Test de Just Die Already : Ok boomer
Envie de prendre votre retraite ? Ce n’est pas encore le moment, avec Just Die Already, enfuyez-vous et semez la panique !
TestPapy fait de la résistance
Connaissez-vous le roman « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » ? La BD « Les Vieux Fourneaux » ? Tous ces titres ont un point commun avec Just Die Already : les vieux prennent le pouvoir et foutent le bordel. Ici, vous incarnez l’un des quatre boomers (deux hommes et deux femmes) mis à votre disposition par le jeu. Et… semez le chaos ! Enfin, commencez par vous échapper de la maison de retraite miteuse où vous êtes enfermé d’abord !Ensuite… C’est la débandade. Provoquer les gens, faites les fuir, détruisez tout sur votre passage, et enchaîner le plus de catastrophes possibles dans cet immense bac à sable. Car le monde de Just Die Already est bel et bien un bac à sable, comme le stipule le sous-titre : « jeu de bac à sable de vieux mettant le bordel ».
Ce type de scénario vous dit quelque chose ? C'est normal. En effet, on retrouve dans Just Die Already le même type de jeu que le fameux Goat Simulator de 2014. A la différence que cette fois, vous contrôlez une vieux ou une vieille, et que Just Die Already n'est pas vraiment un jeu très aboutis.
Un petit air de Tatie Danielle
Sur le papier, Just Die Already est facile et simple. A la manette, le résultat est franchement décevant. La physique du jeu est assez catastrophique : collisions aléatoires, jouabilité limitée et approximative, problèmes graphiques de différentes sortes (allant de la texture qui ne charge pas au décor qui fout le camp), sans oublier une propension particulièrement rapide de votre personnage à finir démembrer et à ne plus pouvoir faire que rouler sur le sol.Le principal problème réside dans sa maniabilité : le jeu se base sur les interactions avec l'environnement (provoquer/faire peur aux rares PNJ, ouvrir des portes, conduire des véhicules, voire même quelques armes pour tout casser). Or chacune de ces interactions est une catastrophe, les réactions sont disproportionnées, il n'est alors pas rare qu'une petite erreur vous propulse, en volant, à travers toute la carte.
L'inertie de votre personnage rend les déplacements compliqués, les membres manquant ne vous y aident pas. Pour ne rien arranger, le moteur de collisions est aux fraises, ce qui est bien dommage puisqu'il s'agit de l'essence même du titre !
Force est de constater que le jeu est malheureusement assez répétitif et frustrant. Parce qu'il est quasi impossible de faire ce que l'on souhaite, de provoquer le chaos auquel on aspire. Le scénario est quasi inexistant et la progression ne se fait que par une liste de choses à faire.
Celle-ci comporte des mentions comme "provoquer X personnes" mais aussi "marquer 3 tirs dans le panier de basket". Au vue de la précision de la visée et des autres petits bugs évoqués plus haut, on souhaite bon courage à qui chercherait à compléter certains objectifs.
Faut pas pousser mémé dans les orties
Just Die Already a un petit côté vieillot qui sied parfaitement à la thématique. Que ce soit dans les graphismes en 3D simpliste manquant de détails ou de textures ; dans la bande son, très old school ; ou la physique du jeu.Bien entendu, le jeu plaira aux amateurs de chaos. Malgré ses gros défauts de gameplay, le titre est plaisant : faire n’importe quoi apportera toujours un résultat au-delà de ce que vous imaginez. Les possibilités sont infinies, et c’est aussi ce qui rend ce jeu si intéressant. Le chaos peut se répandre horizontalement ou même verticalement.
Si escalader les plateformes et les immeubles s’avérera un peu délicat du fait de l’inertie latente du personnage, la vue depuis les hauteurs vaut largement le coup (vous aurez une vue imprenable sur toutes les opportunités de mettre le bazar qui vous sont offertes).
A cela s’ajoute la possibilité de tenir deux objets, un dans chaque main (via les boutons L et R), mais aussi de conduire certains véhicules et d’y équiper des armes ou autres trucs à balancer autour de vous.
Déclenchez l’apocalypse, électrocutez les autres, mettez le feu, démembrez-vous… et recommencez. Ici, il n’y a pas de game over, juste la possibilité de se réincarner un peu plus loin. Votre point de réapparition sera alors une poubelle non loin du lieu de disparition.
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