Un concentré de Fun dans la poche !
Qui ne connaît pas Trackmania et se dit amateur de fun et de sensations fortes est un menteur. En effet, depuis 2003 et la sortie du premier épisode, le jeu ne cesse d’avoir une communauté de fans grandissante et devient un incontournable du jeu de course sur PC. La version gratuite susnommée Nation sortie en 2006 et permettant au monde entier de s’affronter dans des courses de folie sur des circuits improbables et avec des bolides lancés à plus de 200 km/h a marqué à jamais le monde du jeu vidéo. Avec plus de 3 millions de téléchargements et 200 000 circuits créés par les fans, le phénomène Trackmania ne pouvait rester confiné au PC et c’est la Nintendo DS qui, avec sa base installée et son ergonomie adaptée, s’impose comme plateforme incontournable pour Focus Home Interactive et Nadeo.C’est donc aux anglais de Firebrand, déjà responsable de Race Driver : Create and Race et de sa suite (Grid), qu’a été confiée la lourde tâche d’adapter le jeu sur la petite portable de Nintendo. Et c’est une véritable prouesse qui a été réalisée. En effet, malgré les capacités techniques limitées de la Nintendo DS, le jeu arrive à retranscrire toute l’ambiance, le stress et le coté jouissif de la version d’origine dans un jeu que l’on peut emporter partout pour s’amuser seul ou entre amis. Voyons donc tout cela en détail.
Un concept décapant
Trackmania est né d’un concept très simple : celui de proposer un jeu de course dynamique et fun dans lequel le joueur a la possibilité de créer ses propres circuits et de les partager avec ses amis. La particularité de l’aspect course n’est pas de se confronter directement à ses adversaires mais plutôt au chronomètre. Ainsi, pas de chocs entre partenaires mais plus des bolides fantômes (comme dans le mode time trial de Mario Kart) que l’on peut traverser sans ralentir. Seul le temps mis à finir le parcours compte et c’est sur ce point que toute la difficulté et le plaisir de jeu de Trackmania se basent. La recherche de la trajectoire parfaite sera donc de mise pour gagner les médailles tant convoitées qui permettent de débloquer les circuits suivants. Ajoutez à cela des tracés totalement loufoques remplis d’accélérations, obstacles, loopings, tremplins et sauts en tout genre et vous comprendrez pourquoi le fun et le stress font partie intégrante du jeu.Sur les sept environnements de base que compte la dernière version de Trackmania, seuls trois ont été retenus pour agrémenter les courses. Si cela peut paraître peu, il faut bien savoir qu’à chaque environnement correspond un type de jeu et un style de conduite différents donnant ainsi l’impression d’avoir trois jeux en un. Le mode Stadium, bien connu des joueurs de la version gratuite, propose des circuits sur piste où loopings, tremplins et wallrides vertigineux combinés à une vitesse fulgurante et à une conduite de bolides proches des jeux de formule 1 en font le mode le plus prenant. A l’opposé mais non moins fun, on retrouve le mode Rallye et sa conduite riche en dérapages contrôlés où se mélangent revêtements goudronnés et terreux, passages sur des remparts de châteaux forts et sauts entre pont-levis. Enfin, le mode Désert, avec ses circuits se déroulant sous le soleil couchant dans une ambiance de montagnes rocheuses du Colorado, apporte lui aussi son lot de pièges qui feront mordre la poussière aux pilotes du dimanche qui devront recommencer maintes et maintes fois les circuits qu’il contient. Son style de conduite, quant à lui, est un bon compromis entre la rigidité de Stadium et les dérapages incessants de Rallye.
Un gameplay aux petits oignons pour une prouesse technique
Si les trois types de conduite engendrent des différences dans la façon d’appréhender les différents tracés, le gameplay de Trackmania est basé sur des commandes très simples. Quand la version PC n’utilisait que les 4 flèches pour diriger votre bolide, la version DS en fait de même : droite / gauche pour tourner, a pour avancer et b pour reculer. Ainsi avec ce gameplay accessible et surtout ultra précis, tout le monde peut prétendre au titre de Champion mondial. Le stylet et l’écran tactile quant à eux représentent la meilleure alternative possible à la souris quand il est question de générer de nouveaux circuits dans le mode création. Les menus et l’ergonomie sont à ce point optimaux que c’est un réel plaisir de créer en quelques coups de stylet un circuit que l’on pourra tester directement et même partager avec ses amis.Au niveau de la réalisation technique, Trackmania est tout simplement époustouflant. Si les graphismes sont agréables à l’œil mais ne sont pas pour autant exceptionnels, c’est surtout concernant la fluidité que l’on peut être émerveillé. Là où de nombreux jeux rameraient, Firebrand a réussi à tirer le meilleur de la portable de Nintendo pour retranscrire l’intense vitesse et le fun de la version originelle. Seul bémol concernant le Gameplay, il arrive de temps en temps que la voiture s'enfonce dans le sol après un saut ou qu'elle traverse un rail de sécurité ou un muret dans un virage. Si cela n’est pas trop gênant la plupart du temps, rater une course de trois tours de piste en mode extrême à cause d’un bug de collision a de quoi vous faire dresser les cheveux sur la tête. D’un autre côté, cela apporte une grosse dose de stress qui côté sons et ambiance musicale, les acharnés de la mouture PC ne seront pas dépaysés en retrouvant des thèmes bien connus et l’on peut juste être déçu de n’en avoir qu’un par type de course.
En solo tu progresseras, en multi tu t’éclateras
Si le mode Course constitue la plus grosse partie du jeu avec ses 75 circuits répartis dans les trois environnements, de nombreux autres modes de jeu vous occuperont longtemps. Le mode Plate-forme, véritable machine à stress, vous demande juste d’arriver à franchir la ligne d’arrivée sans prendre en compte le temps. Ici, seul le nombre de tentatives utilisées pour parvenir jusqu'à l'arrivée importe mais avec des pièges dans tous les sens et une obligation de rouler à une certaine vitesse pour franchir les précipices, voici encore un mode qui vous demandera patience et « zenitude ». Le dernier mode de jeu nommé Puzzle consiste à créer un tracé le plus court possible avec un nombre de pièces imposé. A vous ensuite de tester le circuit pour battre le temps de référence.Gros morceau du jeu qui vous occupera de longues heures, l’éditeur de circuit est tout simplement incroyable. Même si créer un circuit intéressant demande un minimum de dextérité, l’interface est intuitive et le stylet vous permet d’enchaîner les différents blocs et loopings. Tout le monde pourra donc, sans trop de difficultés, créer ses propres tracés et les échanger directement après les avoir testés. Avec un espace de stockage suffisant pour doubler le nombre de tracés d’origine, les créateurs en herbe pourront s’en donner à cœur joie. Malheureusement, pas de mode en ligne pour partager ses créations et il faudra donc avoir des amis possédant le jeu pour découvrir de nouvelles courses.
Le mode online… Voilà donc le plus gros point noir du jeu. En effet, si le multi permet de pratiquer l’ensemble des courses à condition de posséder chacun sa cartouche, rien ne remplacera le plaisir de se confronter au monde entier. Il faut quand même noter que quatre joueurs pourront s’affronter en réseau local et qu’un mode single-card autorise le transfert des dix premiers circuits de Stadium. Enfin un anecdotique mode hotseat qui permet à 8 joueurs de se passer la console à tour de rôle vient compléter les possibilités du mode multi-joueurs.
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