Dossier
Importer ses jeux vidéo a longtemps été considéré comme un crime. Pourtant, de plus en plus de joueurs se sont laissés séduire par le champ des syrènes, et désormais l'import représente une alternative de choix à qui ne veut pas dépendre du bon vouloir des éditeurs de lancer leurs jeux sur le Vieux Continent. Enquête sur une mode devenue mode de vie pour les joueurs...
Les temps changent
Quand on pense import, on pense au prix toujours éleé des jeux, aux frais de port, aux délais de livraison, aux sociétés exotiques qui se débitent toujours mais livrent moins souvent. C'était sans doute vrai il y a de cela quelques années. Car depuis que le Net s'est largement démocratisé dans les foyers, l'import est venu symboliser cette abolition des frontières contre lesquelles rien ni personne ne peut rien faire...Depuis des lustres, éditeurs et fabricants nous font leurs petits caprices : déjà à l'époque de la Super Nintendo, il fallait se tourner vers l'Orient pour trouver certains titres. On aurait du mal à croire que Final Fantasy ne sorte pas en Europe, ce fut pourtant le cas autrefois. Les temps changent, pour nous aussi.
Avec l'avènement du Net, jamais l'information n'a pu se transmettre aussi rapidement. Autrefois, seuls les magazines avaient cette chance de pouvoir faire partager une information sur une nouvelle console, deux mois après son annonce. Désormais, les temps de parution ont été ramenés à un mois, sous peine de voir l'info devenir complètement obsolète. Eh oui, le Net a du bon !
Le Net ne permet pas seulement d'accélérer la transmission de l'information, qui arrive de sa source à sa destination en l'espace de quelques secondes (disons quelques heures si vous vous limitez à votre propre langue). En effet, Internet permet aussi d'élargir son horizon au sens commercial du terme, ce qu'on achetait dans une boutique spécialisée sur Paris (ou par correspondance via un coupon dans un mensuel dans le pire des cas), s'achète désormais en ligne auprès de sociétés directement implantées dans le pays de provenance.
Des habitudes de consommation bouleversées
L'élargissement de cet horizon permet non seulement de faire jouer la concurrence, tirant les prix vers le bas, mais pourrait bien inciter les éditeurs à redéfinir leurs politiques de lancement : comment justifier le fait que Nintendo impose un délai de plusieurs mois avant de proposer un produit en Europe quand Sega de son côté a déjà tout traduit lors de la sortie du jeu au Japon ?On voit bien que les choses changent, prenons en pour témoins ceux qui ont franchi le pas parfois depuis fort longtemps et achètent maintenant leurs jeux sur Internet, et s'approvisionnent en softwares venus du Japon ou des Etats-Unis, console comprise !
Il y a de cela quelques semaines, on vous avait demandé de participer à ce dossier, en nous expliquant pourquoi vous importiez, quelle(s) boutique(s) avaient votre prédilection, et si tout s'était toujours bien passé. Car acheter en ligne a un risque, dans la mesure où on ne connaît pas la société à qui on a affaire, dumoins la première fois...
A chacun sa méthode et ses raisons !
Le fait est que tout le monde est content : s'affranchir des éditeurs est certes jubilatoire, encore faut-il y trouver son compte. Cela semble être le cas pour la plupart des gens qui nous ont répondu, même si certains ont eu des problèmes d'ordre technique, comme Jérémy de Paris qui n'a jamais réussi à connecter sa console au serveur de PSO après avoir ramené le jeu et le modem d'un voyage au Japon !- « Page précédente
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