Test de Untitled Goose Game : sans foi ni l'oie
Qui n’a jamais rêvé d’incarner une oie dans une pseudo parodie de jeu d’infiltration ? L’inclassable Untitled Goose Game le permet !
TestTomber sous le coup de l’oie
Les jeux indépendants sont légion sur Nintendo Switch et si des dizaines sortent chaque semaine, seule une fraction d’entre eux parvient à se faire une place et à gagner assez en visibilité. Souvent, il s’agit d’adaptation de jeux ayant déjà connu leur succès sur d’autres plateformes. Mais des fois, il s’agit uniquement d’une idée de génie et du bouche à oreille qui créé un phénomène de société à partir de pas grand-chose.C’est exactement ce qu’il s’est produit avec Untitled Goose Game des Australiens de House House à qui l’on doit le déjà bizarre Push Me Pull You. Ils récidivent ici avec un jeu dont le scénario semble tout droit issu d’un pari foireux fait après une soirée arrosée : incarner une oie qui semble n’avoir que pour seule ambition celle d’embêter les habitants d’un petit village sans se faire coffrer. Un véritable jeu d’infiltration.
Le jeu a été annoncé lors d’un Nindies Showcase. Temporairement appelé Untitled Goose Game, le titre persistera jusqu’à la sortie du jeu sur PC et donc Nintendo Switch.
La vie d’une oie n’est sans doute pas tous les jours facile mais l’oie que nous incarnons dans Untitled Goose Game semble tout de même avoir des soucis bien particuliers : comment se faire un pique-nique quand on est une oie ? Comment obtenir ce magnifique ruban rouge chez le voisin ? Comment entrer dans un pub anglais sans se faire cramer par le videur ? Tant d’objectifs à atteindre pour parvenir au but ultime de la vie de cette oie qui vous réserve bien des surprises.
L’oie, c’est moi !
L’univers coloré et plutôt zen du village d’Untitled Goose Game s’apprête à être bouleversé par votre arrivée. Si le jardinier qui occupera la 1ère zone à saccager semble surpris par votre présence, les autres habitants semblent étonnamment bien vous connaître et prêt à tout pour ne pas se laisser marcher dessus par vos tours de passe passe pour les faire tourner en bourrique.Chacun de vos objectifs est retranscrit dans un petit carnet qui vous permet de suivre votre progression. Ceux-ci sont parfois parfaitement clairs, mais pourront aussi vous demander un peu de réflexion sur la meilleure façon d’y aboutir. Évidemment, plus vos progressez dans vos objectifs, et plus les habitants s’agacent de votre comportement, jusqu’au point de rupture qui vous permet d’accéder à la zone suivante.
Cinq zones constituent votre aire de jeu où vous êtes en mesure de faire à peu près tout ce que vous voulez, tant que personne ne nous surprend dans votre méfait. Pour agir, vous disposez évidemment de vos pattes, de vos ailes mais surtout de votre bec avec lequel vous allez pouvoir attraper, et agir, avec tout votre environnement : attraper, tirer, pousser, déplacer etc.
Et si jamais rien n'est accessible, vous avez toujours la possibilité de cacarder, pour attirer l’attention sur vous, ou bien plus simplement pour embêter encore un peu plus les gens qui vous entourent. Qui savait qu’il était possible de faire autant de choses quand on est une oie ?
Couac attack
La relative quiétude du village ne doit cependant pas vous détourner de votre objectif principal qui est d’infiltrer le quotidien de ses habitants. Si jamais vous êtes grillé, vous serez chassé de la zone et vous devrez lâcher tout ce qui se trouvait dans votre bec. Le calme reviendra alors, comme si de rien était. Nous sommes ici bien loin des risques qu’encourt un agent secret mais n’est pas James Bond qui veut. Untitled Goose Game est fun mais pas véritablement difficile, et encore moins punitif.Si jamais vous parvenez à enchaîner les missions jusqu’à la zone finale et à son objectif (presque) ultime, il ne faudra qu’à peu près 4 heures pour boucler la trame de Untitled Goose Game. À vous de voir pour recommencer le jeu avec des objectifs et des challenges un peu plus difficiles.
Au delà de son gameplay et de son scénario venus d’ailleurs, Untitled Goose Game est aussi un titre à étudier pour sa bande-son magistrale puisqu’elle adapte les Préludes de Debussy. Dan Golding, qui a composé tout cela, a eu l’ingénieuse idée de faire varier le rythme de la bande-son en direct, au fil de vos actions : tout est calme, tant que vous faites vos bêtises en toute discrétion mais dès que vous êtes grillé, ça s’emballe bruyamment (et brillamment !). Du pur génie apaisant.
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Par contre, il y a quelque bugs faciles à corriger dans les listes d'objectifs qui pourrait être fait rapidement (cochages sur la liste aux mauvais endroits et certains objectifs validés mais non cochés).