De la N64 à la NGC

Un marché européen harassé.

On peut essayer de faire un parallèle entre des marchés comme le Royaume-Uni et le reste du continent : on s'apercoit alors qu'en 2001, le chiffre d'affaires du secteur du jeu vidéo ne devrait pas dépasser celui réalisé en 1998, un an avant que la folie Pokemon ne crée une certaine folie parmi les compteurs.

Autant dire que les éditeurs font grise mine : autant le jeu vidéo continue de cartonner dans son second pays d'origine qu'est le Japon, autant les éditeurs européens ont vraiment du mal à imposer leurs logiciels dans ces pays, nuances culturelles obligent.

Alors ils licencient, et pas qu'un peu : Infogrammes est connu des analystes pour avoir eu la main lourde quant aux suppressions d'emploi. Le groupe doit garder la tête hors de l'eau, surtout après les multiples acquisitions effectuées ces deux dernières années (Hasbro Interactive, Interplay...).

Alors ils retardent, annulent des projets. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls : on a beaucoup parlé des malheurs de Retro Studio, dont le seul titre est désormais Metroid pour GameCube. Ses autres titres ont été annulés, beaucoup de ses développeurs remerciés.

Autant dire que la fin de l'année aura un goût amer pour les joueurs européens... Ils ont certes leur PS2 et leur GBA, mais ils auraient aimé découvrir eux aussi une nouvelle console, avec de nouveaux titres hallucinants en termes de réalisation et de graphismes, le processeur Gekko aidant. On ne doit pas se leurrer : disposer de la console plus tard ne nous fera pas profiter de cette console plus longtemps... Il n'y a qu'à jeter un oeil sur le calendrier Nintendo 64, qui tient désormais sur la page d'accueil de PN sans problème : 26 octobre, Pokemon Stadium 2, 6 novembre : Mario Party 3...