Preview de Fire Emblem: Three Houses
Rien ne semble pouvoir arrêter la franchise Fire Emblem : moribonde il y a 10 ans, la série est aujourd'hui incontournable et attendue. Voici nos impressions sur le nouvel opus en approche sur Switch !
ImpressionsFire Emblem Three Dimensions
Après plusieurs épisodes 3DS qui ont su instaurer une progression graphique pour la série, cet épisode de « salon » accuse le coup et nous rappelle que la réalisation esthétique n’a jamais été le point fort de la licence.Même si l’arrivée de cinématiques animées a su donner un coup de fouet à la licence sur portable, et qu’Intelligent System use et abuse du procédé sur Switch, Three Houses est vraiment à la ramasse graphiquement, que ce soit sur le champ de bataille en vue de dessus, ou en se promenant dans le monastère (qui fait office de hub du jeu) en vue à la troisième personne : des textures vraiment immondes, pixélisées et baveuses comme il y a 15 ans, tout ça est d’une tristesse… Les personnages principaux jouissent tout de même d’un travail plus fin, au niveau du visage tout du moins. Et les animations de combats sont assez convaincantes, tandis que les cinématiques de pure animation ont parfois tendance à saccader.
Heureusement que la qualité sonore est de meilleur aloi. Notamment au niveau des doublages, intégralement proposés en anglais et en japonais. Un vrai doublage cette fois-ci, et on seulement quelques mots servant uniquement à donner l’intonation des répliques. Pour le coup, ce sont même les textes qui en disent moins que les doublages, mais rien de gênant non plus. A noter aussi que certains morceaux sont chantés, et que les chansons existent en 2 versions selon le doublage utilisé, un détail qui fait vraiment plaisir.
My Poudlard
Si vous avez suivi les derniers Nintendo Direct, vous savez que le point caractéristique de ce FE est de mettre le joueur dans la peau d’un professeur. Dès les premières minutes de jeu, on se retrouve catapulté au poste de professeur d’une classe de 8 élèves dans une école de chevaliers (et autres), qui formeront l’élite du continent. A la manière de Harry Potter, il vous faudra choisir quelle classe rejoindre.Ce point de départ nous donne l’occasion de nous familiariser avec les élèves qui sont également nos unités au combat. Faisant office de hub central du jeu, il s’agit en fait d’un monastère assez vaste et fourni en activités et PNJ. Sur cette première session de jeu, nous avons facilement passé autant de temps dans ces phases d‘exploration qu’en combat. Il faut dire qu’il y a beaucoup de nouveautés et didacticiels à découvrir sur cet aspect inédit de la série.
Contrairement au mode Mon Château de FE Fates, qui avait surtout des airs de menu interactif avec un petit aspect de développement, ici il s’agit vraiment d’une phase à part entière avec ces quêtes spécifiques, ses événements, ses possibilités d’actions et interactions, etc. Sans doute cet aspect du jeu divisera-t-il les fans de la série, mais nous sommes encore loin de pouvoir rendre un avis dessus.
J’entends les lions, les cerfs d’aigles et pas Byleth
Le fait de choisir seulement une classe parmi les trois ne nous empêche pas d‘interagir avec les élèves des autres classes, et même avec les autres professeurs. Au fil de nos discussions, nous voyons régulièrement des cœurs apparaitre, symbolisant que notre affinité avec notre interlocuteur augmente. Il est donc évident que nous aurons la possibilité au bout d’un moment d’obtenir tous ces personnages en tant qu’unités.De ce qu’on en a vu, le casting n’est pas exceptionnel avec nombre de personnages dont le chara-design se cantonne à de la petite bourgeoisie et des traits de caractère assez stéréotypés (le dragueur, la timide, l’aigri, la grande sœur…). Mais ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas l’exubérance d’un Arthur de Nohr qu’ils ne seront pas intéressants à découvrir.
Par contre, le personnage qui manque clairement de personnalité, c’est nous ! Notre avatar, donc le seul choix de personnalisation concerne son sexe (morphologie, coupe et couleurs de cheveux, d’yeux, etc. sont prédéterminés) est muet comme une carpe et complètement inexpressif. A côté de lui/elle, Link passe pour un membre de la Commedia Dell’arte.
Tactical novel
Avec l’arrivée des phases d’exploration, l’aspect narratif est plus développé que jamais pour un Fire Emblem. Que ce soient les cinématiques et dialogues obligatoires du scénario ou au gré de vos pérégrinations dominicales au monastère, les conversations sont nombreuses. L’occasion pour les développeurs de glisser de nombreuses phases de dialogues, avec souvent plusieurs possibilités de réponse.A l’image d’un épisode de Pokemon, certains choix de réponses nous recadrent jusqu’à ce qu’on réponde la bonne réponse, quand d’autres fois on a le choix entre une seule réponse… Mais souvent nos réponses peuvent avoir pour effet d’améliorer ou de ternir notre relation avec notre interlocuteur. Une idée toute simple qui donne un aspect très « visual novel » à Three Houses. Il faut dire que c’est une évolution logique pour cette série qui sert de générateur de couples depuis des décennies.
Mais Fire Emblem reste avant tout un tactical, et sur cet aspect cet épisode campe sur les solides bases qui ont fait sa réputation. Pour autant le système propose sa propre recette qui le distingue de tout autre épisode de la série. Voici un petit tout d’horizon pêle-mêle des spécificités relevées pour le moment :
- Le triangle d’arme a disparu, bien que l’on retrouve toujours les épées, haches et lances, ainsi que des arcs, des gantelets et de la magie.
- Les armes ont à nouveau une durabilité, qui diminue à chaque utilisation.
- Une arme brisée reste utilisable, mais infligera moins de dégâts, perdra en précision et diminuera votre vitesse.
- Les unités peuvent apprendre des techniques qui correspondent généralement à des attaques plus puissantes, en contrepartie d’une plus grande usure de l’arme.
- Les archers peuvent apprendre des techniques permettant d’attaquer à plus de 2 cases de distance.
- Ajout d’une statistique de Charisme par rapport aux épisodes précédents
- Toutes les unités alliées à portée d’attaque de l’ennemi visé apportent un bonus de soutien à l’attaquant (et non plus seulement un allié adjacent à l’attaquant)
- Les classes de départ de nos élèves (Noble et Roturier) permettent d’utiliser indépendamment n’importe quelle arme, mais pas la magie.
- Les objets de magie ont un nombre d’utilisations très limité, mais se rechargent automatiquement entre chaque combat
La maniabilité lors des combats est un peu en-dessous des épisodes portables. Il faut dire que le stick se prête moins bien aux déplacements de curseur sur une grille, bien que la croix directionnelle reste utilisable. Et certains détails d’ergonomie peuvent être frustrants quand vos pouces ont encore leurs réflexes des centaines d’heures passées sur 3DS. Mais on apprécie tout de même la possibilité de faire tourner la carte sous n’importe quel angle, et quelques ajouts comme l’affichage d’un avatar au-dessus de chacune de nos unités pour les distinguer facilement. Il faut dire que l’uniforme scolaire étant identique pour tous, sans cela il ne serait pas évident de les distinguer de dos.
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C'est esthétique ou économique, mais pas technique, ceux qui suivent les trailers depuis l'annonce du jeu sont déjà au courant. Je trouve que publier cette preview aujourd'hui est très maladroit, c'est ce qui aurait du être écrit ya 6 mois ou 1 an. On est quelques jours de la sortie du jeu et même sans y avoir joué yavait matière à faire un vrai papier.