Test de King’s Bounty II, le tactical qui fait mal aux yeux !
C’est enfin le retour d’un classique de notre enfance... "ou pas" pour les plus jeunes d’entre vous. C’était il y a trente ans, mine de rien, le dernier King’s Bounty. Préparez vous à vivre une grande aventure d’heroic fantasy comme on les aime !
TestLa grande Aventure avec un grand A
L’histoire commence par le choix de votre avatar, parmi trois, sans aucune possibilité de personnalisation que ce soit sur l’apparence physique ou des compétences. Votre choix pourra se porter sur Aivar, un combattant incapable d’utiliser la magie, sur Katarine, une magacienne ou alors Elisa, une paladin, le mixte entre combattente et magicienne.Quelque soit votre choix, le début de l’histoire est le même pour tous. Vous débutez dans une région enneigée. On vous sort de prison après que les accusations qui pesaient sur vous aient été écartées. Vous êtes chargé par le prince du royaume de Nostria de vous rendre à la capitale. Il a une mission importante à vous confier.
C’est le début de la grande aventure. Dès les premiers instants et une fois sortie de la citadelle, l’univers et l’environnement froid rappellent étonnamment Skyrim. Avec une vue à la troisième personne cela n’augure que du bon. Cependant malgré l'immensité des paysages, ce n’est pas un véritable Open World. Il est impossible de grimper sur les rochers, ou de couper à travers champs. Vous suivez un chemin bien défini avec tout de même des petits sentiers cachés qui mènent à des trésors.
Autre point qui frappe aussi et malheureusement pas dans le bon sens : la résolution graphique du jeu. En une phrase, le jeu est moche sur Switch. En faisant le comparatif avec les différentes vidéos de présentation, on s’aperçoit vite que la version Switch ne dispose pas de la même qualité. Là où les textures devraient être fines et lisses avec des décors somptueux, on découvre à la place un aspect outrageusement granuleux. C’est sans doute pour fluidifier le gameplay. Preuve en est, il n’ y aucun ralentissement.
Une exploration mitigée
Outre cet aspect graphique qui fâche, le système du jeu est au contraire très bien réalisé. Cependant, la difficulté du titre, non ajustable, est très élevée, ce qui pourrait en rebuter plus d’un.Avant d’aborder les qualités des mécaniques, il y a un autre point négatif au titre : la lenteur des déplacements. Les cartes sont super grandes, et malgré les graphismes plus que discutables sur Switch, l’exploration du monde est très présente. Cependant votre avatar se déplace vraiment comme une tortue. C’est d’une lenteur incroyable. Le fait d’acquérir une monture dès le départ n’y change rien. Les déplacements sur le dos de votre cheval sont tout aussi lents. Surtout qu’il est impossible d'interagir avec l’environnement une fois en selle. Vous perdez plus de temps à descendre et à monter pour un bénéfice plus que douteux. Il faudra vraiment vous armer de patience pour atteindre vos destinations.
Il y a bien sûr un système de voyage rapide, mais vous ne pouvez pas l’utiliser quand bon vous semble. Vous devez trouver un portail pour vous téléporter vers un autre, qui n’est pas forcément proche de votre destination, ce qui vous oblige encore à vous déplacer. C’est regrettable qu’un aspect aussi basique soit autant une purge. Pour le coup il refroidit bien correctement nos envies de tourner en rond dans Nostria. C'est bien regrettable.
Mis à part cela, la réalisation de l’ambiance façon grande quête épique est très bonne. Il y a des PNJ partout, l’univers est très vivant. Par conséquent, il y a également des quêtes secondaires à profusion. Comme dans tout bon RPG qui se respecte, il y a la quête principale et les à côtés. Ces derniers sont ceux qui vont vous faire le plus digresser.
Les missions sont très variées. Elles vont de l’enquête, où il faut explorer le monde et discuter avec les gens, à des missions de combat. D’autant plus que vous avez souvent plusieurs façons de régler vos quêtes. Vous pouvez employer la force, la diplomatie et bien d’autres choses. Elles auront une incidence sur la moralité et la psychologie de votre personnage. Par exemple, à force de taper dans le tas, votre personnage ne saura rien faire d’autre pour résoudre ses quêtes.
Néanmoins le jeu vous rappellera aussitôt que l’histoire est aussi grande que les déplacements sont lents. Oui, on râle encore dessus, se déplacer ne devrait pas être une perte sur le temps de jeu surtout quand il y a d'innombrables quêtes annexes.
Un vrai tactical RPG comme les aime !
On finit de râler, et on parle de choses qualitatives. Si vous n'avez jamais joué au premier volet, ni fait un Heroes dans votre vie, pour faire simple, votre avatar est en quelque sorte un général. Il ne participe pas directement aux combats. Il peut lancer des sorts une fois par tour.Les améliorations obtenues par les équipements qu’il porte affectent les caractéristiques des soldats de son armée. Par conséquent, vous devez avoir une armée. Il faut donc recruter des gens. C’est eux qui vont se battre. Vous trouverez régulièrement des commerçants moyennant finances, vous proposant des unités de tous bords, des humains, des nains, des morts-vivants etc….Vous n’êtes pas limité à une faction, mais faites attentions à ne pas trop les mélanger. Ils n’aiment pas ça.
Les affrontements se déroulent au tour par tour comme sur un échiquier. C’est un classique du genre. L’ordre d’attaque des unités alliées ou ennemis est fixé en fonction de leur statistique d’initiative. C’est la même chose pour le nombre de cases, c’est en fonction de la vitesse.
Chaque unité dispose d’une compétence secondaire utilisable une fois seulement par combat. Il faudra les utiliser à bon escient, car les affrontements, même les plus mineurs, sont très difficiles.
On vous conseille de sauvegarder souvent et à différents endroits au cas où. Il ne sera pas rare de devoir recharger une sauvegarde plus ancienne pour mieux vous préparer en vue d’un affrontement. Vous allez sans doute mordre la poussière, et c’est à force de perdre que vous ferez plus attention à vos actions. Chacune d’entre elles doit être minutieusement réfléchie.
Les finances sont rares et vous risquez de vous ruiner en main d'œuvre si vous ne minimisez pas vos pertes. Vos unités gagnent de l’expérience et deviennent plus fortes. Votre frustration n’en sera que plus grande, si vous devez perdre complètement vos bataillons de lanciers élevés au rang 3, pour en recruter de nouveaux qui ne seront que rang 1. L’aventure sera vraiment sans pitié avec vous.
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