause la facon de faire de Big N dans chaque dossier ! Toujours est-il que c'est le secteur dans son ensemble qui est dans une passe difficile: cette année, le revenu du jeu devrait baisser de 9%, puis de 14% l'année suivante. Toujours est-il que le revenu devrait progresser d'ici 2008, passant de 23.2 milliards de dollars en 2003 à 33.4 milliards en 2008.
Le message ? Simplement que la génération actuelle a semble-t-il atteint l'apogée de son cycle de vie. La saturation du marché en produits rend la prise de risque encore plus difficile, et si on regarde le top 20 2003, on se rend compte que la plupart des titres parus sont des jeux à licences ou des suites de titres populaires par le passé. DFC indique qu'il n'y a eu que deux nouvelles IP lancées avec succès: True Crime Streets of LA et Getaway, deux jeux, souligne le rapport, inspirés de Grand Theft Auto.
DFC prend deux exemples pour expliquer son raisonnement: Prince of Persia, the Sands of Times, et Dragon Ball Z Budokai. Alors que PoP a eu les éloges de la presse, retenu l'attention de tous depuis sa présentation lors du dernier E3, le jeu n'a que moyennement marché: 330.000 exemplaires aux USA entre le lancement du titre et janvier 2004. A l'opposé, Dragon Ball Z Budokai, qui pour sa part n'a pas eu un bon écho dans les médias, a pourtant vu quelques 720.000 exemplaires partir des rayons. Etre connu, ca aide, incontestablement.
Comment voulez-vous inciter un éditeur à proposer de nouvelles propriétés intellectuelles si au moment d'acheter un jeu vous préférez l'antialias relatif de Sangoku à la magnificence du gameplay d'un Prince of Persia ?
L'autre problème du secteur repose sur le gigantisme d'un certain Electronic Arts. DFC souligne par contre qu'EA est dans une position délicate: la cotation boursière de l'entreprise (16 milliards de dollars, rien que cela !) incite EA à publier tout et n'importe quoi, à être présent sur tous les fronts. Cela nous donne des jeux comme Looney Tunes: Back to Action, ou Catwomen. Et, dans une moindre mesure: Harry Potter, Quidditch World Cup.
Alors que les prochaines machines ne devraient pas sortir avant 2006, DFC essaie de réfléchir aux différents scénarios possibles: que se passerait-il si Microsoft sortait sa console avant tout le monde ? Que se passera-t-il si une fois encore, Nintendo a plus d'un an de retard sur le premier à occuper le terrain ? Quoi qu'il advienne d'ici deux ans, il est à craindre que 2004 et 2005 soient surtout peuplés de suites et de jeux à licences : Mario Party 6, Metroid Prime 2, the Wind Waker 2, Pikmin 2, la sortie du 3e film Harry Potter, du 3e volet de la nouvelle trilogie de la Guerre des Etoiles, ne vont pas venir nous contredire...
Si le sujet vous intéresse, pensez aussi à consulter notre dossier "Que veut Nintendo?", paru ce week-end sur PN !
Alors que jamais la demande de contenus intéractifs n'a été aussi forte, jamais produire un jeu vidéo n'a coûté aussi cher. C'est ce qui ressort d'une récente étude dans laquelle cet article puise bon nombre d'éléments: si concevoir le jeu coûte cher, il induit un nouveau problème chez les éditeurs, celui de rentabiliser l'investissement. Pour cela, il n'y a pas trente six solutions: il faut miser sur le bon cheval. Et par les temps qui courent, le bon cheval est une licence juteuse issue du cinéma ou dont le(s) précédent(s) volet(s) ont remporté un grand succès.
C'est un signal d'alarme qu'on tire souvent, sur PN, dans la mesure où à nos yeux, Nintendo a souvent osé là où les autres ont failli. L'an dernier fut néanmoins une exception, il suffit de penser à Mario Party 159 pour s'en rendre compte ! Le fait est que Nintendo n'est pas dans la ligne de mire de cet article : on ne va pas remettre en cause la facon de faire de Big N dans chaque dossier ! Toujours est-il que c'est le secteur dans son ensemble qui est dans une passe difficile: cette année, le revenu du jeu devrait baisser de 9%, puis de 14% l'année suivante. Toujours est-il que le revenu devrait progresser d'ici 2008, passant de 23.2 milliards de dollars en 2003 à 33.4 milliards en 2008.
Le message ? Simplement que la génération actuelle a semble-t-il atteint l'apogée de son cycle de vie. La saturation du marché en produits rend la prise de risque encore plus difficile, et si on regarde le top 20 2003, on se rend compte que la plupart des titres parus sont des jeux à licences ou des suites de titres populaires par le passé. DFC indique qu'il n'y a eu que deux nouvelles IP lancées avec succès: True Crime Streets of LA et Getaway, deux jeux, souligne le rapport, inspirés de Grand Theft Auto.
DFC prend deux exemples pour expliquer son raisonnement: Prince of Persia, the Sands of Times, et Dragon Ball Z Budokai. Alors que PoP a eu les éloges de la presse, retenu l'attention de tous depuis sa présentation lors du dernier E3, le jeu n'a que moyennement marché: 330.000 exemplaires aux USA entre le lancement du titre et janvier 2004. A l'opposé, Dragon Ball Z Budokai, qui pour sa part n'a pas eu un bon écho dans les médias, a pourtant vu quelques 720.000 exemplaires partir des rayons. Etre connu, ca aide, incontestablement.
Comment voulez-vous inciter un éditeur à proposer de nouvelles propriétés intellectuelles si au moment d'acheter un jeu vous préférez l'antialias relatif de Sangoku à la magnificence du gameplay d'un Prince of Persia ?
L'autre problème du secteur repose sur le gigantisme d'un certain Electronic Arts. DFC souligne par contre qu'EA est dans une position délicate: la cotation boursière de l'entreprise (16 milliards de dollars, rien que cela !) incite EA à publier tout et n'importe quoi, à être présent sur tous les fronts. Cela nous donne des jeux comme Looney Tunes: Back to Action, ou Catwomen. Et, dans une moindre mesure: Harry Potter, Quidditch World Cup.
Alors que les prochaines machines ne devraient pas sortir avant 2006, DFC essaie de réfléchir aux différents scénarios possibles: que se passerait-il si Microsoft sortait sa console avant tout le monde ? Que se passera-t-il si une fois encore, Nintendo a plus d'un an de retard sur le premier à occuper le terrain ? Quoi qu'il advienne d'ici deux ans, il est à craindre que 2004 et 2005 soient surtout peuplés de suites et de jeux à licences : Mario Party 6, Metroid Prime 2, the Wind Waker 2, Pikmin 2, la sortie du 3e film Harry Potter, du 3e volet de la nouvelle trilogie de la Guerre des Etoiles, ne vont pas venir nous contredire...
Si le sujet vous intéresse, pensez aussi à consulter notre dossier "Que veut Nintendo?", paru ce week-end sur PN !
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en ce temps-là, sur PN, on savait rire.