Au commencement était la Game Boy

Panne d'énergie

Un autre argument qui a plaidé en faveur de Nintendo a été sa faible consommation en piles. Pour ne jouer entre quatre et cinq heures sur une Lynx, six piles AA étaient nécessaires. Idem pour la Game Gear et encore moins pour la PC Engine GT qui engouffrait six plies AA toutes les trois heures.


Le Battery Pack officiel proposé par Nintendo
Rien en comparaison des 12 heures moyennes de la Game Boy qui avec seulement quatre piles AA pouvait vraiment prétendre au titre de console portable. Autre avantage, Nintendo avait également commercialisé une batterie portative et rechargeable pour sa console afin de permettre aux joueurs de jouer sur de longues durées sans se soucier de la vitalité de leurs piles.

La couleur tue la couleur

Un autre argument qui a plaidé en faveur de la Game Boy a été la qualité des composants utilisés et de la technologie nécessaire à son fonctionnement. Si les écrans couleurs pour console portables étaient impressionnants pour l'époque, leur nouveauté était aussi leur principal défaut. Les écrans couleurs étaient plus fragiles et plus facilement en panne qu'un simple écran monochrome à la technologie déjà maîtrisée.

On peut imaginer la tête d'un acheteur d'une PC Engine GT constatant que l'écran de sa belle console portable payée très cher ait des problèmes d'affichage en raison de cellules mortes ou fonctionnant mal, un problème commun à toutes les consoles portables couleurs de l'époque. Cette fragilité a également réduit l'attractivité des consoles portables en couleurs puisque la seule façon de les faire durer était d'y jouer chez soi ou avec un luxe de précautions dehors, ce qui n'est pas franchement ce que les acheteurs souhaitaient.

Eternelle Game Boy

Le plus surprenant dans l'histoire de la Game Boy en noir et blanc, c'est son extraordinaire longévité. Il faudra attendre 1998 pour que Nintendo, échaudé par l'échec de son Virtual Boy (une Game Boy intégrant un effet 3D surtout célèbre pour rendre malade ses utilisateurs) décide de faire une véritable mise à jour de son produit avec la sortie de la Game Boy Color.


La Game Boy Pocket
Il faut cependant rappeler la sortie de deux petites mises à jour que sont la Game Boy Pocket (sortie en 1996, plus petite avec un meilleur écran et moins gourmande en piles) et la Game Boy Light (sortie en 1998, avec la fonction de rétro éclairage).

C'est donc en 1998 que Nintendo se décida à passer à la couleur avec la Game Boy Color dotée d'un écran à peine plus grand que celui de sa grande sœur, mais aussi d'un processeur central plus rapide et d'une plus grande mémoire. Elle propose également un écran couleur plus fiable que ceux produits huit ans plus tôt tout en étant rétro compatible avec les jeux Game Boy.

Autre détail intéressant, le joueur pouvait choisir quelle gamme de couleurs allait coloriser les anciens jeux. Cette nouvelle évolution tiendra jusqu'en 2002 avec la sortie officielle du dernier titre destiné à cette console portable à savoir One Piece : Maboroshi no Grand Line Boukenhen! C'est ensuite au tour de la Game Boy Advance de prendre le relai.