Un anniversaire pas comme les autres
Tout débute le jour de votre 16ème anniversaire, alors que vous n'êtes pas franchement entouré d'une famille bienveillante. Cette histoire vous est contée à travers une petite cinématique fort bien réalisée et drôle. Un humour dont ne se départira jamais le jeu, et qui fait souvent mouche. Dommage cependant qu'il s'agisse d'une version originale sous-titrée, et non d'une version française.Toujours est-il que vous rencontrez très rapidement Maître Biscornu (que les joueurs de Overlord 1 connaissent déjà), qui sent bon le formol et était resté endormi un bon paquet d'années. Il n'a cependant rien perdu de ses ambitions démoniaques et vous apprend rapidement les bases du 'métier' d'Overlord, qui consiste pour l'essentiel à diriger des groupes de larbins et à semer le mal autour de vous. Ces larbins, tous stupides cela va de soi, semblent être de vagues cousins des Gobelins que les amateurs d'Heroïc fantasy connaissent bien.
Une fois les bases acquises, vous pourrez donc enfin quitter votre château tombant en décrépitude et aller courir la campagne.
Un univers enchanteur...à détruire !
Bien que vos desseins soient théoriquement des plus maléfiques, à savoir étriper tout être vivant et mettre le feu partout dans le pays, il vous arrivera fréquemment de rendre service à tel ou tel groupe de personne. Un peu curieux, certes, mais cela n'otera que peu à votre plaisir de jeu. Rien ne vous empêchera de saccager les villages rencontrés, ni les champs ou le mobilier de votre château, si le coeur vous en dit. On vous encourage même à ne rien respecter tout au long du déroulement du scénario.Les nombreuses contrées que vous traverserez sont réellement enchanteresses. On constate à l'écran le travail des développeurs, non seulement d'un point de vue technique (le jeu figure assurément parmi les plus jolis de la console), mais également d'un point de vue artistique. Les forêts, les villages, tous les environnements ont une personnalité et une vie propre. Une âme donc ! Vous pouvez même accéder à la biographie de la plupart des personnages rencontrés.
Ne se prenant jamais au sérieux, le jeu semble piocher dans des contes ou des histoires de chevalier bien connues, mais en ne les respectant jamais à la lettre. Votre père par exemple, était loin d'être un grand conquérant, et a de plus était cocufié par son épouse ! Un conte de fée complètement détourné !
La réalisation de premier ordre a cependant un prix : Le framerate est parfois souffreteux, lorsque de nombreux larbins se promènent à l'écran, et surtout le clipping (apparition des décors au fur et à mesure) est assez prononcé. On pourra aussi critiquer la gestion de la caméra, parfois prise en défaut, mais on a déjà vu bien pire.
Une Wiimote qui fait ses preuves
La jouabilité est rigourement identique aux épisodes Xbox 360 et PS3, ainsi qu'au 1er épisode sorti en 2005. Vous dirigez donc votre groupe de larbins, aux 4 espèces différentes, que vous découvrirez au fur et à mesure de votre progression dans l'histoire. Les bruns sont costauds, mais ne savent pas faire grand chose d'autre que se battre. Les verts n'ont pas peur des émanations toxiques, les rouges vont allumer (ou éteindre) le feu, et enfin les bleus savent nager et ont le pouvoir de résurrection.Des capacités qu'il faudra utiliser aux bons moments, et un panachage de votre équipe à adapter, telles sont les clés de votre réussite. Rassurez vous, rien de bien compliqué ! Le jeu est très facile, et vous serez rarement bloqué...contrairement à vous sous-fiffres d'ailleurs ! Le pathfinding de vos larbins laisse à désirer. Bien sûr ils sont bas du plafond, mais rester bloquer derrière un arbre à quelques mètres de vous, ce n'est pas digne même d'un gobelin !
Les ordres ne sont pas nombreux mais se donnent très facilement : attaquer, déplacer tel bloc de pierre, ou revenir à vos côtés. La Wiimote n'est pas étrangère à l'excellente maniabilité, grâce à la fonction pointeur qui apporte un réel plus par rapport aux autres consoles. Voici pour l'essentiel. Mais vous ne serez pas complètement démuni même sans vos larbins. L'overlord manie très bien la hâche, et pourra même à l'occasion lancer quelques sortilèges.
Ce cocktail d'action et d'humour a qui plus est le bon goût de durer. Une bonne dizaine d'heures, c'est finalement (légèrement) au-dessus des standards actuels, d'autant que l'on ne s'ennuie jamais. Malgré son principe répétitif, l'histoire bien mise en scène nous tient en haleine. Dommage que l'ensemble soit un peu trop facile.
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