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Game : la filiale française menacée ?
GAME doit céder tous ses magasins situés en dehors du Royaume-Uni, dans le cadre d'une restructuration drastique qui touche en premier lieu la France et ses 167 points de vente.
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Ceux parmi nos lecteurs qui achètent leur jeu dans le commerce traditionnel vont peut-être bientôt avoir un peu moins de choix, car Game devrait se retirer d'Europe continentale dans les semaines qui viennent, en raison d'une restructuration rendue nécessaire par la situation financière difficile de la maison-mère, au Royaume-Uni.
La semaine dernière, nous apprenions en effet que pour pouvoir financer son activité, Game allait devoir faire quelques sacrifices, mais ces derniers semblent bien plus importants qu'on n'aurait pu le penser de prime abord, avec la cession de toutes les filiales d'Europe continentale. Très endettée, le groupe doit des sommes colossales à certains éditeurs, au rang desquels Nintendo.
Les acquéreurs potentiels peuvent faire savoir leur intérêt pour les magasins Game d'Europe d'ici vendredi, auprès de la banque d'affaires Rotschild mandatée pour cette opération. Pour faire simple, Game souhaite vendre autant de magasins que possible parmi les 663 boutiques situées en Europe (France avec 197 magasins, Espagne avec 288 magasins, Suède, Danemark et Norvège avec 67 boutiques, République Tchèque avec 31 magasins) et accessoirement en Australie avec 94 boutiques. En dégraissant le mammouth de cette façon, GAME espère pouvoir maintenir son activité en Angleterre, où l'on compte 394 magasins aujourd'hui.
Intéressons-nous plus particulièrement à Game France : en France, Game est selon le site de Game Group PLC le quatrième acteur du marché avec 197 magasins, après une entrée en 2001 sur notre territoire par le rachat du réseau Scoregames alors composé de 37 magasins. Au 31 décembre 2011, Game France a enregistré un chiffre d'affaires de 196,2 millions d'Euros, en baisse de 8,71% par rapport à 2010. Plus inquiétant, la société affiche un résultat net déficitaire de 3,7 millions d'Euros (contre - 8,3 millions en 2010), et un niveau d'endettement alarmant estimé à 470,64% par societe.com.
Nous pensons aux quelques 950 employés de la société qui aujourd'hui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés. Second réseau spécialisé dans la vente de jeux vidéo derrière Micromania, Game n'est pourtant que le 4e acteur du secteur. Le site de Game Group indique que 3,2 millions cartes de fidélité ont été distribuées.
Alors que le groupe a fêté en 2007 l'ouverture de son 1000e magasin (on en comptait 1313 fin 2010), la situation financière de l'entreprise s'est fragilisée, au point la semaine dernière de perdre l'encours qui lui permet de ne pas payer comptant son stock de nouveautés, comme nous l'expliquions dans cette info.
Si Game Group ne parvient pas à trouver de repreneur, plusieurs magasins pourraient fermer en Europe, il est encore trop tôt pour dire si une telle mesure pourrait concerner la France, et dans quelle proportion les 197 magasins pourraient être concernés par une telle opération de fermetures massives de magasins. Pour l'heure, le site de Game.fr est en maintenance, et la page Facebook de la société ne fait aucune mention de la situation actuelle.
Les jours qui viennent nous permettront d'en savoir plus sur la capacité des magasins Game à rebondir après ces nouvelles difficiles : un repreneur se manifestera-t-il ? Dans quelle mesure la maison-mère pourra-t-elle prendre en charge les pertes cumulées ces dernières années ? Comment corriger le tir après plusieurs années de pertes alors que le secteur était en plein boom ?
Dématérialisation, vente en ligne et peut-être dans une certaine mesure le goût du public pour les jeux gratuits (piratage, jeux sociaux) expliquent sans doute en partie pourquoi les temps sont si durs pour Game, qui n'a pas la force de frappe de son plus gros concurrent Micromania, ni un portefeuille de produits assez varié pour faire face aux aléas cycliques du marché comme Amazon ou la FNAC en France.
Source : MCV UK, Bilan 2010
La semaine dernière, nous apprenions en effet que pour pouvoir financer son activité, Game allait devoir faire quelques sacrifices, mais ces derniers semblent bien plus importants qu'on n'aurait pu le penser de prime abord, avec la cession de toutes les filiales d'Europe continentale. Très endettée, le groupe doit des sommes colossales à certains éditeurs, au rang desquels Nintendo.
Les acquéreurs potentiels peuvent faire savoir leur intérêt pour les magasins Game d'Europe d'ici vendredi, auprès de la banque d'affaires Rotschild mandatée pour cette opération. Pour faire simple, Game souhaite vendre autant de magasins que possible parmi les 663 boutiques situées en Europe (France avec 197 magasins, Espagne avec 288 magasins, Suède, Danemark et Norvège avec 67 boutiques, République Tchèque avec 31 magasins) et accessoirement en Australie avec 94 boutiques. En dégraissant le mammouth de cette façon, GAME espère pouvoir maintenir son activité en Angleterre, où l'on compte 394 magasins aujourd'hui.
Intéressons-nous plus particulièrement à Game France : en France, Game est selon le site de Game Group PLC le quatrième acteur du marché avec 197 magasins, après une entrée en 2001 sur notre territoire par le rachat du réseau Scoregames alors composé de 37 magasins. Au 31 décembre 2011, Game France a enregistré un chiffre d'affaires de 196,2 millions d'Euros, en baisse de 8,71% par rapport à 2010. Plus inquiétant, la société affiche un résultat net déficitaire de 3,7 millions d'Euros (contre - 8,3 millions en 2010), et un niveau d'endettement alarmant estimé à 470,64% par societe.com.
Nous pensons aux quelques 950 employés de la société qui aujourd'hui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés. Second réseau spécialisé dans la vente de jeux vidéo derrière Micromania, Game n'est pourtant que le 4e acteur du secteur. Le site de Game Group indique que 3,2 millions cartes de fidélité ont été distribuées.
Alors que le groupe a fêté en 2007 l'ouverture de son 1000e magasin (on en comptait 1313 fin 2010), la situation financière de l'entreprise s'est fragilisée, au point la semaine dernière de perdre l'encours qui lui permet de ne pas payer comptant son stock de nouveautés, comme nous l'expliquions dans cette info.
Si Game Group ne parvient pas à trouver de repreneur, plusieurs magasins pourraient fermer en Europe, il est encore trop tôt pour dire si une telle mesure pourrait concerner la France, et dans quelle proportion les 197 magasins pourraient être concernés par une telle opération de fermetures massives de magasins. Pour l'heure, le site de Game.fr est en maintenance, et la page Facebook de la société ne fait aucune mention de la situation actuelle.
Les jours qui viennent nous permettront d'en savoir plus sur la capacité des magasins Game à rebondir après ces nouvelles difficiles : un repreneur se manifestera-t-il ? Dans quelle mesure la maison-mère pourra-t-elle prendre en charge les pertes cumulées ces dernières années ? Comment corriger le tir après plusieurs années de pertes alors que le secteur était en plein boom ?
Dématérialisation, vente en ligne et peut-être dans une certaine mesure le goût du public pour les jeux gratuits (piratage, jeux sociaux) expliquent sans doute en partie pourquoi les temps sont si durs pour Game, qui n'a pas la force de frappe de son plus gros concurrent Micromania, ni un portefeuille de produits assez varié pour faire face aux aléas cycliques du marché comme Amazon ou la FNAC en France.
Source : MCV UK, Bilan 2010
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Ça vaut tellement rien qu'ils les ferment pas ? :-
Le mec ne dit pas qu'il n'y aura pas de fermetures, il dit qu'il n'y en a pas. Pour le moment.
Faut savoir prendre du recul et apporter un éclairage suite à une déclaration officielle toute pleine de langue de bois. Gameblog en est bien incapable.
Pour le coup, je n'ai lu aucune des 2 news, ou vraiment survolé de très loin
À mon avis, une (bonne ?) partie va fermer, mais pas tous, ça pourrait intéresser Micromania par exemple de se payer des magasins tout équipés pour pas trop cher. Je parle de la France hein, le reste j'en sais rien.