Test de Vlad Circus : le manoir de l’enfer
Clown sur le retour, vous voilà dans un manoir sombre en pleine tempête, à attendre le reste de vos anciens camarades de cirque. Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
TestLe cirque de l’angoisse
Années 20. Le cirque de Vlad a dû fermer pour une sombre affaire. L’un des deux frères gérants du cirque a fini sur la chaise électrique. Quelques années plus tard, le frère restant, Vlad, convoque tous les anciens artistes. Il est temps de ressusciter leur gloire passée, de renfiler les costumes et de repartir sur les routes ! Mais la réalité, elle, est bien loin du faste que l’on croit. Olli Mills, le clown, sort d’un séjour à l’asile, le fakir s’est amputé d’un bras, le ventriloque est plus ou moins contrôlé par sa marionnette… Les années n’ont pas été tendres. Et dans le manoir, l’électricité coupe, la tempête se déchaîne et sans trop savoir pourquoi, chacun se prépare à la catastrophe.Vous incarnez Olli Mills. Le vieux clown veut reprendre sa place, faire comme si de rien n’était, revoir la femme à barbe qu’il aime toujours. Il veut croire que les années passées n’étaient qu’un cauchemar dont on se sort enfin. Il est venu dans le manoir avec le docteur qui l’a accompagné à l’asile et qui fait quelques irruptions, par moment, dans le récit…Jeu angoissant à l’atmosphère sombre, Vlad Circus vous emmène aux confins de la folie, là où les monstres s’éveillent et où les hallucinations n’en sont peut-être pas. Tout en pixel art, il joue avec les codes du genre pour mieux les utiliser à ses propres fins : chaque protagoniste a vécu le pire, frôlant le caricatural par instant, mais ajoutant au malaise ambiant. Plongé dans le noir, lampe tempête à la main, vous devrez tout de même avancer dans le manoir et en découvrir les secrets. Vlad Circus nous entraîne au fond des ténèbres avec une certaine efficacité.Dans les ténèbres, personne ne vous entend crier
Conte macabre, jouant sur de nombreuses phobies, Vlad Circus tord un peu le cou aux jeux d’horreur en mettant en scène un clown, seul personnage relativement sain d’esprit. Vous devez faire face à quelques jumpscares plutôt gores, qui ne vous laisseront pas indifférents, mais aussi à des variations graphiques jouant sur votre niveau de stress. Celui-ci est indiqué en bas de l’écran, seule véritable jauge disponible. Pour la faire descendre, plusieurs objets sont à votre disposition, allant du tonique du médecin au chapelet de votre mère, par exemple. Dans l’ensemble, Vlad Circus se présente comme un point’n’click horrifique assez classique dans son gameplay. Vous allez arpenter les pièces de cette sinistre demeure et repérer par endroit des petits scintillements, preuve que vous pouvez vous approcher et appuyer sur A pour les examiner. Certains objets sont emportables avec vous, d’autres sont des mécanismes et des observations de toute sorte se cachent un peu partout. Ces dernières plantent l’ambiance : un lavabo empli d’eau croupi, des rats qui se baladent librement, des notes qui ponctuent les environnements et vous donnent l’impression que parfois la vie s’est arrêtée ici brutalement. On vous laisse découvrir tout ça.Monsieur Loyal manque à l’appel ?
Ou plutôt Vlad, le directeur du cirque, celui qui vous a fait venir ici. Mais cela, vous allez le découvrir au fur et à mesure. Le gameplay est assez simple : avec Y vous pouvez ouvrir l’inventaire et combiner ou utiliser ce qu’il contient. Avec ZR vous pouvez utiliser une arme, si vous parvenez à en trouver une. Ouvrir votre journal vous offre la possibilité d’en apprendre plus sur le cirque, mais aussi de voir les “remarques”, des notes prises à la volée et qui vous aident à savoir quoi faire maintenant, une sorte de journal des quêtes minimaliste, en somme. Vous pouvez aussi courir, mais votre endurance n’est pas illimitée et elle n’est pas affichée à l’écran. Il faudra donc faire à la jaugée si vous ne voulez pas vous arrêter subitement pour reprendre votre souffle. Après, il s’agira de trouver et de comprendre les énigmes environnementales, de vous dépatouiller des quelques visions d’horreur qui s'imposent à vous et de ne pas vous laisser avoir par les apparences. Le manoir est vaste, son ambiance lourde et ses extérieurs crépusculaires donnent le frisson.Par bien des aspects, Vlad Circus se base presque exclusivement sur son atmosphère. Si on prend du recul et que l’on calme l’angoisse latente qui prend aux tripes dès qu’on lance le jeu, on se rend compte que les énigmes sont relativement cryptiques, qu’il n’y a pas de système d’aide à part les quelques lignes dans le journal et qu’il faudra faire un paquet d’aller retour pour enfin débloquer une situation.A plus forte raison que votre sac est limité en nombre d’objets et que vous aurez probablement tendance à vouloir tout prendre pour éviter des trajets inutiles. Votre sac, justement, est extensible à la seule condition d’en trouver d’autres, cachés à certains endroits des différents écrans. Mais pour les trouver, il faudra vaincre les ténèbres…
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