L'épopée de Sean et Daniel
Ici, vous incarnez Sean, 16 ans, qui va devoir prendre soin de Daniel, son petit frère. Les deux enfants ont dû fuir Seattle suite à une terrible catastrophe : Daniel a fait montre d'un pouvoir puissant qui ravage le quartier et tue son père. Désormais traqués par les autorités, les deux frères sont obligés de fuir. Il faudra à Sean toute sa dextérité, sa maigre expérience de la vie et son amour fraternel pour parvenir à fuir, à s'éloigner de la ville et peut-être même à réussir à passer la frontière du pays.
A l'image des autres Life is Strange, ce second opus est construit de façon épisodique : plusieurs chapitres, avec des choix à faire, ayant un impact plus ou moins important sur l'histoire. Chaque épisode se clôt par un récapitulatif de vos décisions, avec le pourcentage des autres joueurs ayant pris les mêmes chemins que vous (ou non). Une recette qui fonctionne, comme les précédents jeux nous l'ont déjà prouvé et qui permet de vous impliquer réellement dans l'aventure.
Road trip
Là où Arcadia Bay Collection (et globalement l'histoire de Max et Chloé) se déroulait principalement à l'intérieur de la ville, sans en sortir, Life is Strange 2 nous entraîne sur les routes, façon road trip pour la survie de vos personnages. Des références font le lien avec l'histoire d'Arcadia Bay, comme des informations au journal, des plaques commémoratives de la catastrophe, etc. Au début de Life is Strange 2, vous aurez d'ailleurs un choix : avez-vous sauvé Arcadia Bay ou non ? De votre réponse va dépendre certains détails et contextes de votre propre histoire. Un excellent moyen de faire le lien entre les opus et de faire en sorte que vos décisions aient réellement compté dans cet univers.
Concernant le gameplay, on ne change pas une recette qui fonctionne : des cinématiques avec des choix à faire, des QTE, de l'exploration et des décisions. A certains moments, vous pouvez vous déplacer dans l'environnement, regarder avec X certains objets ou affiches (cela s'affichera à l'écran), interagir avec A ou B en fonction des possibilités. Mais rassurez-vous : comme pour tous les autres jeux de la série, ce sera indiqué sur votre écran, façon dessin en surimpression.
Et sur Switch ?
Encore une fois, Dontnod ne réinvente pas la poudre : vous avez accès à un journal avec les dessins de Sean qui relate l'histoire, un téléphone avec ses SMS, quelques autres éléments qui étoffent l'univers. Mais c'est par ses thèmes que Life is Strange 2 se démarque. Beaucoup plus politique (Sean et Daniel sont latino-américains), plus social (ils fuient sans le sous, doivent survivre avec pas grand chose), et en même temps plus intimiste (il s'agit de la destiné de deux frères). Avec eux, vous explorez une autre facette de l'Amérique, difficile et sauvage, pleine de préjugés, notamment racistes.
Mais au fond, la véritable question, celle qui occupe véritablement ce test, c'est de savoir ce que vaut cette adaptation Switch. Dans un premier temps, sachez que l'épisode bonus Captain Spirit, qui est une sorte de préquel à Life is Strange 2 et dont les implications, même minimes, touchaient quelques éléments du chapitre 2, n'est pas présent dans cette version Switch ni même téléchargeable depuis l'e-shop. Pour rappel, cet épisode, complètement gratuit sur les autres consoles, permettait de jouer un jeune garçon jouant au super-héros et développant des pouvoirs. Une sorte de mise en bouche de votre aventure, en quelque sorte, qui faisait partie de l'expérience Life is Strange 2.
Dans un second temps, les performances de la Switch suffisent à ce que l'aventure soit bonne. Mais quelques modifications ont été apportées. Les ombres et les textures ont été lissées, donnant par moment l'impression d'être face à des visages en plastique ou du moins sans profondeur. Ce n'est pas forcément gênant, en ce sens que Life is Strange 2 date de 2018 et que l'aspect graphique est à l'avenant pour tous les éléments. Il y a très peu de différences entre la version PS4 de l'époque et Switch actuelle, si ce n'est un léger clipping dans certaines situations où les contrastes sont trop violents. Cependant, rien de dérangeant, l'histoire primant sur le visuel, et vous emportant quoi qu'il arrive.
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