VVVVVV : mais vvvvvoilà un super jeu !
VVVVVV, un trip rétro pour gamer avide de challenge, une pépite sortie du cerveau irlandais de Terry Cavanagh, un nom à retenir dans la petite communauté indépendante qui monte.
TestDans l'espace personne ne vous entendra crier !
L'histoire vous fait prendre possession de Vidrian, le commandant d'un vaisseau navigant tranquillement dans l'espace quand soudain votre navire spécial se fait aspirer dans une autre dimension : votre équipage se retrouve éparpillé aux quatre coins de cette nouvelle galaxie. Votre mission, si vous l'acceptez, consiste à réunir vos cinq acolytes afin de pouvoir ressortir de ce bourbier. Sous ce pitch, pas vraiment recherché ni même novateur, se cache néanmoins une bonne raison de vous laisser entraîner dans ce voyage, dans l'espace certes, mais surtout dans le temps.En effet, VVVVVV vous parle d'un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaitre. On parle là de l'époque de la Commodore 64 dont le jeu s'est grandement inspiré pour sa direction artistique générale. Ici, vous ne trouverez point de gros polygones en 3D, mais, en lieu et place, de vieux pixels voulant former un sprite de personnage avançant dans un plan 2D bi-chromatique simpliste et droit.
On n'en reste pas là, la bande sonore du jeu en prend aussi pour son grade et, en lieu et place de vos habituels OST et bruitages orchestraux, re-goûtons avec plaisir à ces bon vieux sons et bip bip digitalisés du plus bel effet. Les thèmes du jeu sont plutôt dynamiques, sentiment de nostalgie assuré ! On vous transporte là au beau milieu années 80 avec brio et grande classe.
Le tableau n'est cependant pas tout rose non plus, on en oublie presque que nous sommes sur 3DS, et le hic, c'est que ce format-là est autant adapté à la console portable de Nintendo que les classics 3D. En gros vous vous contenterez d'un arrière-plan en profondeur sans effets notoires, et surtout sans la moindre incidence sur le gameplay. On en viendrait même à dire qu'il s'agit là ni plus ni moins que du comble de l'utilité. Cela est regrettable car on nous fait payer le jeu quand même 3 € plus cher que sur PC, alors que le jeu aurait très bien pu se passer de cette feature et même sortir sur DSiWare, histoire de toucher un public encore plus large, dommage...
Du neuf avec du vieux
Vous l'aurez compris, il n'y a là nulle révolution artistique, nul boom technologique, mais il est évident, dès les premières minutes de jeu, que la cohérence globale de la direction artistique fera chavirer votre cœur de (vieux) gamer, pour peu que vous soyez indulgent et ouvert d'esprit. Car pour les habitués de gros blockbusters en HD, il va vous falloir faire un effort, vous faites ici un retour aux sources de ce qu'était le jeu vidéo. À la base de ce qu'a été notre industrie préférée, une histoire et une direction artistique au service du gameplay.Et pourtant, au premier abord, le gameplay de VVVVVV peut sembler plutôt "rustique". Deux possibilités de mouvement : gauche ou droite, et un bouton d'action, un seul et unique bouton d'action. Mais ce plateformer d'un nouveau genre se veut de réinventer la discipline, car il ne s'agira pas ici de gérer l'inertie de vos sauts pour éviter obstacles ou ennemis à l'instar d'un Mario par exemple. Ici pour les éviter, votre bouton d'action servira à inverser la gravité : une pression et votre personnage se voit étiré au plafond, de quoi en donner le tournis à un certain Newton.
Seulement, si cela en restait là, on pourrait craindre une forme de redondance au fur et à mesure de l'aventure. C'est sans compter sur le level design général du soft qui, autant le dire de suite, relève du génie. Pour éviter ce sentiment, les développeurs ont fait en sorte de multiplier les séquences de jeu. À commencer par l'exploration. Pour retrouver vos compagnons, vous vous déplacez sur une carte, case après case, à la manière des premiers Metroid sur NES ou Super NES. Chacun d'entre eux est à secourir dans ce qui s'apparente à de mini-donjons, où les levels designers se sont amusés à vous créer des embûches aussi variées que difficiles.
Il faudra, d'ailleurs, user de malice et de patience pour les traverser. Car s'il y a bien un point où le jeu n'est pas avare, c'est sur sa difficulté. Si le jeu n'est pas très long : 2 à 3 heures selon votre niveau ; il faudra faire preuve d'une grande dextérité et ne pas avoir peur de perdre moult vies pour venir à bout du titre. Heureusement, elles sont illimitées, mais la rejouabilité du soft n'en sera que plus grande, avouez que finir le jeu avec plus de 500 vies perdues incite à reprendre le pad afin d'améliorer son score.
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