Japanese Fred Chronicles Part 3 : Mario Kart à Tokyo … Pour de vrai !
Le monde en avait marre de moi... Et j'en avais marre du monde. Du coup je me suis exilé pour un temps... au Japon ! Et j'en suis revenu avec quelques expériences à partager avec vous... Dans ce troisième épisode, je vous propose une escapade nocturne unique en son genre : une session de kart en plein Tokyo et aux couleurs de Mario Kart ! Lets' A ' Go !
NewsPour ma part, l’automobile a toujours été une passion. Conséquence directe, j’ai toujours rêvé, depuis tout petit, et bien avant que je passe mon permis et que les radars automatiques existent (!), que je pouvais conduire. Même si j’avais 8 ans, dans mes rêves j’avais mon kart, parfois même une auto-tamponneuse, et je pouvais me balader dans la ville à bord de mon mini bolide en toute liberté et en fonçant à toute allure entre des grosses voitures des adultes « normaux ».
Le temps a passé, j’ai eu mon permis et obtenu mes 18 ans (à moins que ce ne soit l’inverse…), et j’ai donc appris à rouler en ville comme toute personne « normale », dans une voiture homologuée et en tâchant de respecter les limitations de vitesses. Mais au fond de moi, ce fantasme absolu ne s’est jamais évanoui… Alors quand j’ai appris en préparant mon voyage au Japon que OUI, là-bas, et particulièrement à Tokyo, on peut LEGALEMENT rouler en kart, et qu’en plus on peut le faire déguisé en personnage de Mario Kart, est-ce que vous pensez une seconde que j’ai hésité ?
Voici donc le thème de cette chronique : la session « Mario Kart en vrai à Tokyo », bonne idée ou piège à touriste ?
Première chose à savoir, pour conduire sur le sol japonais, vous devez être titulaire du permis de conduire. Rien de très choquant jusqu’ici ! Après tout vous allez emprunter les mêmes voies de circulation que tout le monde. Sauf qu’en plus du permis français, il vous faut une traduction de celui-ci en japonais. Traduction officielle, que vous pouvez obtenir sur place (qui n’a pas rêvé de passer une partie de son séjour au Japon à… la préfecture ?) ou via des intermédiaires en France qui vous feront gagner beaucoup de temps… Mais cela vous coûtera de l’argent, 65 € si ma mémoire est bonne. J’ai quand même choisi cette option pour plus de tranquillité !
La session de kart avec guide vous coûtera dans les 40 € si vous passez par ce lien pour réserver chez nos amis de Go-Kart Roppongi, la société chez qui j’ai vécu cette expérience (et qui n’a PAS sponsorisé cet article).
En gros, une bonne centaine d’euros tout compris et c’est parti pour l’aventure : à vous Tokyo en Kartttttttttt !!!! Tentant non ?
Et puisque pour ma part je n’ai pas hésité longtemps, partons vite sur les lieux du crime pour récupérer notre petite machine à frissons ! Comme son nom l’indique, c’est du côté de Roppongi que l’atelier est basé. La station de métro précise est Akabane bashi, d’où vous allez traverser une zone d’habitations tout à fait classique, avec la Tokyo Tower en arrière plan… Et où on n’imaginerait pas installer son entreprise de kart !
Non, chez lecteur, ce ne sont pas des karts, simplement des scooters à 3 roues qui rencontrent un grand succès auprès des livreurs au Japon !
Ici, LE sport vedette reste incontestablement le Baseball. Vous regardez ces gentils enfants s'adonner à leur sport favori quand SOUDAIN… Ah ben oui, c’est bien ici que ça se passe !
Première constatation : chez Go-Kart, l’atelier a plutôt les dimensions d’un garage de particulier. D’ailleurs, n’attendez pas un quelconque hall d’accueil, bureau ou autres choses superflues, c’est le guide qui vous accueille directement dans son garage et il utilise son environnement DIRECT pour valider votre réservation, votre permis etc.
La devise chez Go-Kart, en comparaison avec les concurrents locaux : « They are bigger, we are special ». Voilà qui sonne bien ! Allez, voici un aperçu des locaux (trouverez-vous les intrus?) :
Une fois les présentations faites (GROS avantage ici : le personnel parle anglais !), il est temps d’aller choisir son costume afin d’incarner son personnage préféré de Mario Kart. Ben oui, tant qu’à faire poussons le délire à fond !
Faire un choix n’est jamais simple...
Mais parfois l’évidence de l'élégance s’impose à vous :
Voilà ! Maintenant que tout le monde est équipé et a l’air BIEN STUPIDE, il est temps de se mettre en route, non sans avoir écouté attentivement le brief de sécurité et de fonctionnement du kart par notre guide favori !
Lors de ma session, nous étions 4 personnes accompagnées d'un guide. J’ai parfois croisé dans Tokyo des groupes d’une dizaine de karts minimum et cela m’a paru beaucoup… 4 personnes était un bon chiffre (on évite de trop s’attendre sur la route), d’autant que l’ambiance était vraiment bonne !
Chose à savoir, je n’ai pas vu un seul japonais pratiquer cette activité : on s’adresse ici très largement aux touristes étrangers.
Revenons-en au kart en lui-même. Celui-ci diffère sensiblement des modèles de circuit. Pour les connaisseurs, sachez que le modèle ici présent est homologué pour la route. Il possède donc tout l’équipement nécessaire : feux, rétroviseurs, clignotants, frein à main, mais aussi des pneus de tourisme et une garde au sol un poil moins basse. Il y a même des pare-chocs… garnis de mousse ! Vous l’aurez compris, toutes ces modifications restent basiques et ne changent pas la sensation finale : cela reste un kart, et cela reste assez farfelu de conduire cette machine en pleine ville !
On nous propose deux parcours au choix, avec un vote à la majorité des participants. Nous étions plusieurs à vouloir découvrir Harajuku / Shibuya de nuit, pour profiter des éclairages magiques de ces quartiers.
Assez discuté, en route ! La session dure entre 1h30 et 2h, avec une pause au milieu, ce qui est largement suffisant pour en profiter et en avoir pour son argent. Il y a plusieurs sessions dans la journée, mais j’ai choisi la dernière car, vous l’avez compris, je voulais absolument découvrir Tokyo by night en kart !
Si comme votre serviteur vous aimez le kart et en faites de temps en temps sur circuit, je me dois de vous avertir : ici, pas question de faire des chronos au milieu de la circulation. Le plaisir est ailleurs, et le rythme imposé la plupart du temps est un rythme de ballade. Les choses sont dites ! Cela ne vous empêchera pas de faire quelques pointes à 70 km/h, mais ce n’est pas ce que vous retiendrez de votre expérience.
En revanche, si vous n’avez jamais testé un kart de votre vie, sachez que c’est une machine assez épouvantable à utiliser : la direction est très lourde, les freins inefficaces, bruyants, difficiles à doser (et sans ABS évidemment), les suspensions… n’existent pas, le moteur fait un vacarme assourdissant, en bref c’est une machine aux antipodes de votre douce et confortable voiture… Mais c’est précisément ce qui lui confère un charme fou, et une capacité à vous donner des sensations fortes même à des allures très raisonnables. Le kart, c’est extrêmement addictif et ça ne laisse personne indifférent !
Quand vous ajoutez à cela le fait de rouler au ras du sol au milieu de la circulation, dans un pays où l’on conduit à GAUCHE et avec des panneaux la plupart du temps incompréhensibles (je ne parle pas japonais), vous pouvez imaginer que l’expérience devient réellement inédite !
Mais pour mieux comprendre, je vous ai fait quelques vidéos :
Ces vidéos ne rendent pas grand-chose, pour être honnête : mon matériel vidéo est naze, mes compétences de cameraman sont nazes, et mon ordinateur pour les gérer ensuite est… Vous avez compris l'idée! Malgré tout, ces vidéos vont vous donner un aperçu de Tokyo la nuit, telle qu’on peut la découvrir.
Mais lorsqu’on arrive à Shibuya, LE spot le plus connu de Tokyo, et qu’on traverse l’intersection en KART… Là, c’est franchement magique !
AH oui ! Vous allez me dire : ok mais tu parles surtout de kart, pas beaucoup de MARIO KART. C’est malheureusement normal : à part les costumes pour le fun, rien ne vous rappellera Mario Kart : pas d’options, de course, de dérapages qui font de la fumée de couleur avec un boost à la clé… pas même l’ombre d’une peau de banane ! Vous voilà avertis : la partie « faites du kart habillé en personnage de Mario Kart », c’est juste un appât pour les touristes. Mais cela suffit à faire le job et à donner le sourire, y compris aux passants !
Allez, en bonus, voici la Tokyo Tower de nuit ! Elle fait son petit effet…
En conclusion, je ne saurais trop vous conseiller cette expérience : pas pour la course, pas pour l’univers Nintendo. Simplement pour découvrir la ville autrement, sous un angle vraiment inédit et à travers une ballade qui vous laissera des souvenirs plein la tête ! Pour ma part, j’ai coché une case supplémentaire sur mon tableau de chasse des rêves de gosses : conduire un kart dans la ville en me faufilant entre les voitures : C’est fait ! Je m’étais juste trompé de ville dans mes rêves de gosse…
J’espère que cette escapade nocturne en ma compagnie vous a plu ! Et si vous avez raté mes premières chroniques, je vous propose deux options :
1) Vous avez faim ? Je vous emmène dîner au Pokémon Café ici !
2) Vous trouvez que cette chronique manquait de Nintendo ? Venez donc avec moi à la recherche du siège de Nintendo à Kyoto ici !
Et pour les fans de Mario Kart qui sont un peu déçus que l’esprit du jeu ne soit pas plus présent dans cet épisode… La prochaine chronique que je vous prépare devrait vous exciter comme des petits fous ! Cette fois-ci, pas de doute : on sera bien au cœur de Mario Kart…
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