Test de Doom 64 : retour justifié ?
Initialement prévu pour accompagner la sortie de Doom Eternal, Doom 64 a finalement débarqué tout seul sur le Nintendo eShop. Une sortie un peu spéciale puisque réservée pour le moment à ceux qui ont précommandé Doom Eternal.
TestOn y retrouve pourtant tous les ingrédients qui ont fait de la série Doom ce qu’elle est (et surtout ce qu'elle était à l'époque), à commencer par une absence quasi-totale de narration. Tout juste sait-on que l'on est dans l'espace, et c'est très bien comme ça.
Doom 64 nous propulse en effet directement au cœur de l’action, arme au point et le premier ennemi à peine à quelque pas. On est là pour tirer, certainement pas pour parler et c’est un plaisir décomplexé, et gore, qu’on retrouve avec joie. Midway n’avait clairement pas cherché à modifier la formule des épisodes précédents, et c’est un excellent choix aujourd’hui. On retrouve ce plaisir simple et immédiat de la série, avec une technique plus avancée (pour l’époque évidemment), de nouvelles armes et de nouveaux niveaux. Que demander de plus quand on tient une formule qui marche ?
Bon, la nostalgie, c’est bien, mais en 2020, que vaut vraiment ce Doom ? Étonnamment, le jeu se montre parfaitement et surtout immédiatement jouable. Essayez de rejouer à GoldenEye 007 aujourd’hui et vous comprendrez le feeling surprenant d’avoir un FPS console à un stick jouable sans temps d’adaptation.
C’est là qu’on l’on comprend que d’être resté sur la formule à l’ancienne est un choix finalement plutôt heureux aujourd’hui, là où cela avait pu faire grincer des dents à l’époque. Cette simplicité permet au titre de n'avoir finalement que peu vieilli, le rendant ainsi accessible à tous. Rare sont les jeux rétro 3D à pouvoir avancer cet argument.
Evidemment, il faudra aimer déambuler dans des couloirs labyrinthiques pour activer des interrupteurs et continuer de progresser de salles en salles, et de couloirs en couloirs. Aucun ajout n’a été fait par les développeurs pour simplifier l’expérience, et les moins habitués pourraient regretter une certaine aridité. Mais le level-design reste efficace, et c'est assez plaisant de se perdre dans ces labyrinthes tortueux.
Mais Doom étant Doom, on peut de tout façon compter sur son gameplay et ses armes puissantes (du shotgun au lance-roquettes, en passant par la tronçonneuse et le fameux Unmaker) qui transformeront vos adversaires démoniaques en petit bout de viandes ensanglantées, pour motiver le joueur à progresser. Voilà clairement un petit plaisir dont on a du mal à se lasser.
La qualité du portage est elle aussi de haute volée et le travail du studio Nightdrive Studios, que l’on connaît sur Switch pour leur travail sur les deux Turok, est vraiment à saluer. Le jeu est beau, en tout cas aussi beau qu’un jeu N64 peut l’être, et surtout parfaitement fluide. On retrouve tout le dynamisme du titre, et les armes parviennent encore à procurer un certain sentiment de puissance, en dépit d’une technique évidemment plus que dépassée.
Côté améliorations, les développeurs ont notamment eu la bonne idée d’ajouter une visée gyroscopique, utilisable aussi en mode en docké grâce à la manette Pro (ou votre Joy-con Grip évidemment). Un système de succès est même présent, une motivation supplémentaire pour trouver toutes les salles secrètes des 30 niveaux du jeu. Un challenge relevé vous attend, soyez-en sûr !
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Vous n'auriez pas oublié la campagne ajoutée dans cette version par hasard ? :o
La campagne bonus, ajoutée pour faire le lien avec Doom Eternal, n'était effectivement pas mentionnée intentionnellement dans le test pour ne pas gâcher sa découverte.
Mais la nouvelle s'est propagée plutôt vite au final, on peut dire que le jeu depasse maintenant la trentaine de niveaux.
Merci pour ce petit correctif en tout cas