Universal Studios est un jeu des plus déroutant. Son principe-même est très différent des autres jeux : transportés dans un parc à thème se basant sur les films les plus appréciés d'Universal, vous ne vous amuserez pas à gérer cet espace, mais à incarner le rôle d'un visiteur curieux, et ainsi à en essayer toutes les attractions hétérogènes.
Test rédigé par Martin
Un concept hétéroclite et prometteur
Le fond-même d'Universal Studios n'a été jamais vu auparavant. Si des simulations de gestion de parc telles Theme Park et le remarquable Roller Coaster Tycoon avaient dores-et-déjà rencontré un vif succès sur PC, aucun développeur ne s'était en revanche attaqué à la visite de parcs d'attractions. Certes, Mario Party et consorts proposaient déjà une succession de mini-jeux, mais ce style de produits ne s'étaient encore jamais déroulé dans ce lieu tant aimé des enfants. Ceci est ajouté à la licence Universal : vous déambulerez dans un parc déjà construit au Japon, plus précisément à Osaka, qui ouvre en mars 2002. Ce parc est constitué d'attractions basées sur les films distribuée par le géant du multimédia.
Nous pouvons ainsi résumer le concept de ce titre de la manière suivante : tester les attractions sous forme de mini-jeux dans un parc ayant pour thème les films sous le label d'Universal. Avant sa mise en vente au Japon, toute la presse fondait beaucoup d'espoir en ce soft : un concept original, une licence intéressante, et enfin des graphismes réussis, du moins dans ce qui était visible sur les premiers sreenshots disponibles. Ainsi, lors d'un ECTS 2001 très pauvre en jeux Gamecube, Universal Studios avait décroché le titre de 'meilleur jeu console présenté au salon'. Cependant, nous pouvions déjà nous poser plusieurs questions troublantes sur ce nouveau développement : mais quel est ce challenge ?
Une première approche
Vous commencez par choisir votre personnage parmi plusieurs 'prétendants aux titres' plutôt loufoques, puis vous voilà entré dans le parc, avec ce sentiment de pionnier que l'on a tous ressenti lorsque nous fûmes lâchés au beau milieu du parc du château de Peach, dans Super Mario 64. Si vous êtes un tantinet malin, vous allez vous diriger vers les premiers stands, aller chercher une carte pour vous repérer dans ce parc qui vous parait au premier apport monstrueux. En effet, vous rencontrez de nombreux visiteurs qui semblent deux fois plus grands que vous, alors qu'aucun repère ne vous est possible dans ce monde de 'l'infiniment grand'. Pour résumer : on se perd un peu... Mais Woody Wood Pecker vient vite à votre rescousse, avec quelques indications bien utiles qui finalement vous mettent sur la voie pour trouver les premières attractions qui consisteront en un premier pas vers la déception.
Les mini-jeux
Il existe 8 attractions différentes, qui chacune, portant sur un film précis, vous propose une sorte de mini-jeu à la Mario Party. Le problème, c'est que les personnages d'Universal Studios ne possèdent pas le charme de la bande du plombier moustachu, mais c'est aussi que Kemco, malgré toute sa volonté, n'a pas le talent de l'équipe dirigée par Shigeru Miyamoto. En effet, les mini-jeux sont d'une assez piètre qualité, et le niveau de difficulté n'est malheureusement pas progressif, mais bien trop hétérogène. Cependant, ce n'est pas pour cette raison que je vais résister à la tentation de vous énumérer chacun de ces lieux de détente. Vous retrouverez donc tout d'abord l'attraction 'Jurassic Park' où vous serez, à bord d'une jeep, assailli par les dinosaures, puis ensuite un 'Retour vers le futur' grâce auquel, encore une fois, vous conduirez un bolide, plus moderne cette fois-ci. 'Les dents de la mer' vous proposera d'échapper des assauts d'un requin blanc, alors que vous sauverez les habitants d'un immeuble en feu dans 'Backdraft'. L'attraction substantive de 'Wild Wild West', plus récent, n'est pas plus surprenante : vous y tuerez à coups de gun vos ennemis les plus féroces, tout comme dans le mini-jeu 'Waterworld' dans lequel vous défendrez votre base face aux attaques pirates. Si le remake de la scène culte d'ET l'extraterrestre est le plus inintéressant, l'attraction 'd'Animed Celebration' qui vous permet de danser avec Woody Wood Pecker est elle bien plus amusante.
La débandade
La plupart de ces mini-jeux sont malheureusement inintéressants, et comme précisé plus haut, à là difficulté bien trop hétérogène. Si une ou deux attractions sont intéressantes et raisonnablement faciles, d'autres sont soit trop difficiles, soit complètement dénuées de sens. D'ailleurs, aucune ne se démarque par son originalité, loin de là : Kemco n'a su trouvé sur aucun des 8 mini-jeux celui qui surprendra et étonnera quelconque joueur. A ce manque s'ajoute la disparition de challenge après avoir parcouru quelques allées en découvrant, les yeux écarquillés, les graphismes et l'environnement. L'intérêt diminue ainsi tout au long de ce que l'on ne pourrait même pas appeler 'aventure'. Kemco aurait pu penser que le joueur resterait en haleine jusqu'à la découverte (déjà rapide) du dernier mini-jeu. On a donc l'impression d'errer à travers le parc, sans réel but, sans réel intérêt. Si l'on répond à quelques questions entre temps, l'envie de jouer n'en est pas pour autant restituée.
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