Test de WRC 9 : tout en maîtrise !
Vous étiez passé à côté de WRC 8 ? Vous venez d’avoir une Switch et ne savez pas encore quelle simulation auto peut étancher votre soif de pilotage ? Ou encore, vous n’en pouvez plus de Mario Kart 8 Deluxe et souhaitez vous frotter à un jeu de course plus réaliste ? Allons, quelles que soient les raisons qui vous ont amené sur ce test, restez-donc un peu : vous êtes au bon endroit !
TestWRC 9 est un jeu de pilotage au sens strict, une simulation pure et dure et le mot « Arcade » n’a pas sa place ici, si ce n’est en songeant à l’ancêtre Sega Rally qui nous a tous marqués au fer rouge ! Vous voilà donc prévenus, même si le jeu n’en est pas inaccessible pour autant.
Pour les habitués, autant le dire tout de suite : aucune révolution n’est à attendre de cet opus. La formule est rodée, et même bien rodée, et il n’est pas question de venir bouleverser une recette qui gagne. Car oui, nous allons le voir, ce jeu est diablement complet et franchement très abouti sur de nombreux points. Toutefois, quelques ajouts bienvenus viennent encore renforcer le jeu, pour notre plus grand plaisir.
Des graphismes convaincants… pour la Switch
Forcément, le premier contact avec le jeu est visuel, et WRC 9 s’en sort… Moyennement bien sur les premières minutes. Forcément, le jeu étant déjà sorti sur PS4, Xbox One et surtout récemment en version Next Gen, on se doute bien que la Switch ne va pas pouvoir suivre sur ce point.
Malgré tout, en lançant le jeu pour la première fois sur TV, les voitures semblent avoir été modélisées avec soin, toutes les catégories sont présentes (WRC, WRC2, WRC 3 mais aussi Junior WRC et voitures historiques pour les nostalgiques), l’ambiance est là et dessinera un sourire sur vos lèvres, mais l’œil accrochera vite sur les décors basiques, visuellement médiocres voire parfois assez moches. On constate aussi de l’aliasing un peu partout…
On est donc mitigé dans un premier temps, mais tout cela s’arrange très vite en jeu, puisque vous aurez surtout l’œil à vos trajectoires et au prochain virage, beaucoup moins sur la façon dont l’arbuste sur le côté a été modélisé. Et il faut bien avouer que manette en main, le jeu est très agréable visuellement. Evidemment, si vous jouez uniquement sur TV et que vous possédez une console concurrente, inutile de vous attarder ici : le rendu visuel sera forcément meilleur sur les autres plateformes.
Mais dans les faits, le jeu est graphiquement très honnête à la longue, les effets de lumière sont de qualité et l’ambiance des différents pays visités est bel et bien présente. On se surprend à trouver que le jeu est plutôt beau par moments. En outre, les véhicules sont effectivement traités avec soin, y compris les habitables, ce qui n’est pas si fréquent.
Surtout, le jeu est d’une fluidité et d’une stabilité sans faille, et c’est là un point essentiel qui fait qu’on peut rapidement se concentrer sur l’essentiel : le pilotage.
Et notez que toutes ces remarques valent surtout sur grand écran : en mode portable, le jeu est tout aussi fluide, mais (fatalement) beaucoup plus joli. L’expérience est donc au moins aussi bonne, même si votre serviteur reste un amoureux du jeu vidéo sur TV. Mais quand on sait à quel point cela peut être pénible pour les autres de subir un joueur de jeu de course sur TV, on se dit que jouer en portable à WRC 9 est sans doute la solution magique pour que tout le monde soit heureux à la maison !
Des sensations aux petits oignons
C’est là le gros point fort de ce WRC 9 : les sensations de pilotage sont vraiment excellentes, avec une physique des véhicules vraiment bien retranscrite. Les différentes autos sont aussi très différentes à piloter, et toujours avec une fidélité et une cohérence qui vous feront plaisir ! Les comportements des propulsions vs tractions vs 4WD sont très bien traduits et chaque voiture possède son caractère moteur et châssis (La Stratos m’a donné des sueurs froides). Seul léger bémol, j’aurais aimé un retour d’information du frein à main plus sensible au niveau de la manette, sur les premiers temps on se demande presque s’il est activé.Ajoutez à cela une gestion des revêtements au sol vraiment maîtrisée, ainsi que des conditions météo à l’influence très sensible, et vous obtenez une simulation franchement très réussie sur le plan du pilotage pur.
Cerise sur le gâteau, la gestion du copilote est quasiment parfaite, et vous pouvez même ajuster son rythme si vous voulez avoir vos instructions plus tôt/tard. Parfait !
Pour finir, les dégâts engendrés sur le véhicule sont évidemment pris en compte, et pas qu’un peu : tous les organes de la voiture peuvent être impactés avec une incidence directe sur le ressenti manette en main, voire même jusqu’à vous forcer à l’abandon en cas de panne majeure. Ce paramètre est réglable (comme presque tout sur ce jeu) mais reste une composante essentielle de la discipline.
Un contenu peu innovant... mais conséquent!
WRC 9 propose avant tout un mode carrière très fourni et assez intéressant à parcourir. Outre le pilotage en lui-même, c’est toute la gestion de votre saison que vous allez devoir prendre en compte, et non seulement votre véhicule mais toute votre équipe également.Cela veut dire que vous allez devoir recruter votre staff (ingénieur, météorologue, mécanicien etc.), et il ne suffit pas de les recruter : vous devrez les suivre tout au long de la saison pour gérer leur fatigue, leur moral et leur prévoir des plages de repos. Car oui, si vous tirez trop sur la corde, vous risquez de les voir tous déguerpir un par un.
De même, vous devrez en début de saison faire vos preuves pour décrocher un contrat avec un constructeur. Une fois signée, cette alliance devra toutefois être choyée dans le temps : vos performances et différents objectifs seront scrutés et votre relation avec le constructeur en sera directement impactée, au risque de se voir « remercié » en cas de grosse contre-performance.
Enfin, la gestion du planning est également à votre convenance : partir sur un Rallye, vous entraîner, prévoir un repos pour toute la team, faire une journée d’essais constructeur ou encore vous lancer dans un Rallye historique, vous aurez le choix de vos activités ! Vous aurez même des défis en conditions extrêmes assez pimentés !
Toutes ces étapes vous rapporteront de l’XP (afin de développer un arbre de R&D), des points de moral, ou encore de l’argent…
Et il ne faudra pas négliger la partie financière, qui viendra prendre une place non négligeable dans votre aventure : et oui, une équipe à gérer + un véhicule à entretenir, ça coûte vite beaucoup d’argent !
Mais pour être honnête, WRC 8 proposait déjà peu ou prou tout cela. Pour chercher du nouveau, il faut aller vers la section Club, où vous pourrez créer votre propre championnat et défier d’autres pilotes en ligne. Une très bonne idée même si cela ne révolutionne pas le jeu en soi.
En revanche, les nouveaux rallyes de Nouvelle-Zélande, Japon et Kenya sont vraiment très réussis et donnent un vent de fraîcheur au jeu.
De toutes manières, entre la grosse centaine de spéciales, les défis quotidiens / hebdomadaires et la section Club, plus tous les véhicules à découvrir, vous aurez franchement de quoi profiter du jeu pendant un paquet d’heures !
Pour finir, sachez que les réglages sont divers, variés et presque infinis pour les plus exigeants d’entre vous. Vous pourrez vous concocter une expérience de pilotage à votre sauce, presque de A à Z. Et c’est bien là l’essentiel pour un jeu de ce type.
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