Test de Nikoderiko : The Magical World : un bon plateformer bugué
Si vous aimez les bons jeux de plateformes très colorés à la Crash Bandicoot, Nikoderiko : The Magical World est fait pour vous… mais peut-être pas sur Switch…
TestA la poursuite des reliques volées
Nikoderiko : The Magical World, nous suivons deux jeunes aventuriers Niko et sa sœur Luna, des mangoustes, qui découvrent une ancienne relique sur une île magique. Malheureusement, elle est très rapidement dérobée par le méchant Grimbald de la Cobring Gems Company, plongeant ainsi l’île dans le chaos. Pour la récupérer et sauver l’île, nos deux mangoustes vont devoir parcourir les sept mondes afin de vaincre Grimbald et ses sbires. Voilà pour l’histoire somme toute classique mais efficace.Dans cet univers très coloré, impossible de ne pas penser au célébrissime jeu de plateforme Crash Bandicoot, ne serait-ce que par le fait que les deux héros sont des animaux et qu’il s’agit d’une fratrie constituée d’un frère et d’une sœur. Même si Niko est certes plus bavard et moins niais que Crash.
Le jeu est constitué de 29 niveaux avec un boss à la fin de chaque monde. Le gameplay est relativement simple à prendre en main et accessible pour tous les âges.
Dans chaque parcours, nous pouvons prendre le contrôle de Niko ou Luna si nous jouons seul et nous devons arriver tout au bout, en évitant les divers obstacles et en tuant les ennemis sur notre route. Notre seul objectif est d’atteindre la sortie. En coopération, nous jouons les deux mangoustes en choisissant notre personnage préféré. Cependant, mis à part le sexe et le physique, ils n’ont pas spécialement de caractéristiques qui leur sont propres.
Nous avons la possibilité de trouver les bonus disséminés un peu partout sur le chemin, comme des clés, des diamants ou les différentes lettres constituant le prénom de Niko. Certains sont simples à trouver, d’autres beaucoup moins puisqu’il faut parfois débusquer le passage secret qui nous mène directement au bonus. Une fois l’aventure terminée et Grimbald vaincu, nous avons la possibilité de refaire tous les niveaux pour compléter le 100%.
Ces bonus ne sont pas particulièrement utiles mis à part pour le score que l’on obtient à la fin du parcours.
Pour vaincre les ennemis, il suffit simplement de leur sauter sur la tête. Encore un style nous rappelant Crash Bandicoot. Ici, Niko et Luna ne possèdent que trois cœurs. Donc, attention ! Si tous les cœurs sont perdus, il faut reprendre au dernier point de passage, s’il a été débloqué, ou au début du niveau, si ce n’est pas le cas. Et lorsque nous jouons en coopération, il faut penser à ressusciter notre acolyte.
Dans chaque parcours, nous pouvons compter sur l’aide de différents animaux que l’on peut appeler d’une simple pression et chevaucher afin de nous aider à franchir les obstacles et vaincre les ennemis plus facilement.
Et cette fois-ci, chaque monture a sa propre particularité en plus d’être d’une espèce variée. Certaines crachent du feu, d’autres peuvent charger tête baissée, d'autres encore voler etc.
Malgré tout, Nikoderiko : The Magical World est un jeu de plateforme à la difficulté très déséquilibrée. Et les bugs récurrents présents sur la version Switch ne nous aident en rien.
Un plateformer à la difficulté déséquilibrée et aux bugs agaçants
La première difficulté réside dans la quantité de cœurs. Comme nous l’avons dit plus haut, nous n’en avons que trois. Et certains parcours nous demandent plus de dextérité que d’autres. Parfois, il faut courir vite pour échapper à un monstre intuable, comme un dragon, éviter ses attaques en plus des obstacles sur notre route au risque d’être ralentis, rattrapés et tués. Et il peut arriver que la quantité d’obstacles soit telle qu’il est quasiment impossible de tout esquiver. En tout cas, pas du premier coup.Ce genre de niveaux peut arriver dès le début du jeu puis enchaîner sur d’autres beaucoup trop simples, ce qui déséquilibre un peu l’aventure.
Cette difficulté peut être soit amplifiée soit diminuée en fonction de si on joue seul ou en coopération. A deux, nous avons évidemment plus de chance de vaincre des ennemis coriaces et du moment que l’un survit, il est toujours possible de terminer le niveau. Cependant, lorsqu’il faut se dépêcher et/ou faire preuve d’une excellente dextérité, le multijoueur peut nous desservir car nous ne sommes pas tous égaux avec une manette. Prenons l’exemple d’une course-poursuite : il suffit de se gêner le temps d’une seconde pour perdre tous ses cœurs. Cela pourrait rapidement rendre l’aventure beaucoup moins amusante que prévu surtout si on doit recommencer encore et encore le même parcours.
Attention aussi à la dimension, certes très intéressante, mais qui pourrait perturber aux premiers abords. En effet, nous avons affaire à des parcours horizontaux en 2D classiques où il faut se déplacer en ligne droite, mais également des chemins en 3D où les déplacements sont libres.
Ces niveaux sont très variés et nous plongent dans des environnements différents. Nous apprécions ici le mélange jeux de plateformes à l’ancienne avec un style plus moderne de parcours en 3D.
Parlons un peu des sept boss du jeu. Ici, aucun bonus à récupérer. Juste une créature gigantesque à vaincre. En général, chacun d’eux a trois phases. Si les deux premières peuvent être simples à passer, la dernière s’avère souvent anormalement difficile par rapport aux précédentes. Que ce soit seul ou à deux, on a tendance à rager sur cette ultime phase qui nous fait perdre nos cœurs un peu trop rapidement. Et si on meurt, on recommence les trois phases depuis le début...
Pour espérer s’en sortir, le mieux est de réussir les premières étapes sans perdre un seul cœur afin d’être au top de sa forme pour affronter la troisième.
Hélas, la version Switch n’est pas la meilleure pour apprécier Nikoderiko: The Magical World à sa juste valeur. La difficulté peut finir par être apprivoisée, les bugs non. Pour commencer, les chargements sont insupportablement longs. Pire encore, le jeu plante parfois durant ce temps d’attente. On est alors obligé de le redémarrer. Il peut même se bloquer pendant les cinématiques qui ne sont pourtant pas tant développées pour justifier cela.
Certains bugs gâchent vraiment l’expérience de l’aventure comme par exemple, traverser des plateformes alors qu’on saute en plein milieu, passer à travers des murs et être incapable de revenir dans la partie etc.
Nous avions attendu l’arrivée d’un correctif pour continuer l’aventure et voir les améliorations apportées. Certains bugs vraiment rageants ont effectivement été corrigés mais tous n’ont pas été réglés. Force est de constater que la version Switch n’est clairement pas au point et qu’il vaut mieux privilégier les autres consoles pour profiter du titre.
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