Poum pam poum pam !
Il se dégage une énergie incroyable de ce jeu. Dès le menu, on se sent envahi par... la musique, jouée ici par un orchestre moldave qu'Ubisoft est allé chercher au fin fond de la Roumanie, à Pungesti. C'est ce qu'on vous expliquait d'ailleurs après notre visite récente chez des créateurs du jeu - ils ne sont pas très loin, puisque tous travaillent à Montpellier dans le sud de la France. Le rythme de cette musique riche en cuivres va comme un gant au jeu, et quand on évolue dans les niveaux on comprend mieux pourquoi les concepteurs se sont dits 'c'est ça qu'il nous faut' en la découvrant pour la première fois !Musicalement, le jeu est aussi riche en influences des années 1960, lorsque la consommation de masse est devenue plus qu'un phénomène de mode, mais le moteur de la croissance folle des grandes économies de la planète pour les années à venir. Pourquoi dit-on cela ? Parce que le principe même du jeu semble vouloir dénoncer certains aspects de la consommation de masse. Il faut dire que les lapins et le fait qu'ils n'aient pas la notion de valeur pour des biens y est aussi pour beaucoup ! Ici, la valeur se base sur la grosseur du produit, et nos lapins en veulent tout plein.
La raison à cela ? Leur désir aussi soudain que consensuel au sein de la joyeuse communauté des lapins crétins que la Lune est leur maison, et que pour l'atteindre, rien ne vaut un gros tas bien bordélique composé de tout et n'importe quoi, et surtout de n'importe quoi d'ailleurs. C'est le prétexte à une chasse aux trucs, qu'ils soient petits, moyens, ou grands, qu'ils ne servent à rien ou au contraire servent beaucoup : tout ce qui se ramasse, tout ce qui se transporte, peut rejoindre le tas.
23 000 mètres de bonheur
Et il y a du pain sur la planche, car les lapins crétins doivent amasser de quoi rejoindre la Lune : leur plan machiavélique consiste à entasser assez de choses pour rejoindre la Lune, estimée à 23 000 mètres de hauteur. Dans chaque niveau, le joueur peut amasser 1000 mètres de produits supplémentaires, sous deux formes : un super objet d'une valeur de 600 mètres, et 400 mètres de produits divers à amasser au gré des niveaux. Cela voudrait impliquer plus d'une vingtaine de niveaux disséminés dans une carte des mondes qui est la ville qu'aperçoivent les Lapins du haut de leur tas.La ville est en effet une carte des mondes qu'il faudra parcourir pour atteindre de nouvelles régions. Les niveaux d'un même monde ne sont accessibles que lorsqu'une certaine hauteur du tas a été atteinte : inutile de foncer tête baissée en espérant pouvoir se contenter de la grosse pièce d'une valeur de 600 mètres, vous vous ferez rattraper par le design du jeu qui vous obligera alors à retourner explorer vos niveaux en quête de précieux mètres supplémentaires.
Pour accumuler ces mètres de produits, vous pourrez compter sur trois lapins. Vous n'en voyez que deux sur les photos ? C'est tout-à-fait normal : le troisième lapin est dans votre WiiMote. Ca, Nintendo ne vous l'avait pas dit, hein ! Ce pauvre lapin attend donc depuis 3 ans qu'on s'occupe de lui, qu'on le fasse sortir de là pour participer à une aventure. C'est sa chance : avec la gâchette du nunchuk, vous aurez en effet la possibilité de projeter votre lapin, ce qui est très pratique pour faire tomber certains trucs sinon inaccessibles, mais aussi pour faire apparaître certaines plate-formes comme des grilles fermées qui ne résistent pas au choc lapinesque !
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