Test d’Everhood : La magie au pays de la musique
Vous cherchez une aventure en rupture avec les codes ? Un récit complètement déjanté jusqu’à vous demander ce que vous faites devant votre console avec ce titre ? Ne bougez plus et laissez Everhood vous envahir !
TestDu RPG sans ses classiques
Aujourd’hui quand on entend le mot RPG, les jeux vidéo ne sont jamais trop loin avec toutes leurs mécaniques. Avant toute chose, il y a un récit, et celui d’Everhood est totalement déjanté.L’histoire prend place dans un monde de fantasy où les lois du temps et de l’espace semblent défier toute logique. Vous incarnez une pantin de bois vêtu d’une tunique rouge qui se fait voler un de ces bras. Ni une, ni deux, Rouge (c’est comme cela que vous êtes appelé) s’élance à la poursuite du voleur afin de récupérer son bien. Le premier PNJ que vous rencontrez est une grenouille qui veut s’assurer que vous êtes apte à vous défendre malgré l’amputation de votre bras.
De la baston musicale
Chouette la première baston ! Sauf que là ce n’est pas avec de la magie ou une épée, mais plutôt à base de sonorité. C’est qu’elle a une guitare cette foutue grenouille. Alors oui c’est logique, elle vous attaque musicalement, où les notes sont matérialisées sous la forme de rayons lasers de différentes formes et couleurs. C’est vachement logique ! On vous l’avait dit plus haut.Les affrontements se déroulent de façon atypique. Rouge est positionné en bas de l’écran et peut se déplacer latéralement sur cinq colonnes. Il peut également sauter sur place et effectuer un saut synchronisé sur les côtés si vous avez du doigté. La finalité est d’esquiver autant que possible les faisceaux lumineux qui arrivent en face de vous, jusqu’à la fin de la musique.
C’est là que cela devient amusant. Selon les notes de musique, leur longueur, voire même de l’instrument utilisé, les rayons prennent une forme complètement différente. Ils arrivent parfaitement en rythme avec la musique. Alors il faudra être attentif non seulement aux faisceaux lumineux par dizaines, mais également au rythme sonore qui guide et même vous aide à anticiper. La vue et l’ouïe doivent donc collaborer en parfaite harmonie.
De la fanfare et des flash lumineux
Vous voilà enfin prêt à affronter les épreuves qui ne manqueront pas. D’ailleurs votre premier ennemi sera un distributeur de billets ! Rappelez-vous, tout est logique ici. Les objets parlent. Les portes auront de nombreuses choses à vous raconter, même les points de sauvegarde ont la parole. Quasiment tout dans cet univers est doué d’une conscience. On se croirait dans une espèce de monde à la Lewis Caroll où tout semble être une hallucination.Les nombreux affrontements qui vous attendent en sont un parfait exemple. Il y a des effets de distorsion, de flou, voire même d’inversement de perspective. Avec une bande son incroyablement riche et variée, arborant de nombreux genres musicaux, chaque combat est unique. Malgré une mise en scène parfaite, il faut le dire, l’expérience peine à se renouveler. Les combats ne se résume qu’à écouter en rythme une musique de très bonne qualité certes, tout en déplaçant Rouge entre les lignes pour éviter de perdre des points de vie.
Au final, le schéma est le même. Vous affrontez un nouvel adversaire pour avancer dans l’histoire à travers des discours complètement loufoques. Son pattern d’attaques vous colle une bonne raclée la première fois. Vous continuez sans punition, jusqu'à ce que vous finissiez par connaître par cœur toutes les attaques. Si d’aventure cela devient trop dur ou l’inverse pour vous, vous pouvez modifier le niveau de difficulté à tout moment. Ce qui est une bonne chose pour profiter pleinement du récit.
Le récit se divise en deux parties. Si la première ressemble à une course poursuite afin de récupérer votre bras, la deuxième, elle, vous permet de choisir différentes fins à travers vos choix qui ont un impact sur l’univers. Elle offre plus de liberté.Le jeu n’est pourtant pas exemplaire sur tous les points. Le manque de renouveau dans sa jouabilité rend les affrontements répétitifs. Également hors combat, malgré un univers très bien inspiré, on regrette de ne pas avoir plus de diversité au niveau des décors. On se balade souvent sur un fond noir avec une ligne de pavés au sol pour nous guider. C’est dommage surtout qu’il y a quelques idées de puzzles, qui malheureusement ne sont pas reprises ou développées plus loin dans le jeu.
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