Test de Nine Years of Shadows, le metroidvania qui sort de l’ombre !
Vous cherchez un bon metroidvania à faire en cette fin d’année ? Vous savez quoi ? Nine Years of Shadows est celui qu’il vous faut.
TestIl porte bien son nom
Le jeu s’appelle Nine Years of Shadows et pour cause, tout est lié à l’intrigue. L’univers prend place dans un monde fantastique victime d’une malédiction. Celle-ci a eu pour effet de supprimer les couleurs, tout est maintenant gris. Cela a été un bouleversement pour le monde entier, notamment pour l’héroïne, Europa, princesse d’un royaume déchu. Pendant les neuf années qui suivent le début de la malédiction, elle va s’entraîner dans le but de rompre le sort. Vous l’avez maintenant le nom du jeu ?Europa se dirige vers un sombre château qui semble être la source du mal. Si vous avez vu les trailers, vous vous doutez bien que le titre ne sera pas en noir et blanc. Les premiers instants le sont mais très rapidement un petit fantôme, Apino, à l’apparence d’ours en peluche, va faire revenir les couleurs, du moins à l’intérieur du château. Nous n’en dirons pas plus au niveau de l’intrigue au risque de trop en dévoiler. Tout ce qu’on peut ajouter, c’est que l’univers est très axé autour de l’art, autant la peinture que la musique.Le tout est mis en scène à travers un pixel art de haute qualité accompagné de magnifiques cinématiques. On trouve une ambiance à mi-chemin entre Saint Seiya et Sailor Moon. Et ça fait plaisir à voir. Le studio se paye le luxe d’avoir des compositeurs de renom qui ont notamment travaillé avec Konami. On retrouve la grande Michiru Yamane que vous connaissez sans doute pour son travail sur Castlevania et aussi, Norihiko Hibino, compositeur de la saga Metal Gear. L’ambiance est bien au rendez-vous.Si l’univers artistique est très proche de celui de Castlevania, en termes de jouabilité, Nine Years of Shadows se veut par contre plus proche d’un Metroid. En effet, il n’y a pas de point d’expérience et la progression se fait uniquement via l’acquisition de nouvelles capacités. Il n’est pas essentiel de trancher tout ce qui bouge dans le château. Le titre n’invente rien certes mais ils exploitent parfaitement les idées de ses aînés. Les connaisseurs de Metroid reconnaîtront la ressemblance du déverrouillage des portes en fonction de la couleur de l’arme. Il y a d’autres similitudes qu’on vous laisse découvrir.
Voici la guerrière Europa Aran
Europa acquiert les pouvoirs de la foudre, de l’eau, de la terre et du feu, auxquels vont correspondre une couleur pour avancer et débloquer d’autres ailes du château (vous la voyez la couleur de la porte maintenant ?). Certains secteurs sont totalement immergés, d’autres où l’air est empoisonné et d'autres où il fait trop chaud. Cela ne vous rappelle rien ? L’armure varia, ou l’armure gravity ? On retrouve ici le même système d’armure et à la différence d’un Metroid où la nouvelle englobe toutes les qualités de l’ancienne, on peut switcher d’armure avec les gâchettes L et R. Le jeu facilite les choses en prime et alterne automatiquement d'armures en fonction de la situation. Vous passez dans l’eau, pas de problème, on vous équipe de l’armure aquatique et c’est ainsi pour tous les cas de figures.Les pérégrinations sont très fluides et accessibles grâce à ce système très permissif. D’autant que la maniabilité n’a aucune fausse note. Les sauts, les attaques, les esquives, tout répond parfaitement. La difficulté générale est plutôt moyenne exceptée pour les boss. Il y a un déséquilibre évident entre eux. Certains sont de véritables défis techniques où plusieurs tentatives sont nécessaires tandis que d’autres sont simplement des paillassons. Ce qui est fort dommage. On regrette aussi la gestion des passages secrets. On sait tous que les pièces secrètes sont une tradition dans un metroidvania. Voulu ou bugué, on voit clairement qu’une salle se trouve derrière un mur en consultant la carte. Difficile de cacher un power up censé être secret si on sait exactement où il se trouve.Mis à part ces légers déséquilibres, la progression tient la route et le récit autour aussi. Les différentes zones proposent un vaste bestiaire ainsi que des puzzles à travers la dimension plateformer intrinsèque des metroidvania. On ne se contente pas uniquement de donner des coups de hallebarde sur les ennemis. Il faut alterner entre les différentes armures pour les vaincre ainsi que résoudre les différentes petites énigmes. Le matériau est bien exploité.C'est le souci de bien nombreux metroidvania ces dernières années. Ils se contentent juste d'utiliser le support plateformer tentaculaire et d'y insérer des ennemis qu'on balaie sur notre passage. Ce n'est pas le cas ici, fort heureusement. La narration est bien mise en avant. On peut même encore faire le parallèle avec Metroid notamment l’épisode Fusion sur GBA où l'on voit régulièrement l'héroïne en plein introspection.
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