Dossier
Sony cherche rarement l'innovation dans ses consoles de salon, mais en revanche n'a aucun problème pour s'engouffrer dans une brèche offrant un accès direct à un secteur en plein boom : d'abord la console de salon en 1995, maintenant le secteur portable, dix ans plus tard. Une décennie, cela laisse du temps pour analyser les performances de ses concurrents et essayer de leur mettre une râclée. Les ingénieurs de Sony savent pertinemment ce qui plait : la lecture de DVD de la PS2 a fait les beaux jours du lancement de la console, à une époque où un lecteur DVD coûtait une somme astronomique !
Si on peut dire du bout des lèvres pour ne frustrer personne que la Nintendo DS a gagné le premier round, il reste toutefois clair qu'une seconde rafale de hits sera seule capable de confirmer le succès de la DS face à sa puissante concurrente...
Metroid Prime : future killer-app ?
Bien entendu, il faudra plus d'un jeu pour permettre à la DS de conforter sa position : la console ne dispose que d'une seule arme, le jeu, pour contrer une console aux capacités multimédia. Le concept plait beaucoup aux jeunes urbains, qui n'ont pas besoin de s'équiper d'un Archos, d'un iPod, d'une DS pour voir des vidéos, écouter de la musique, et jouer. La PSP permet tout cela, avec une seule machine. C'est un argument de poids, c'est le cas de le dire, pour une console portable qui se bat dans un sac à dos ou un cartable ! Voilà plusieurs années qu'on parle de convergence, et le sujet n'a pas fini de faire parler de lui.
Le problème est que la DS ne pourra donc compter que sur ses jeux, et pourrait souffrir de lancements de films ou de CD sur support UMD en avant-première par exemple, une manoeuvre qui pourrait convertir des DSmaniaques potentiels trop vite aux douceurs Sonyliques ! Toutefois, ne perdons pas de vue le fait que Nintendo a acquis des licences de technologies qui pourraient ouvrir sa console à d'autres types d'applications : le tactile fait inévitablement penser aux PDA, la DS pourrait donc se doter d'un tel logiciel avec reconnaissance de caractères. Le Wi-Fi et le micro pourraient faire de la DS une machine de choix dans le cadre d'outils de Voix sur IP. Ces deux domaines sont actuellement prisés d'une clientèle habituellement plus sujette aux chant de la syrène Sony !
En 12 ans de consoles portables, Nintendo en a vu des concurrents : la dernière grosse tentative en date était Nokia, avec sa console hybride la N-Gage. Sans doute le premier téléphone avec lequel on avait honte de téléphoner : la première génération faisait ressembler l'utilisateur à Mickey Mouse, et il fallait enlever la batterie pour changer de jeu. On a vu plus simple et plus discret, non ? Jamais un concurrent n'a en fait été capable de tenir tête à Nintendo : beaucoup ont essayé, de Sega avec la Game-Gear, à Bandai avec la WonderSwan. Mais il est difficile de résister face au rouleau-compresseur Nintendo ! Il y a après tout déjà 10 millions de DS dans le monde et 70 millions de GBA !
Mais on ne peut pas reporter la sortie d'un jeu indéfiniement, et 2006 sera quoi qu'on en dise la dernière année du GameCube. Certains iront bien nous dire que c'était en 2003 avec la sortie de Mario Kart, mais on ne va pas les croire ni les laisser dire: cet hiver, Nintendo nous a offert de vrais joyaux comme Mario Smash Football, noté 17/20 par Thomas ! Cette année, les jeux NGC seront rares, et il faudra faire en sorte de faire oublier cette console pour mieux faire connaître la nouvelle : un nouvel épisode (ENFIN !) de Super Mario, une nouvelle adaptation de Mario Kart (Mario Kart Arcade, anyone ?), un Soul Calibur exclusif avec Kirby en personnage caché (eheh) ? Les partenariats noués par Nintendo au cours de la carrière du GameCube nous réserveront peut-être de sacrées surprises en 2006, qui sait ?
Mais Nintendo n'est pas seul, et la politique des tous les éditeurs sur les consoles next-gen sera elle aussi particulièrement importante. On voit mal Nintendo tenir sans le support total et inconditionnel d'Electronic Arts et autres Activision. On ne parle pas des licenses enfantines comme Harry Potter, des licenses sportives comme FIFA ou SSX : on sait que ces jeux sortiront sur Revolution. On pense plutôt aux jeux qui n'ont pas eu les faveurs de notre GameCube comme Burnout (on y revient toujours !). La console a besoin de titres forts, et ce dès le lancement de la machine, sans annulation à quelques semaines de la sortie qui ont un effet dévastateur en termes d'image.
Zelda arrive enfin en 2006
Car le succès d'une console repose surtout sur les jeux qu'on lui propose : on voit bien que la recette du succès est l'originalité pour une console portable comme la DS. Pour une console de salon, c'est plus difficile. C'est encore plus difficile quand on veut proposer une manette vraiment hors-normes comme c'est le cas avec celle de la Revolution. C'est aussi difficile : Nintendo a toujours dit que 2005 serait trop tôt pour lancer sa nouvelle machine, que ni le marché ni les éditeurs ne seraient prêts. Microsoft en fait bien sûr à sa guise, selon son propre calendrier, mais Nintendo ne pourra attendre 2007 comme il le voulait au départ : en 2006, on aura donc d'excellents jeux sur NGC, et de nouveaux titres pour Revolution. Zelda est le parfait exemple, et les récentes rumeurs qui font état de modes réservés aux possesseurs de Revolution (vive la rétro-compatibilité !) ne peuvent qu'éveiller notre curiosité ! On imagine que les studios de Nintendo sont actuellement bien occupés avec toutes ces consoles à ravitailler en jeux.
Si on peut dire du bout des lèvres pour ne frustrer personne que la Nintendo DS a gagné le premier round, il reste toutefois clair qu'une seconde rafale de hits sera seule capable de confirmer le succès de la DS face à sa puissante concurrente...
Confirmer en 2006 le succès rencontré en 2005
Il va donc falloir que Nintendo confirme sa forme, sur le secteur portable, en 2006. Animal Crossing et Mario Kart DS sont, n'ayons pas peur des mots, les deux gros titres que la firme pouvait proposer pour asseoir sa position. Alors une question demeure : what's next ? 2006 verra apparaître sur DS le jeu qui fut repoussé pour être doté d'un mode online, Metroid DS. Le jeu, dont une démo était proposée dans les premiers packs DS vendus en Europe et aux USA, sera certainement un carton. Même si historiquement le public français n'est pas un des plus grands fans de la saga, il devrait donner un coup de fouet aux ventes de consoles, notamment en Amérique.Metroid Prime : future killer-app ?
Bien entendu, il faudra plus d'un jeu pour permettre à la DS de conforter sa position : la console ne dispose que d'une seule arme, le jeu, pour contrer une console aux capacités multimédia. Le concept plait beaucoup aux jeunes urbains, qui n'ont pas besoin de s'équiper d'un Archos, d'un iPod, d'une DS pour voir des vidéos, écouter de la musique, et jouer. La PSP permet tout cela, avec une seule machine. C'est un argument de poids, c'est le cas de le dire, pour une console portable qui se bat dans un sac à dos ou un cartable ! Voilà plusieurs années qu'on parle de convergence, et le sujet n'a pas fini de faire parler de lui.
Le problème est que la DS ne pourra donc compter que sur ses jeux, et pourrait souffrir de lancements de films ou de CD sur support UMD en avant-première par exemple, une manoeuvre qui pourrait convertir des DSmaniaques potentiels trop vite aux douceurs Sonyliques ! Toutefois, ne perdons pas de vue le fait que Nintendo a acquis des licences de technologies qui pourraient ouvrir sa console à d'autres types d'applications : le tactile fait inévitablement penser aux PDA, la DS pourrait donc se doter d'un tel logiciel avec reconnaissance de caractères. Le Wi-Fi et le micro pourraient faire de la DS une machine de choix dans le cadre d'outils de Voix sur IP. Ces deux domaines sont actuellement prisés d'une clientèle habituellement plus sujette aux chant de la syrène Sony !
En 12 ans de consoles portables, Nintendo en a vu des concurrents : la dernière grosse tentative en date était Nokia, avec sa console hybride la N-Gage. Sans doute le premier téléphone avec lequel on avait honte de téléphoner : la première génération faisait ressembler l'utilisateur à Mickey Mouse, et il fallait enlever la batterie pour changer de jeu. On a vu plus simple et plus discret, non ? Jamais un concurrent n'a en fait été capable de tenir tête à Nintendo : beaucoup ont essayé, de Sega avec la Game-Gear, à Bandai avec la WonderSwan. Mais il est difficile de résister face au rouleau-compresseur Nintendo ! Il y a après tout déjà 10 millions de DS dans le monde et 70 millions de GBA !
Une année de transition dans nos salons
Tout en essayant d'asseoir la position de la DS, 2006 sera pour Nintendo une année de transition au cours de laquelle on va s'efforcer de terminer la carrière du GameCube en beauté. On pense tout de suite à The Legend of Zelda : Twilight Princess, un jeu repoussé en septembre pour le 1e trimestre 2006. La killer-app de l'hiver allait faire trop d'ombre au Nintendo Wi-Fi Connection, prévenir l'acquisition de Nintendo DS : une seule solution pour ne pas cannibaliser sa propre audience, retarder la sortie du jeu. La pilule semble plutôt bien passer, puisque Nintendo assure que ses équipes sont en train d'ajouter de nouveaux éléments au gameplay dont on n'aurait pas pu se passer. Soit !Mais on ne peut pas reporter la sortie d'un jeu indéfiniement, et 2006 sera quoi qu'on en dise la dernière année du GameCube. Certains iront bien nous dire que c'était en 2003 avec la sortie de Mario Kart, mais on ne va pas les croire ni les laisser dire: cet hiver, Nintendo nous a offert de vrais joyaux comme Mario Smash Football, noté 17/20 par Thomas ! Cette année, les jeux NGC seront rares, et il faudra faire en sorte de faire oublier cette console pour mieux faire connaître la nouvelle : un nouvel épisode (ENFIN !) de Super Mario, une nouvelle adaptation de Mario Kart (Mario Kart Arcade, anyone ?), un Soul Calibur exclusif avec Kirby en personnage caché (eheh) ? Les partenariats noués par Nintendo au cours de la carrière du GameCube nous réserveront peut-être de sacrées surprises en 2006, qui sait ?
Mais Nintendo n'est pas seul, et la politique des tous les éditeurs sur les consoles next-gen sera elle aussi particulièrement importante. On voit mal Nintendo tenir sans le support total et inconditionnel d'Electronic Arts et autres Activision. On ne parle pas des licenses enfantines comme Harry Potter, des licenses sportives comme FIFA ou SSX : on sait que ces jeux sortiront sur Revolution. On pense plutôt aux jeux qui n'ont pas eu les faveurs de notre GameCube comme Burnout (on y revient toujours !). La console a besoin de titres forts, et ce dès le lancement de la machine, sans annulation à quelques semaines de la sortie qui ont un effet dévastateur en termes d'image.
Zelda arrive enfin en 2006
Car le succès d'une console repose surtout sur les jeux qu'on lui propose : on voit bien que la recette du succès est l'originalité pour une console portable comme la DS. Pour une console de salon, c'est plus difficile. C'est encore plus difficile quand on veut proposer une manette vraiment hors-normes comme c'est le cas avec celle de la Revolution. C'est aussi difficile : Nintendo a toujours dit que 2005 serait trop tôt pour lancer sa nouvelle machine, que ni le marché ni les éditeurs ne seraient prêts. Microsoft en fait bien sûr à sa guise, selon son propre calendrier, mais Nintendo ne pourra attendre 2007 comme il le voulait au départ : en 2006, on aura donc d'excellents jeux sur NGC, et de nouveaux titres pour Revolution. Zelda est le parfait exemple, et les récentes rumeurs qui font état de modes réservés aux possesseurs de Revolution (vive la rétro-compatibilité !) ne peuvent qu'éveiller notre curiosité ! On imagine que les studios de Nintendo sont actuellement bien occupés avec toutes ces consoles à ravitailler en jeux.
Pas mal de pain sur la planche : voilà comment résumer l'année 2006 pour Nintendo ! Il va falloir lancer une nouvelle console de salon, et promouvoir cette dernière de façon à ne pas perdre pied contre des concurrents qui ne seraient pas contre un duopole entre Microsoft et Sony. Nintendo va aussi devoir asseoir le succès de la Nintendo DS en attendant un successeur de la GBA, un successeur que plus d'un analyste estime découvrir cette année pour une sortie en 2007 voire 2008, en fonction de la tenue de la DS face à la PSP et toute autre console de jeux concurrente qui pourrait voir le jour.
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