Test de The Legend of Heroes: Trails into Reverie
La saga des Trails s’achève. Entrez dans la dernière ligne droite de ce JRPG palpitant !
TestUne conclusion ? Mais faut-il avoir joué aux autres opus ?
A la fois conclusion et stand alone, Trails to Reverie prend le pari de faire un jeu qui s’adresse à tous, que vous connaissiez la saga ou non. L’effet est à moitié réussi : si les novices ne sont pas perdus, on sent tout de même la présence de clins d'œil, de références ou de questions dont la seule réponse est “jouez à tel jeu, vous comprendrez”. Véritable inconvénient : le jeu est en anglais et ne bénéficie d’aucune traduction française.Plutôt habile dans sa narration, Trails into Reverie nous propose de suivre trois personnages. Lloyd est issu de Trails From Zero et tente de rendre sa liberté à une cité-état en proie à des troubles politiques. Rean vient du jeu Trails of Cold Steel et doit retrouver un prince mystérieusement disparu. Le dernier protagoniste, C, cache son visage et son identité, mais va tenter de mener à bien un but qui reste pour l’instant obscur. Trois personnages, qui forment chacun leur groupe et dont la destinée est entre vos mains. La force de Trails into Reverie réside dans la possibilité de switcher entre ces trois destins, ces trois lignes temporelles. Attention cependant : certains événements d’une des lignes temporelles est nécessaire pour comprendre et avancer une autre, vous ne pouvez donc pas faire l’histoire de Rean d’une traite pour ensuite voir les autres. Il faudra avancer en parallèle, switchant de temps à autre. Il s’agit principalement de maîtriser votre ordre de visionnage et de jeu. Car aucun choix ni aucune possibilité de modifications ne vous est ici proposé. Vous êtes le joueur mais pas trop, le spectateur, mais pas trop, puisque vous allez devoir combattre, entre autres. Passé ces explications, Trails into Reverie fait partie de ces jeux qui ont pour ambition de former une grande aventure palpitante et captivante. Mais y parvient-il ?
Trois en un
Le jeu oscille entre moments épiques assez classiques dans un RPG, le tout avec une touche d’humour et beaucoup trop de mièvrerie. Certes, l’atmosphère dramatique est plaisante mais elle enchaîne certains clichés du genre, probablement induite par une longue histoire antérieure et des standards qui tiennent depuis longtemps. C’est principalement là que vous manquerez de nombreuses subtilités du jeu si vous n’avez pas joué aux précédents, notamment dans l’apparition de nombreux personnages secondaires.Comme pour le scénario, les graphismes sont agréables mais un peu datés. On retrouve le côté animation japonaise des années 90, la mise en scène qui va avec et de nombreux soucis de textures et de lags graphiques lors des combats, qui eux, sont particulièrement dynamiques.Le principe des affrontements est simple, en apparence, mais possède de nombreuses subtilités. Il s’agit d’un système mélangeant le tour par tour et le combat libre. En réalité, vous planifiez vos attaques avant de les effectuer lorsque ce sera votre tour, et vous pouvez aussi vous déplacer dans l'arène, vous permettant de choisir un peu mieux votre angle d’attaque, de potentiellement toucher plusieurs ennemis, etc. Si vous avez joué à un Trails avant, vous ne serez pas perdu : à part une compétence d’attaque ou de soin de groupe, Trails into Reverie n’apporte pas grand changement à un système de combat dynamique qui fonctionne plutôt bien. L’inconvénient réside plutôt dans le graphisme qui ne suit pas, dans des animations classiques et dans certaines maps qui ressemblent à des couloirs avec des combats à intervalle régulier en attendant la prochaine cinématique. A cette recette déjà complète s'ajoutent, en vrac, des quêtes annexes, des mini-jeux, un donjon généré aléatoirement dans lequel vous allez pouvoir mobiliser de nombreux personnages pour combattre et d’autres modes qu’on vous laisse découvrir.
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