Potion Party : le jeu de potions qui fait pschitt !
Amateurs de potions, d’alchimie et de fun ? Découvrez ce titre à l’univers pourtant soigné, qui tente de renouveler la formule gagnante des Overcooked, mais qui mérite seulement un détour fugace faute de contenu.
TestLa partie se lance rapidement, fractionnée en 12 niveaux pour le mode solo, introduisant chacun une nouvelle fonctionnalité. On comprend assez vite les mécaniques du jeu et, si besoin est, on pourra lire le manuel entièrement fait d’images « How to play » avant de jouer, disponible en page d’accueil (et uniquement en page d’accueil, choix assez peu ergonomique quand on souhaite vérifier une combinaison lors des premières parties). Ce tutoriel imagé est à saluer car le titre n’est pas disponible en français mais le texte est très peu présent (uniquement dans la description des objets et personnages à débloquer au fil du jeu).
Un principe de jeu simple : concocter des recettes de potions…
Toutefois parler de recettes est un bien grand mot pour Potion Party. Chers alchimistes en herbe, oubliez le Polynectar d’Hermione (et ses 21 jours de cuisson) et l’alchimie assistée d’un génie made in Ni no Kuni où les mélanges audacieux étaient récompensés par des résultats originaux.Oubliez aussi les quêtes pour remplir son armoire d’herboristerie de la série des Ateliers et n’espérez pas l’aventure ambitieuse à venir du prochain Potion permit (sortie sur Switch courant 2021). Ici la scène commence et se termine dans un seul espace clos : mi-atelier d’alchimiste, mi-boutique, les clients impatients attendant derrière le comptoir de vente.
… aux mécaniques de jeu répétitives
Muni de votre seau, vous recueillez l’eau du puits puis arrosez les plants (éternels) des trois seules espèces végétales qui poussent dans le jeu : trois buissons, rouge, jaune et bleu. Attention, en tant que jeune alchimiste, votre petit seau ne contient assez d’eau que pour un seul arrosage, charge à vous de courir à la source (intarissable) pour le remplir : allers-retours en perspective.Chaque action déclenche une petite barre de chargement au terme de laquelle vient le temps de la récolte. Les drôles de fruits obtenus, une tomate/fraise, un navet jaune banane et une framboise déguisée en mûre, doivent ensuite être réduits en poudre dans les mixeurs à disposition. C’est après que la confection de potions démarre : au moyen de votre alambic, associez un peu d’eau (le seau à remplir… n’oubliez pas les allers-retours), une poudre de fruit et un flacon, grand ou petit, et vous voilà en possession de la précieuse mixture couleur rubis, topaze ou saphir. Ne perdez pas une seconde et hâtez-vous vers le client qui attend au comptoir pour vous remettre en échange quelques pièces d’or, pour peu que vous arriviez à temps.
Le magot ainsi accumulé de partie en partie vous servira à investir dans quelques nouvelles installations pour l’atelier et dans de nouveaux personnages, certes à l’apparence et aux compétences individualisées, mais pourquoi en proposer autant pour si peu de niveaux jouables ?
Ce principe ne change pas d’un iota pendant le reste de vos parties. Le jeu s’agrémente de quelques étapes supplémentaires, comme des commandes de potions aux couleurs originales, orange, vert et violet, qui mettent à l’épreuve vos compétences en mélange de couleurs (le rouge et le jaune font de … l’orange !). On pourrait recommander l’intérêt du jeu pour les joueurs les plus jeunes, pour partir à la découverte de la palette chromatique.
Préparer les potions les plus avancées, la noire et la blanche, implique l’utilisation de matériels supplémentaires (un four à charbon pour la potion noire et une centrifugeuse pour la potion blanche), ce qui récompense logiquement davantage vos actions.
La seule vraie bonne idée : les monstres gêneurs
S’il fallait mentionner un trait original du titre on irait chercher alors dans le bestiaire de créatures que réunit le jeu, bien décidées à faire de votre travail un cauchemar. Trois sortes de monstres peuvent surgir sans crier gare : des fantômes qui traversent en trombe l’atelier et qui peuvent vous rendre confus, des voleurs, sortes de Yiga masqués, qui tentent de dérober tout ce qui passe à leur portée et enfin des blobs, créatures gélatineuses qui vous ralentissent si vous entrez en contact avec.Si les fantômes ne font qu’un passage furtif à esquiver, les deux autres sortes de créatures doivent être éliminées car tels des poux, ils ne quittent pas d’eux-mêmes votre espace de travail. Pour les voleurs, un petit coup d’eau suffit à les dissiper, tandis que les blobs réclament la poudre de fruits correspondant à leur couleur (ou comment pester d’avoir consommé sa dernière poudre orange pour une potion et voir le blob couleur citrouille faire son apparition, surtout si celui-ci a la bonne idée de se placer exactement devant le comptoir du client ou devant l’alambic).
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