Test de What Lies In The Multiverse, prêt pour un gros voyage ?
Bienvenue dans What Lies In The Multiverse, le dernier-né de l’éditeur Untold Tales et des développeurs Studio Voyager & IguanaBee.
TestProbablement, nous ne le saurons (Sauron, vous l’avez) jamais. Il y a des milliards de possibilités, de mondes parallèles, où chacun de nos choix influencent l’univers dans lequel on se trouve. C’est tout le propos de What Lies In The Multiverse. Bienvenue dans un monde où les univers s’entrechoquent, où la réalité n’est pas la même en fonction du moment où l’on s’y trouve, un monde mignon et enchanté qui se retrouve dérangeant et beaucoup plus sombre qu'il n’y paraît.
Avant de commencer.
Il est important de préciser qu'outre le message sur l'épilepsie qui est présent au démarrage de la plupart des jeux vidéo, celui-ci nous met en garde.En effet, il aborde des thèmes matures tels que le deuil, la mort, la dépression, la violence. Aussi, il nous invite à ne pas jouer si ces thématiques nous touchent particulièrement et peuvent affecter notre santé mentale. Nous voilà prévenus !
C'est du beau pixel, ça madame.
Nous incarnons un jeune homme dont nous ignorons le nom, qui passe le plus clair de son temps dans sa chambre à coder un logiciel qui permettrait d'explorer les différents univers. Manque de chance, sa mère pense qu'il ne fait rien de sa vie et la gâche à jouer aux jeux vidéo.Alors qu'il est appelé pour aller dîner, notre personnage décide de lancer un petit test. C'est là que tout dérape, le logiciel fonctionne et l'envoie directement dans un univers parallèle. C'est ainsi que le jeu commence.
Première chose qui marque dans le jeu c’est la qualité des décors et les différents plans qui composent le tableau dans lequel on évolue : le ciel, les nuages, les montagnes imposantes et enfin le premier plan qui fourmille de détails.
C'est beau, c'est frais, c'est coloré. On adore.
Cet effet wahou est renforcé par la dualité entre le côté renfermé, presque étouffant de la chambre, qui prenait uniquement le centre de l'écran et cette zone montagneuse qui s'ouvre complètement à nous au début du prologue.
Peu après notre arrivée dans le nouveau monde, on se rend compte que quelque chose cloche. On est téléporté au même endroit, mais dans une timeline différente. La zone chatoyante du départ se retrouve être absolument chaotique avec un ciel rouge et des montagnes noires dans ce qui semble être un univers alternatif. Les PNJ qui nous parlaient précédemment sont ici des tas de squelettes inanimés au sol. Fait intéressant, certains murs qui nous bloquaient le passage précédemment se sont écroulés et offrent désormais une possibilité pour avancer.
Et c'est là tout l'intérêt de What Lies In The Multiverse. C'est un jeu de puzzles où nous allons devoir alterner entre les dimensions pour réussir à comprendre les casse-tête qui nous entourent.
Peu après, nous faisons la connaissance d’Everett, personnage complètement loufoque rappelant à bien des égards le chapelier fou d’Alice au Pays des Merveilles.
Everett est un maître dans l'art de voyager entre les mondes et il nous cherche, car, avec notre logiciel, nous avons complètement déréglé le multivers.
Nous allons passer les détails scénaristiques qui risqueraient de gâcher le plaisir de la découverte, mais nous finirons par hériter de son pouvoir qui permet de passer entre les univers à notre guise en appuyant sur ZR.
Tutoriel terminé, le jeu commence.
De bien belles inspirations
Si vous avez aimé les jeux tels que Fez et Braid, vous adorerez What Lies In The Multiverse.La partie puzzle est vraiment bien dosée, on se creuse la tête un instant à essayer de passer d'un univers à l'autre afin de, par exemple, déplacer des caisses pour atteindre une plate-forme surélevée. On change de monde pour trouver des passages secrets qui sont indisponibles dans un autre temps. On jubile quand on trouve un passage alternatif qui nous envoie vers un objet caché. Réussir à passer les puzzles est une véritable satisfaction.
Plus le jeu avance, plus nous débloquons de nouvelles techniques qui enrichissent ces phases. Par exemple, le changement de dimension, très tôt dans le jeu, puis plus tard le passage dans des cadres étoilés qui font faire un dash avant au personnage, probablement un énorme clin d'œil à Céleste dont il emprunte les codes sur certains points. Ou encore un changement de dimension qui inverse la gravité façon VVVVVV.
De plus, cela permet d'avancer sur la trame scénaristique, qui bien qu'extrêmement drôle et très fine dans son humour, cache des thématiques fortes et très adultes si on arrive à lire entre les lignes.
C’est un très bon jeu de puzzle et plateforme, mais son histoire est un cran au-dessus, prenante, avec des personnages attachants. Par moment très verbeux, les phases de discussions peuvent durer plusieurs minutes.
De plus, tous les textes ont été traduits dans un français impeccable, ainsi, les blagues sont parfaitement retranscrites pour le plus grand plaisir du joueur.
On parlait de Céleste précédemment, plus qu’un clin d'œil, les dialogues en sont complètement inspirés. Si on ferme les yeux, juste à l’oreille, on peut s'y méprendre tellement la manière de parler des personnages est similaire. Idem pour les visages qui indiquent plus en détail leurs émotions pendant les conversations. Et encore une fois, à la manière de Céleste, un véritable propos se cache en toile de fond.
Music makes the people come together… yeah !
La bande son est aussi une des forces du titre. Signé Vicente Aguilo et arrangé par Ronny Antares, les musiques sont tout aussi éclectiques que les univers que nous traversons. En effet, nous passons d'un style pop rock folk au classique en passant par la techno et l'électro swing.Le leitmotiv de certains personnages ou lieux se retrouve modifié en fonction de l'univers dans lequel on se trouve. C'est un détail, mais ça rend le jeu tellement plus qualitatif au final.
À certains moments, la musique s'arrête quand le scénario le demande puis, reprend de plus belle, ainsi l'émotion qu'elle procure est décuplée.
Elle sait se mettre en retrait quand il le faut, appuyer le propos d'un moment fort ou simplement drôle.
Fonctionnalités supplémentaires
À certains moments, le jeu est exigeant et nécessite une exécution parfaite de saut et de changement d'univers en même temps. Le mapping des touches est cohérent et ne nous a absolument pas gêné pendant la découverte du jeu.Cependant, sachez qu'il est possible d'assigner n'importe quelle touche à n'importe quelle action du jeu. Le re-mapping est une excellente chose pour l'accessibilité de tous types de joueurs et on aimerait voir ça plus souvent.
What Lies In The Multiverse regorge de secrets et bonne nouvelle pour les collectionneurs, une section succès est disponible sur l'écran principal. De quoi augmenter la durée de vie du titre, qui vous prendra une petite dizaine d'heures pour en voir le bout.
Enfin, si vous avez raté quelques succès dans les chapitres précédents, sachez qu'il est possible de les reprendre sans devoir refaire l'intégralité du jeu.
Pour peu que vous soyez sensible aux jeux de puzzle et de plateforme, celui-ci se place au niveau des plus grands du genre.
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