Pilotwings Resort : Un aller simple pour le 3(d)ième ciel !

(Air connu) Zen, restons Zen

Loin des FPS et jeux d’action violents et survitaminés, Pilotwings Resort se veut zen et décontracté, un peu en dehors du temps. Il vous propose de visiter l’île de Wuhu, déjà bien connue des joueurs de Wii Sports Resort, au moyen d’engins variés, mais toujours par la voie des airs. Au cours de vos pérégrinations aériennes vous pourrez ainsi utiliser l’avion – assurément le plus facile à manier de tous – mais aussi un jetpack, un deltaplane, un super delta, un super propulseur, et enfin un jet. Des aéronefs qui se laissent plus ou moins facilement apprivoiser et qui vous demanderont doigté et précision. Une précision facilitée par la présence d’un stick analogique sur la 3DS, une première pour une portable Nintendo.

Programme court

Le cœur du jeu, c’est son mode mission, lesquelles sont réparties en 5 catégories (bronze, argent..etc). Les premières s’achèveront en à peine quelques secondes et sont confondantes de simplicité : on vous demandera simplement de suivre un chemin prédéterminé autour de l’île en passant à travers des anneaux, par exemple. Les dernières missions seront bien plus complexes, en vous demandant de vous poser sur un îlot minuscule, ou de dégommer des cibles le plus rapidement possible, ou encore de prendre des photos de certains points touristiques de l’île. Rien d’insurmontable non plus, du moins si vous vous contentez de la note minimale (1 étoile). Obtenir les 3 étoiles ou améliorer votre score demandera plus de concentration, mais là aussi rien qui ne saurait décourager un joueur chevronné.

Le gros point noir de Pilotwings, c’est indiscutablement sa durée de vie. La quarantaine de missions proposée ne vous occupera guère plus de quelques heures, et seuls les plus motivés les recommenceront afin d’améliorer leur score, qu’ils ne pourront même pas partager sur Internet. Ne reste alors qu’un second mode dit « mode libre », dans lequel vous pourrez explorer l’île avec l’aéronef de votre choix, en quête de quelques bonus pas bien difficiles à dénicher. Ce mode libre ne l’est pas tant puisque vos sorties aériennes sont limitées dans le temps, un temps que l’on peut allonger en récoltant les bonus. A noter que vous pourrez survoler l’île à 3 moments différents de la journée.

Une immersion sans précédent

Il est toujours délicat d’évaluer l’aspect technique d’un jeu figurant au lancement d’une console. Pilotwings impressionne, c’est certain, mais on se doute bien que la 3DS ne crache pas toutes ses tripes et en garde sous le coude. La 3D est très bien rendue, pour peu que vous ne poussiez pas forcément la molette jusqu’au maximum. Avec Street Fighter, c’est probablement le jeu du lancement sur lequel elle est la plus réussie.

La sensation de hauteur et de liberté est grisante, et apporte un plus non négligeable pour une simulation de vol ! On se surprend en fait à essayer de regarder ce qui se passe « derrière » le deltaplane. La vision en 3D permet notamment d’apprécier avec un maximum de justesse les distances, ce qui est très utile lorsque vous devez poser votre avion dans un mouchoir de poche. Les sessions de jeu un peu longue en 3D pourraient vous fatiguer, mais il sera toujours possible de désactiver la 3D.

On sera un peu plus réservé en ce qui concerne l’aspect général des décors. Si le tout est très mignon ; on retrouve l’aspect graphique propre à la série des Wii Sports avec des bâtiments et des paysages très simplistes et anguleux. Nintendo a assurément cédé à la facilité en réexploitant une île déjà modélisée pour de précédents jeux, sans y apporter de vraies améliorations alors qu’on sait que la 3DS a des capacités égales voire supérieures à celles de la Wii. D’autres n’apprécieront pas de voir la série Pilotwings « polluée » par l’invasion des Mii. C’est dommage, mais on se doute bien que le temps leur a manqué.

Evoquons également la musique, très réussie et reprenant certains thèmes de la série. On regrettera simplement qu’elle tourne assez vite en boucle et pourrait donc se révéler lassante. Les bruitages sont plutôt réussis quant à eux.