Test de Bus Simulator: City Ride, une simulation qui n'en est pas vraiment une.
Après plusieurs succès mitigés sur PC et consoles concurrentes, la licence Bus Simulator arrive sur Switch avec son itération City Ride, une réussite ?
En avant toute !
Le titre vous propose ainsi de monter votre propre société de transport, de faire grandir votre structure en achetant de nouveaux bus et en assurant la liaison de nouveaux itinéraires, vous permettant de gagner en réputation et en recettes.L’objectif est ainsi simple : réaliser un maximum de relais différents et satisfaire vos clients afin de grossir en rang, en réputation, et par extension, permettre à votre carrière de se lancer.
Cela dit, c’est une chose de conduire un véhicule, mais s’en est une autre de conduire un bus de ligne. Qu’il s’agisse de la gestion des passagers à qui vous pouvez vendre vos tickets, des arrêts récurrents avec l’ouverture des portes et de tous les éventuels incidents qui pourraient vous arriver sur la route, il y a de nombreux paramètres à prendre en compte et qui permettent d’ajouter un peu de vie à vos trajets, même si, il faut le dire, les options sont beaucoup moins nombreuses que dans les opus précédents.
Par ailleurs, il faut préciser à ce sujet que le peu d’intéractions restantes sont globales assez brouillonnes, incohérentes (on peut vous demander de déposer un passage dans un tunnel ou d’allumer la radio parce qu’une seule personne s’est endormie au fond du bus) et parfois ne fonctionnent pas. Il ne faut pas s'étonner si, par exemple, les portes ne s'ouvrent pas lorsque vous appuyez sur le bouton, ce qui vous bloque inévitablement pour la suite du trajet.
Quand simulation ne rime pas avec réalisme…
Si l’on pouvait être satisfait du niveau de simulation de la licence jusqu’ici, cette itération Switch n’est guère à la hauteur des attentes que l’on pourrait avoir d’elle. Le problème étant que le titre n’a pas été réellement pensé en tant que jeu Switch à part entière, mais plutôt une adaptation d’un jeu davantage pensé sur mobile, avec un gameplay manette.Une adaptation qui se ressent partout dans le jeu, que ce soit au niveau des menus, peu complets, assez brouillons et à l’aspect “jeu mobile”, ou encore au niveau du gameplay où l’on ressent des manques à tous les niveaux.
En effet, nous l’évoquions juste avant, mais la gestion des facteurs et incidents qui peuvent survenir lors de votre trajet a été beaucoup trop simplifiée pour cette version Switch et les rends anecdotiques et inutiles.
Concernant la conduite, élément central du gameplay, là-aussi le constat est plutôt similaire. En effet, vos mouvements sont tout bonnement imprécis et on s’ennuie très vite au cours d’un trajet, et le tout devient très rapidement monotone.
Un problème qui s’étend à tous les niveaux
Si nous avions évoqué jusque-là des aspects techniques en comparant le titre aux itérations précédentes de la série, il convient aussi d’aborder d’autres questions comme la physique, ou encore les graphismes. Nous aimerions vous dire que sur ces points-ci, la prestation du titre se rattrape, mais hélas ça n’est pas le cas. Au lieu de cela, tous les points que nous venons d’évoquer font encore plus défaut au titre.En effet, tout d’abord concernant la physique, ses lois n’existent pas dans cette simulation. C’est bien simple, foncez à pleine vitesse sur une voiture dans le trafic, et rien ne se passera. Vous aurez simplement l’impression d’avoir foncé sur une voiture en carton, et il n’y aura évidemment aucun dégât visible sur les deux véhicules. Une impression que l’on retrouve également dès que l’on sort de la route où là aussi, l’environnement semble plat, tant au niveau visuel qu’au niveau du gameplay car il n’y aura aucune conséquence si vous roulez sur une plaine ou foncez à pleine vitesse sur un rocher.
Concernant les piétons, en écraser un vous fera simplement réapparaître au centre de la route, et il nous est même arrivé de devoir déposer un passager dans un tunnel pour le voir traverser les murs comme Casper le fantôme.
Enfin, niveau graphisme, nous sommes conscient que le niveau affiché par les autres opus de la licence ne peut être atteint sur Switch. Cela dit, nous ne nous attendions pas non plus à faire face à un jeu destiné à la Nintendo 3DS… Mais là aussi, comme c’est le cas pour le gameplay, les graphismes ne sont clairement pas adaptés sur Switch, et même sur mobile d’ailleurs.
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