Test de Gradius (version PC Engine) via console Virtuelle Wii U
Retour via la console Virtuelle de la Wii U du hit de Konami, le légendaire Gradius, adapté sur PC Engine, un shoot’em up à défilement latéral qui a imposé sa marque dans le cœur des plus anciens gamers.
TestKonami a créé une légende
Pour la petite histoire, Konami ne s'attendait pas du tout à un tel succès et travaillera un peu plus son background dans les épisodes suivants. Le scénario tient sur un timbre-poste mais cela reste peu problématique pour un shoot : vous contrôlez Vic Viper, et vous devez sauver la planète Gradius qui subit les attaques des Bactérions. Votre objectif est d’infiltrer la forteresse ennemie Xaerous et d’éliminer le cerveau central.Le lancement du jeu s’opère sans problème et vous validez sur + pour sélectionner le mode 1 joueur ou 2 joueurs. Attention, vous ne pourrez pas jouer tous les deux en même temps (c’est bien dommage) mais en alternance. Pour pouvoir jouer à deux joueurs simultanément, il faudra vous tourner vers la branche cousine Salamander.
Une barre d’équipements défilant en fonction des bonus glanés
Vous vous retrouvez au commande de votre vaisseau le Vic Viper, avec son lot d’armement bien costaud : et cela ne sera pas de trop au regard de ce qui vous attend au cours de l’ensemble des niveaux. Chaque vague d’ennemi abattu vous permettra de récupérer un module bonus, vous faisant monter d’un cran dans la hiérarchie des équipements possibles situés au bas de votre écran en cours de jeu : Speed Up (vitesse accélérée), Missile, Double (double tir), Laser, Option et Shield (écran protecteur).Dès que vous avez atteint la case souhaitée, appuyez sur A pour bénéficier de cette option. Pour tirer, utilisez le bouton B. Il n’y a pas d’autres commandes, donc c’est très intuitif. Évoquons quelques instants la case "option", dont il faut comprendre l’utilité stratégique : les options reproduisent avec un très léger retard les déplacements du vaisseau principal, en les plaçant correctement, cela vous donnera un rempart protecteur intéressant, utile face à certains guardiens.
Les commandes réagissent bien, même si ce n’est pas le top de la fluidité. Le jeu trahit quelque peu son âge et il faudra anticiper certaines trajectoires entre le feu ennemi pour ne pas se retrouver bêtement coincé et abattu. La cadence de tir est très loin du tir en rafale au départ donc dépêchez-vous de récolter quelques bonus pour monter en efficacité. Seul bémol relevé, dans le feu de l'action, on appuie parfois sur la touche ZR qui fait apparaître le menu de la console virtuelle et de certains paramètres. Un coup sur la touche B pour ressortir et ça repart.
Petite remarque sur l'affichage : le titre est ancien, donc au standard 4/3. Nous avons donc une bande noire de chaque côté de l'écran, diminuant l'espace de jeu et augmentant l'effet de surprise quand un ennemi apparaît brusquement à l'écran. Le rendu graphique est très net et reposant pour les yeux, ce qui permet de bien se concentrer. Mais on ne retrouve pas totalement sur nos écrans plat d'aujourd'hui l'effet visuel des tubes cathodiques d'antan de la borne d'arcade.
Difficulté : Ah oui, quand même !
La difficulté est bien réelle et cela a toujours été la marque de fabrique de la franchise. Vos premières parties risquent de ne pas dépasser les 14 500 points. Vous n’avez pas le droit à l’erreur, au premier choc, contre le décor ou un ennemi ou un tir adverse, c’est l’explosion. Le Game Over arrive assez vite. Alors, on procédera à l’ancienne, l’apprentissage quasiment par cœur de certains passages et notamment du lieu précis où arrivera la vague ennemie.Au programme, sept mondes assez courts avec son gardien de fin de niveau qu’il vous faudra éliminer en tirant sur la boule bleue en son cœur après avoir fait exploser les barrières de protection : volcans en éruption, statues de l’île de Pâques, armada de petits vaisseaux. Les combats contre les boss de fin niveau ont ceci de particulier, c'est qu'ils se font en temps limité : si vous n’arrivez pas à abattre l’ennemi avec vos tirs, il finira par s’autodétruire au bout de 30 secondes de combat. Tenez bon même si ces 30 secondes vous paraîtront parfois une éternité.
Des niveaux alternant l'excellent et le moyen
Passons en revue rapidement les niveaux : Le niveau 1, nommé Challenger 1985, vous met tout de suite dans le bain avec ses grottes et ses tourelles. Vous opterez rapidement pour les doubles tirs. A la fin, pendant une bonne dizaine de secondes, il vous faudra éviter les projections de laves de deux volcans en éruption, sans pouvoir tirer sur quoi que ce soit. L’arrivée du premier gardien, Big Core, vous apportera votre première grosse dose d’adrénaline. Visez son cœur bleu, et tenez le choc du combat en utilisant les bonnes armes (une bonne trentaine de secondes).Le second monde apporte son lot de changement : espace non fermé, le décor vous permettra quelques passages en défilement vertical car la surface de jeu est plus large qu’affichée sur votre écran. Vous allez pouvoir esquiver lorsque cela deviendra un peu chaud en attaques ennemies et vous avez aussi la possibilité de détruire des éléments de décor (pierre rose) pour vous faufiler dans le niveau avant de vous retrouver devant l’armada qui clôt ce niveau et vous fonce dessus. Les vieux souvenirs ont permis de franchir cet obstacle sans trop d’encombre, en se déplaçant sans arrêt, mais le Game Over a raisonné quelques fois. Restez bien à gauche !
Le niveau 3 est mythique car on rencontre les iconiques statues de l’île de Pâques. La statue tire quand elle vous voit dans la direction où est tournée sa tête, il faudra bien viser sa bouche quand elle éjecte ses anneaux colorés. Pour franchir ce niveau, c’est le double et l’esquive permanente !
Le niveau 4 est pour moi le moins passionnant et le plus pénible, le décor est inversé et la gravité aussi.
Tout de suite, on se sent mieux avec des options activées, les bombes qui suivent la surface du sol pour impacter les ennemis et les doubles tirs !
Le niveau 5 est le monde préhistorique. N’hésitez pas à dégommer les côtes des squelettes. La maîtrise de l’armement sera déterminante, car entre les cranes avec leurs sortes de flammes bleues, les décors à négocier et les nombreux autres ennemis, ce sera chaud !
Le sixième monde est l’apparition d’un monde organique qui sera développé dans les épisodes suivants. J’en garde un souvenir fort avec des reliefs se déformant en temps réel, une sacrée performance technique pour l’époque (la borne d’Arcade date de 1985) qui mettait à genoux les processeurs de l’époque. Ce niveau a été allégé sur PC Engine, on tombe sur des boules avec des bras qui vous tirent dessus, puis sur un enchevêtrement de grillage qu’il va falloir détruire pour se faire un passage.
Le final je l’avoue, je n’ai pas réussi pour le moment. Plongeant dans les couloirs sinueux de la forteresse ennemie, vous vous retrouvez pendant quelques secondes emprisonné dans une cage de métal, sous le feu nourri des ennemis sans pouvoir abattre vos adversaires. Une prison fatale pour moi pour l’instant. L’ennemi final guette derrière une porte se fermant automatiquement.
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"Gradius a fixé les bases et on n’a pas trouvé mieux."