Test de WRC 10 Switch : l'art du talon-pointe en pantoufles...
Voilà maintenant quelques années que le studio français KT Racing (avec l’aide de Nacon) a pris en main la licence WRC pour notre plus grand plaisir. Après quelques années d’errances et un WRC 9 très convaincant, ce WRC 10 arrive dès à présent sur Switch. Sûr de ses forces, et avec un certain retard vis-à-vis des autres plateformes, il représente surtout l'occasion rêvée de festoyer dignement à l’occasion des 50 ans du Championnat du Monde des Rallyes. Allumez donc les bougies, c’est parti !
TestLa Switch donne tout ce qu'elle a...
Malgré tout, au lancement du jeu, la modélisation de la magnifique Fiesta sur l’écran d’accueil sème le doute : de toute beauté, la modélisation a vraiment fière allure sur Switch, y compris en mode docké. Las, une fois le jeu lancé (après un temps de chargement franchement conséquent au premier lancement), on remet rapidement les pieds sur terre : techniquement, on connait maintenant bien les limites de la Switch et le miracle… ne s’est pas accompli : les graphismes font quand-même pâle figure comparés aux autres versions sur PC ou consoles Next Gen. Un jugement hâtif, au lancement du jeu, sera forcément peu flatteur.Peu importe, on sait bien qu’une Switch n’a pas la puissance d’une PS5 (ni sa taille démesurée d’ailleurs…) et on se doute bien qu’il va falloir faire quelques concessions. Malgré tout, on sent rapidement que les développeurs ont fait de leur mieux. On note même quelques (légers) progrès par rapport à WRC 9 : déjà, les voitures sont modélisées avec grand soin, et on sent qu’elles monopolisent à elles seules une partie non négligeable des ressources graphiques. Autour de la piste, en revanche, il faudra être beaucoup moins exigeant : c’est assez vide, très peu détaillé, parfois vraiment pas joli. Et le popping et l’aliasing sont de la fête. Mais les décors lointains offrent des panoramas très agréables, l’ambiance lumineuse est de qualité, et quelques effets bien choisis de-ci de-là permettent, une fois immergé dans le jeu, d’avoir une expérience malgré tout agréable. La fluidité reste globalement très correcte et stable (n’espérez pas non plus 60 fps), ce qui reste un point positif à souligner.Evidemment, si vous jouez en mode portable, l’expérience visuelle sera réellement améliorée, bien aidée par le petit écran. C’est bien simple, en mode portable le jeu semble plutôt joli la plupart du temps. Qui a dit que le mode portable était le principal atout de ce WRC10 version Switch ?Au final, les joueurs de l’opus précédent retrouveront des qualités graphiques très similaires, avec quelques améliorations subtiles. Les nouveaux venus devront s’attendre à des graphismes très corrects pour la Switch, mais fatalement très en deçà des versions concurrentes. Une fois plongé dans le jeu, rien de rédhibitoire heureusement.
Je t'avais dit de tourner à droite !!!
Surtout, l’expérience sonore est pour sa part de grande qualité : les sons des moteurs sont très bien réalisés, spécifiques à chaque voiture, et avec une modification très sensible de l’ambiance sonore selon les vues (externe ou interne). Les conditions météo et les différents environnements sont bien retranscrits. En outre, les indications du co-pilote sont vraiment très bien gérées, que ce soit au niveau efficacité ou au niveau de la voix elle-même, sensiblement améliorée par rapport à celle de l’opus précédent (qui était déjà très bonne). Pour la blague, sachez que votre copilote n’appréciera vraiment pas d’être trop secoué : au moindre choc ou trajectoire ratée, il vous gratifiera de réactions assez drôles. On n’aimerait définitivement pas être à sa place !Pour revenir au contenu du jeu en lui-même, disons-le tout de suite : les joueurs de WRC 9 vont très vite retrouver leurs marques. L’ensemble de l’interface est très proche, les modes de jeu également. Ce n’est pas un problème en soi, le jeu offre un contenu vraiment complet et une interface plutôt avenante. Pour les novices, sachez que WRC 10 propose un mode carrière des plus complets et intéressants, avec une gestion aux petits oignons de votre voiture, mais aussi de votre équipe complète, de votre calendrier, des sponsors, des objectifs, et même de la Recherche & Développement ! On a rarement vu un mode carrière aussi développé et c’est à souligner. Le tout ne vous imposera pas de manipulations trop fastidieuses, sauf si vous décidez d’entrer dans le détail.Attention à la faute de relâchement sur les derniers virages !
Une fois sur piste, la prise en main reste relativement simple pour un jeu de ce type, mais ne vous y trompez pas : WRC 10 reste un jeu exigeant, difficile même, et certaines spéciales vont vous donner pas mal de fil à retordre. Le jeu vous demandera une concentration de tous les instants et les erreurs peuvent vite coûter cher. Mais c’est sans doute ce que vous êtes venus chercher, n’est-ce pas ?On n’oubliera évidemment pas de préciser à nouveau que les manettes Switch ne bénéficient pas de gâchettes progressives ce qui pénalise fortement la précision de conduite sur des jeux aussi exigeants que celui-ci. Jouer à la manette Pro améliore un peu les choses, mais ne résout pas tout, loin de là. Malgré tout, le jeu reste très agréable et offre un bon feeling des sensations de conduite. Les véhicules ont des réactions très cohérentes, et chaque voiture offre un comportement routier bien spécifique. La physique est également très naturelle et ne devrait pas trop vous faire râler. Bref, les habitués savent déjà tout cela.
Joyeux 50 ème anniversaire !
La grosse nouveauté de ce WRC 10 reste sans nul doute son mode "50ème anniversaire", un florilège de 23 évènements historiques qui retracent les plus grandes heures du championnat entre 1973 et 2019. Vous pourrez disputer ces évènements au volant des voitures cultes de l’époque, mais également avec les équipes légendaires qui étaient au volant de ces dernières. Un grand bol de nostalgie dans lequel on se plonge avec un plaisir non dissimulé, d’autant qu’il y a là une sacrée brochette de voitures mythiques. Attention, pour déverrouiller les courses les unes après les autres, vous allez devoir battre un temps de référence, uniquement avec les voitures / équipages proposés, et ce ne sera pas forcément évident. Le niveau de difficulté est en effet solide. D’autres évènements ne sont déblocables qu’en mode carrière, ce qui ne facilite pas non plus la tâche. Heureusement pour les plus impatients, vous pourrez également retrouver ces spéciales en mode Partie Rapide, avec le tout directement accessible. Ouf ! Nous voilà sauvés !En outre, on gagne par rapport à WRC 9 un éditeur de livrée et la possibilité de créer sa propre équipe : de quoi personnaliser au maximum l’expérience et gagner encore en durée de vie !
L’intérêt de cette version Switch reste donc évident, et vous passerez un bon moment à son volant ( ! ). De plus, le contenu est gargantuesque avec plus de 110 Spéciales en tout (en comptant les variations) , plus de 50 voitures hors DLC éventuels, etc. Evidemment, les plus pointilleux lorgneront forcément vers les versions concurrentes du jeu, bien plus abouties. Il y a fort à parier qu’ils ont d’ailleurs déjà pris le jeu il y a quelques mois à sa sortie sur les autres consoles. Cette version Switch arrive effectivement avec un sacré retard…
Mais pour qui possède uniquement une Switch, ou aime simplement pouvoir jouer en portable à WRC 10 partout où il le souhaite, cette version remplira pleinement son contrat et mérite qu’on s’y penche avec respect. Cela tombe bien, WRC 10 est disponible dès à présent sur Nintendo Switch !
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