Le jour de la marmotte
Lillet Blan est une nouvelle élève à l’école de sorcellerie. Elle fait la connaissance de ses profs, des dangers de l’école (ne surtout pas sortir dans les couloirs la nuit) et de ses camarades. Les premiers jours se déroulent au rythme des cours : vous apprenez les bases de la sorcellerie (et du gameplay), en apprenez plus sur l’univers du jeu… Puis vient la cinquième nuit. Celle où tout bascule : suite à un événement apocalyptique, tout le monde meurt, sauf, peut-être Lillet. Quand elle se réveille, Lillet découvre qu’elle est revenue le matin de son premier jour. Elle a cinq journées pour arrêter et comprendre ce qu’il se passe. A moins qu’elle ne doive, une fois encore, revivre les mêmes événements.
Vous vous trouvez dans la Silver Star, une tour gigantesque recelant donc une école de magie, mais aussi une bibliothèque (où chaque livre est un chapitre de votre histoire), et des étages qui représentent autant de défis à relever. Le jeu se découpe en deux phases : la première, très visual novel, qui nous raconte l’histoire à coups de dialogues et d’illustrations animées ; la seconde vous propose d’explorer certains étages de la Silver Star via des niveaux de tower defense. Si parfois ceux-ci sont là pour vous apprendre les bases comme manifestation des cours que vous recevez, parfois, ils auront un autre impact sur l’histoire, mais ça, on vous laisse le découvrir. Dans tous les cas, cependant, il faudra maîtriser l’anglais pour parvenir à saisir toutes les spécificités de cette intrigue.
Exploration de la tour…
Les phases de narration se déroulent seule, avec un défilement automatique des textes. Vous n’aurez qu’à profiter de l’histoire bien calé dans votre canapé. Pour ce qui est des cours et autres phases d’action, celles-ci nécessitent toute votre stratégie. Le principe est toujours le même : vous disposez d’une vue de coupe du bâtiment, avec différents étages. A certains endroits se trouvent les runes et autres portails pour faire apparaître vos unités. Celles-ci sont de plusieurs types et doivent mener plusieurs missions : aller jusqu’aux cristaux pour en extraire le mana (utile pour invoquer de nouvelles unités, upgrader vos portails, etc) ; des unités d’attaque pour défendre vos ouvriers, ou aller attaquer le portail ennemi ; etc.
Le but de ces phases varient d’une mission à une autre. Dans un premier temps, il s’agit de prétexte pour vous faire découvrir différents types d’unités. En effet, pour les invoquer, il faut disposer des grimoires qui vont bien et il y en a quatre : Glamour, Nécromancie, Sorcellerie et Alchimie. Par exemple, avec le Glamour, vous pouvez invoquer des lutins pour extraire du mana, des fées qui volent à travers les étages pour aller taper les autres unités avec leur arc, ou encore des licornes, unités d’attaque qui doivent utiliser les escaliers pour grimper. Autre exemple, avec le grimoire de Nécromancie, vous pouvez invoquer des fantômes, qui sont l’équivalent des lutins MAIS pouvant traverser les murs et autres chevaliers fantômes.
L’équilibre entre les grimoires tient à la balance entre les unités et leurs capacités. Outre les attaques à distance et les rapprochées, le fait de ne pas être soumis aux étages, escaliers et murs pour se déplacer peut s’avérer un avantage décisif. Mais vous vous en doutez : si vous disposez de ces capacités, votre ennemi peut aussi les utiliser. Tout sera alors affaire de stratégie, avec quelques malus et autres difficultés (comme le fait que vous ne pouvez voir la map qu’autour de vos unités, et qu’il faudra donc l’explorer le plus prudemment possible). Une fois vos missions réussies, avec différentes conditions de réussite allant de “éliminez vos adversaires” ou encore “survivez pendant un temps donné”, vous disposez d’un arbre de talents qui va être intéressant à développer pour vos unités.
Mais c’est tout ?
Si le principe de GrimGrimoire OnceMore est relativement simple, c’est dans ses contrôles que les incompréhensions commencent. Il faut cliquer sur Y pour sélectionner ses équipiers, le système de sélection multiple se fait uniquement aux boutons et de façon globale. Malgré la possibilité de mettre le déroulement en pause, on se retrouve assez rapidement submergé par les informations, l’écran de la Switch ne permettant pas d’afficher une si grande zone de la carte. Parfois des alertes sur la mini-map vous entraînent vers des zones où… il ne se passe en réalité rien. Quelques petits problèmes d’optimisation viennent émailler votre expérience de jeu. Cependant, ceux-ci étant récurrents à chaque session de tower defense, il devient alors assez simple de s’adapter et de les intégrer comme faisant partie intégrante du gameplay.
Concernant l’adaptation, cette nouvelle version de GrimGrimoire OnceMore est efficace : entre les phases d’histoires et celles d’action, il y a de quoi faire, d’autant que bien que classiques, le scénario est plutôt bien ficelé. Chaque chapitre se clôt par un magnifique artwork qui reprend certains éléments de ce que vous avez vécu. Cependant, l’ensemble devient rapidement répétitif et l’IA n’est pas le plus au point en ce qui concerne ses attaques et déplacements, n’opposant qu’une résistance limitée à partir du moment où vous saisissez sa stratégie.
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J'aime bien Vanillaware mais là ça sent le reboot fainéant quand même
Du coup je vais passer mon tour.
Au passage, très joli site avec une belle DA et du bon français dans le texte