Le ballon à la pêche
NBA Street Vol 3 (ouf !) se pare de la présence incongrue des personnages phares de Nintendo pour des raisons commerciales évidentes. Les joueurs, lésés de ne pouvoir s’aventurer dans un Mario 128, n’ont dans l’ensemble pas vraiment apprécié la transaction. Néanmoins, la qualité du soft ne trompe pas : si Nintendo a accordé le droit aux développeurs d’insérer ses personnages fétiches c’est en tout premier lieu parce que le produit est bon. Oui mais voilà, parle-t-on tous de la même chose ? Car ce qu’on veut nous autres les vrais joueurs, ce sont des jeux. Pas des produits. Et ce délirant jeu de basket est l’antinomie parfaitement assumée de la créativité ludique.Le fun est présent mais à la saveur d’une pizza qui sort du congélo et qu’on décongèle au four. Soft de bon aloi pour égayer quelques soirées entre potes, de préférence non puristes, si vous ne voulez pas provoquer de crises cardiaques, n’attendez donc pas une claque vidéo ludique.
Jordan Kombat
La cuvée 2005 n’a pas subi de bouleversement dans le fond. Il convient de mener la carrière d’une équipe de basketteurs, qui auraient mieux fait de faire du saut en hauteur, depuis leurs débuts le nez dans l’asphalte jusqu’au terrain de gymnase vert luisant bondé de supporters. Une seule règle : gagner en enchaînant des figures acrobatiques poseuses et surprenantes afin de glâner le plus de points possible avant la fin du match. Les parties s’enchaînent à un rythme décapant sur fond de rap underground. Les bruitages ne sont pas en reste non plus.Le graphisme et l’animation ont subi une légère montée en puissance, assurant un spectacle visuel de tout instant. Les menus sont très fournis. Le son, l’image, la difficulté, le nombre de points... sont paramétrables à loisir. L’éditeur de personnage est au top. Sans oublier un éditeur de terrain dont la mission est de gratter encore une heure ou deux avant de poser le jeu sur une étagère, comme l’ancien, faute d’amis disponibles sous la main pour jouer en multi. Rien de mauvais donc, mais rien de très bon non plus. Juste du soft bien huilé aux allures d’add-on qui n’apportera définitivement rien de neuf au genre.
Les italiens rois du panier
Ironiquement, ce n’est vraiment pas par Mario et ses compères que le titre restera dans les annales. Amusant, parfois même prenant, les parties se ressemblent beaucoup et ne résisteront pas sans peine aux heures qui s’égrainent une fois le blister déchiré. Le soft s’avère en outre comme l’ancien opus parfois confus pour retrouver son personnage dans la mêlée et les graphismes légèrement trop contrastés. Les affrontements sont redondants et affaiblis par une gameplay abusivement arcade, force mais aussi faiblesse du soft.Mais que cela ne vous empêche pas d’acquérir ce soft si vous êtes surtout un inconditionnel de la série où si vous avez une «party» en prévision avec du gros rap, du champagne, une assemblée de jolies filles et une piscine pour jeter à l’eau l’équipe de perdants. Elle est pas simple la vie ? Vous avez raison : retournons jouer sur la petite télé dans la chambre et rêvons un peu de la vie de ces basketteurs américains, dont le soft en retranscrit avec brio l’ivresse qu’on peut ressentir quand on est une superstar du basket et qu’on a décollé vers les étoiles!
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