Le Fun Avant Tout
Si il y a bien une chose que l’on attend de la part d’un jeu de street soccer, c’est l’omniprésence du fun. A ce niveau-là, soyons clair tout de suite, Fifa street ne nous déçoit nullement : les partie sont rythmées et intenses. Dans des 4 vs 4 endiablés, vous allez pouvoir enchaîner ce qui fait le point fort du jeu : les tricks. Ceux-ci consistent en la réalisation de gestes techniques venus d’ailleurs : petit pont, coup du sombrero, roulette…la liste est longue. Ces gestes sont d’autant plus jouissifs à réaliser que EA a eu la bonne idée de faciliter leur réalisation : via le second joystick, il est ainsi enfantin de réaliser des enchaînements assez surréalistes. Pour les plus fainéants d’entre nous, le bouton Y vous permettra de réaliser un trick aléatoire sans avoir à toucher le second joystick : pratique mais également moins spectaculaire…Outre leur aspect fun et le plaisir qu’ils apportent, ces enchaînements seront importants à plusieurs niveaux : d’abord ils vous permettront de remplir une jauge combo qui, une fois remplie, vous permettra de déclencher un tir dévastateur qui fera quasiment mouche à chaque coup (ou au pire fera se tordre de douleur l’impudent qui aura oser se mettre sur la trajectoire). Ensuite, plus vous réaliserez de combos, plus vous collecterez de points qui eux-mêmes se transformeront en cash talent. Cash quoi ? Je vous explique tout de suite…
Le Foot c’est cher
Ce n’est parce que l’on est dans un contexte de football de rue qu’il n’y a aucun enjeu financier. Vous l’apprendrez bien rapidement lorsque vous vous lancerez dans le mode principal du jeu, intitulé «la loi de la rue» (qui est bien le seul mode intéressant dans le jeu solo, nous y reviendrons plus loin). Ce mode va vous proposer de constituer une équipe qui devra parcourir les 4 coins du monde. Pour constituer son équipe, vous devrez d’abord constituer votre propre avatar : un éditeur plutôt amusant va ainsi vous proposer de paramétrer la taille, la corpulence, la musculature, la tenue et même les tatouages (!) de votre joueur.Une fois ces amuses gueules terminés, on rentre dans le vif du sujet quant aux performances de votre joueur : doté d’un crédit de plusieurs milliers de cash talent (la monnaie locale du jeu), vous devez répartir cet argent sur différentes caractéristiques : vitesse, puissance, technique, tacle, précision. Vous devrez ensuite sélectionner un gardien, un défenseur, un milieu ou un attaquant pour finaliser votre équipe. Evidemment au départ vous êtes plutôt démuni côté finances, il est donc clair que votre équipe n’aura pas vraiment le profil pro.
Et tant mieux, serais-je tenté de dire ! Car il ne tient qu’à vous de faire évoluer cette équipe de bras cassés (plutôt jambes dans ce cas précis) et de la transformer en véritable équipe de rêve. Le jeu est en effet très progressif : à chaque ville étape qui vous est proposée, vous aurez différents choix qui s’offriront à vous : vous pourrez tout d’abord affronter les équipes locales dans des matchs qui vous permettront d’engranger de l’argent, d’augmenter votre réputation mais également d’acquérir de nouvelles tenues vestimentaires et autres. Ensuite vous pourrez moyennant finances défier des équipes comprenant un joueur star. L’intérêt est énorme : si vous gagnez, la star se joindra à votre équipe. Très pratique pour rapidement remplacer tous vos joueurs amateurs.
Enfin, chaque ville étape organise un tournoi auquel vous pourrez participer sous 2 conditions : tout d’abord régler le droit d’entrée mais également avoir la réputation suffisante pour prétendre y participer. Celle-ci augmentera avec votre nombre de victoires sur les équipes locales mais également selon le profil des joueurs constituant votre équipe. L’enjeu du tournoi est supérieure à celui des affrontements locaux : vous gagnerez ainsi bien plus d’argent et de réputation que lors des matchs contre les équipes locales, et vous aurez droit en prime au trophée du vainqueur. Le gain des tournois vous permettra également de débloquer de nouvelles destinations.
A noter que les matchs ne se dérouleront pas de la même façon selon le type de matchs que vous disputez : les affrontements contre les équipes locales ou les équipes comprenant une star se joueront en 5 buts gagnants sans limitation de temps et sans changement de côté. Le tournoi, au contraire se jouera en 2 mi temps de 3 minutes (5 minutes pour la finale) avec changement de côté.
Des Stars en veux-tu en voilà !
La progression de votre équipe est donc l’enjeu principal dans Fifa street. A ce titre la progression a été très bien pensée : ainsi seules 3 destinations seront disponibles au début du jeu (Marseille, Rio et New York). Vous pourrez donc vous confronter aux équipes locales de chacune de ces villes, mais vous vous apercevrez rapidement que Marseille est de loin la destination la plus accessible au départ. Pour débloquer les autres destinations (10 au total) vous devrez vaincre dans les différents tournois auxquels vous aurez accès.Pour cela les stars seront la clé de votre succès. A ce titre nous sommes servis : quasiment toutes les vedettes du ballon sont présentes dans ce Fifa street (licence Fifa oblige) : vous pourrez ainsi vous délecter du talent des brésiliens en composant, petit à petit, une équipe composée uniquement de ceux-ci. A vous de juger quel sera le meilleur équilibre en termes de recrutement pour vous assurer la victoire.
Une jouabilité exemplaire
Le plus gros point fort de Fifa street consiste clairement en son accessibilité. Le jeu est facile à prendre en main et vous vous surprendrez à réaliser des enchaînements dévastateurs dès vos premiers matchs. Les matchs sont constamment spectaculaires et intenses, les phases de jeu rapides, insufflant un rythme infernal. Rien à dire de ce côté-là, c’est du plaisir à l’état pur.La réalisation n’est également pas en reste : les différentes stars du jeu sont très bien modélisées et donc reconnaissables très facilement, et les différents environnements du jeu réalisés avec soin. L’animation n’est pas en reste, l’ensemble bouge on ne peut mieux avec une fluidité qui fait plaisir.
Au niveau sonore, ce sera selon les goûts : niveau musique c’est un mélange rap / jungle et autres styles musicaux qui, s’ils se révèlent surprenants au départ, tournent bien vite en rond. Il en est de même des commentaires de Kool Shen : amusants au départ pour leur côté « téci » pas très châtié (ça change de Thierry Gilardi), ils deviennent malgré tout vite répétitifs. Et après tout, l’ensemble est désactivable dans les options !
De menus défauts viennent néanmoins gâcher la fête : d’abord une IA des gardiens très inégale : parfois battus sur des tirs absolument minables, ils vous feront des parades d’anthologie alors que vous aurez réalisé l’enchaînement et le tir de votre vie. Frustrant à plus d’un titre donc, car la partie peut être gagnée sans vraiment être spectaculaire…
Ensuite les diiférents modes de jeu proposés sont bien maigres : mis à part le mode principal, vous n’aurez pas grand-chose à vous mettre sous la dent si ce n’est un mode amical doublé d’un mode partie rapide peu convaincant…une fois le mode principal terminé (assez long, comptez un nombre conséquent de matchs avant d’en venir à bout), seul le mode multijoueur viendra alors sauver la durée de vie du titre.
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