Test de Blasphemous II, vous allez aimer souffrir
Presque 4 ans après la sortie du premier opus, nous voilà replongés dans un univers sombre et sanglant inspiré par la religion catholique espagnole avec Blasphemous II. Pour notre plus grand plaisir.
TestMais Blasphemous, c’est quoi au juste ?
Puisque nous parlons d’une suite, rappelons rapidement son univers. Bienvenue à Orthodoxia, où une force divine et maléfique est survenue connue sous le nom du Miracle, plongeant ainsi le monde dans le chaos. Règne alors en maître, une religion pervertie et malsaine où des créatures impies sillonnent ces contrées en toute liberté.Le protagoniste principal que nous contrôlons s’appelle le pénitent, guerrier et unique survivant du massacre d’une confrérie nommée le chagrin silencieux. Ayant fait vœu de silence, il ne parle jamais. Il est coiffé d’un long cône cerclé de ronces, et doit affronter les horreurs du Miracle à l’aide de son unique épée Méa Culpa.
Dans un magnifique style pixel art, entièrement en 2D en vue sur le côté, notre héros parcourt les contrées et les tréfonds de la terre, massacrant tous les ennemis sur son passage, sous la forme d’immenses dédales labyrinthiques partant de tous les côtés avec parfois des obstacles à franchir et des passages secrets à découvrir.
Certes, le jeu suit une histoire principale, mais en aucun cas le trajet est linéaire. Nous sommes même encouragés à faire nos propres découvertes avec toujours, une surprise à la clef car la curiosité est récompensée. Ici, nul équipement à gérer, d’objets à récupérer sur les monstres ou de niveau à prendre. Le pénitent peut acquérir quelques capacités bonus spéciales et améliorer la puissance de son arme Méa Culpa, en découvrant les bonnes statues/autels ou en parlant avec les bonnes personnes tout au long de sa route. Blasphemous II reprend les grands principes du précédent opus.
Dans cette suite, nous incarnons à nouveau le pénitent pour une nouvelle mission. Pas d’inquiétude cependant. Il n’est pas nécessaire d’avoir joué au premier, pour apprécier le second. La trame de l’histoire nous est très vite dévoilée. Un ange apparaît et explique qu’un cœur palpitant est prêt à donner naissance à l’enfant du Miracle, un embryon d’antéchrist conçu dans un véritable bain de sang.
La mission du protagoniste : anéantir cette chose impie, afin d’atteindre l’expiation. Il ne nous en faut pas plus pour nous mettre en quête et massacrer les hordes d’ennemis sur notre route.
De la nouveauté dans cet environnement malsainement familier ?
Oui bien sûr ! Et le premier changement conséquent se situe dès le début puisque le pénitent peut choisir son arme de départ parmi trois proposées, ce qui n’était pas le cas précédemment.Une fois ce choix fait, les deux autres disparaissent pendant à peu près le premier tiers de la partie. Mais pas de panique, notre protagoniste pourra les retrouver et les manier toutes… à condition d’en être digne. Et c’est parti. Nous pouvons parcourir cette terre dévastée par le chaos et massacrer des créatures impies par dizaines. Certaines déjà rencontrées dans le premier épisode, d’autres totalement inédites, mais tout aussi dérangeantes et dangereuses.
Notre avancée est loin d’être linéaire puisque chaque chemin peut être découvert à notre convenance, certains bloqués par des portes ou temporairement inaccessibles jusqu’à ce que le pénitent acquière la capacité idéale pour franchir les obstacles et découvrir de nouvelles zones. Le jeu met l’accent sur sa narrativité et chaque recoin d’Orthodoxia, qui est présentée comme un immense labyrinthe, peut révéler un secret autant terrible que fascinant.
Comme son grand frère avant lui, Blasphemous II récompense notre curiosité et notre désir d’exploration. Pour tout découvrir, les allers-retours sont légions. Cependant, nous pouvons désormais annoter notre carte, chose qui était avant impossible, avec le logo de notre choix afin de nous souvenir des points intéressants et/ou des zones initialement impraticables, ce qui nous permet de revenir sur nos pas sans devoir chercher le bon chemin pendant des heures.
En effet, la carte est très grande et il existe des possibilités tellement nombreuses de chemins, qu’on ne sait pas par où commencer ni où donner de la tête. Heureusement que certaines grandes statues, nous permettent de nous téléporter, comme son prédécesseur, même si elles sont malheureusement rares.
Concernant l’évolution du pénitent, il peut acquérir des capacités spéciales en parlant aux bonnes personnes et en découvrant les bons endroits, et il peut améliorer la puissance de ses armes en dépensant des marques du martyr, points que l’on gagne en éliminant un certain nombre d’adversaires.
De plus, il peut désormais obtenir des aptitudes supplémentaires, toujours en dépensant des marques du martyr, grâce à un nouveau PNJ, le sculpteur, que l’on rencontre assez rapidement en jeu.
Avec tout cela, le pénitent devrait pouvoir s’en sortir sans problème face à ses ennemis. Non ?
Mourir souvent, encore et encore !
Si l’on connaît Blasphemous, on sait parfaitement à quoi s’attendre. On sait dans quoi on s’engage. Pour les autres ? Amateurs de style souls-like, foncez, vous allez adorer. Mais si vous craignez la difficulté punitive et que vous n’aimez pas mourir souvent, fuyez, Blasphemous II n’est pas pour vous. Et oui, les ennemis sont difficiles à battre, mais pas insurmontables. Rien n’est dû au hasard. Chaque mouvement doit être calculé, mémorisé.Les parades, esquives ou frappes doivent être exécutées au bon moment, parfois à la seconde près, pour éviter de mourir misérablement. Et si mort il y a, le pénitent retourne au point de contrôle précédent. Ce dernier est représenté par un autel où notre protagoniste doit prier afin de récupérer sa santé et ses fioles de bile, lui permettant de regagner sa vie en cours de route, en plus de sauvegarder sa progression.
Ces autels sont plutôt rares, donc trépasser souvent n’est hélas pas un luxe que l’on peut se permettre. Autre problème en cas de décès, notre jauge de mana. Celle-ci diminue à chaque trépas et ne peut se remplir à nouveau que si l’on retourne chercher notre sépulture à l’endroit où nous avons perdu la vie.
Mais si nous ne pouvons y retourner, nous devons consulter un confesseur qui se chargera d’alléger notre peine. Son aide a évidemment un certain coût et ne se trouve pas toutes les cinq minutes. Alors certes, les premiers ennemis en début de jeu sont plutôt simples à appréhender même pour les joueurs les moins expérimentés du genre.
Cependant, cette facilité risque vite de nous octroyer un excès de confiance qui devient fatal par la suite contre des adversaires vraiment tenaces. On a également tendance à rager face à des créatures difficiles à toucher alors que nous sommes juste à côté car il est parfois question de viser au pixel près.
Enfin, en début de partie, nous ne disposons que de deux fioles de bile pour récupérer notre santé. Heureusement, il est possible d’augmenter le nombre de ces flasques tout au long du jeu en parlant à la bonne personne à condition de pouvoir lui présenter des fioles vides à remplir. Donc oui, notre pénitent meurt souvent et doit recommencer. Souvent. A moins de maîtriser les patterns de chaque ennemi.
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Je me casse les dents déjà sur Aeterna Noctis donc sans moi...