La place des consoles
Tout récemment, Sony et Sega ont annoncé leur intention de proposer des jeux qui permettront aux possesseurs des deux consoles de se retrouver : c'est un premier pas vers une espèce de fusion logicielle entre les fabricants de consoles.Il faut néanmoins reconnaître que Sega n'est pas dans la même position que Nintendo, et que si à l'avenir des jeux permettent de retrouver sur les réseau des possesseurs de l'un ou l'autre des modèles, cela se fera sans grande publicité de la part des fabricants en question, dans la mesure où ce n'est pas forcément dans l'intérêt de l'un de clamer son besoin vital d'une certaine forme de compatibilité avec l'autre (suivez mon regard...).
Le fait est que la console a placé le jeu vidéo au coeur même des foyers : la télévision du salon est souvent le lieu de jeu privilégié des joueurs, en raison de sa taille notamment. Elément central, la console peut donc devenir un acteur de la popularisation du jeu en ligne payant, mais la bataille (avec les joueurs) est loin d'être gagnée.
Un remède anti-piratage ?
Au-delà des éternels clichés jeu en ligne/hardcore-gamers, le jeu en ligne devra aussi s'affranchir d'une autre difficulté : convaincre ces derniers qu'il y a beaucoup mieux à faire que graver ses jeux sur CD... comme les acheter par exemple.Le modèle économique actuel pourrait être bouleversé par l'arrivée en force des jeux en ligne : on peut imaginer que le jeu sera offert, ou disponible à un prix très bas, le studio pouvant alors se rattraper sur l'abonnement mensuel payé par le joueur. A 10$ par mois, un jeu peut ainsi rapporter 120 dollars chaque année, par joueur.
C'est bien plus que le prix de vente habituel d'un jeu, normalement de quelques 50$, mais c'est surtout un excellent moyen de prendre d'une main ce que le secteur a dû abandonné, à contre coeur et non sans efforts, de l'autre : si les joueurs ne veulent plus payer leur logiciel, eh bien ils n'ont qu'à payer pour accéder au contenu du jeu lui-même !
Une nouvelle vache à lait
Le gagne-pain du développeur n'est plus la galette de plastique chèrement vendue dans les magasins (ou moins chèrement vendue par les copains de classe ou les collègues de bureau), mais l'abonnement. On comprend mieux, tout à coup, pourquoi beaucoup parlent de nouvelle "vache à lait" du secteur du jeu vidéo !Everquest, par exemple, gagne chaque mois 3.8 millions de dollars rien que par les abonnements ! L'autre grand jeu en réseau, Ultima On Line, avec ses 240.000 abonnés, n'est très certainement pas à plaindre non plus.
On comprend ainsi mieux pourquoi tout le monde s'intéresse au jeu en ligne, à commencer par les fabricants de consoles, qui, par leur très forte pénétration dans les foyers (rappelons que plus de 35% des foyers américains possèdent une console), sont actuellement en excellente position pour gagner là ou d'autres échoueront.
GBA/NGC/Avion et plus si affinités.
Evidemment, cela ne se fera pas du jour au lendemain : Rome ne s'est pas bâtie en un jour, et il y a fort à parier qu'il y a encore beaucoup de terrain à défricher avant de bâtir le jeu en ligne idéal qui intéressera tout le monde.Derrière le jeu en ligne lui-même, on trouve l'idée d'imposer son système par le biais d'une franchise particulière. Pour sûr, Nintendo n'a pas intérêt à s'attacher à Everquest ou Ultima On Line, mais plutôt à réfléchir à ses propres applications.
Car Nintendo est vraiment en position de force : son monopole de fait sur les consoles portables en fait vraiment le candidat idéal pour prolonger l'expérience en ligne bien au-delà de l'habituelle image de jeu pratiqué depuis son PC. On peut se surprendre à penser que la GBA permet de jouer hors de chez soi, et d'ainsi prolonger le jeu n'importe où, n'importe quand.
L'envolée de Perrin Kaplan n'est certainement pas anodine : on sait que Jim Merrick travaille dur pour mettre sur pied le réseau Nintendo, et il y a fort à parier que ce réseau permettra de faire communiquer ensemble la GBA et la NGC, par le biais d'un serveur centralisé récupérant et communiquant les informations nécessaires d'une console à l'autre.
Et ce n'est pas tout, avec le système Nintendo Gateways, eh bien il devient aussi possible de jouer depuis un avion : d'ici quelques mois, les avions long courrier pourront proposer aux voyageurs d'aller sur le Net. Avec les hotels de la chaîne Lodgenet, on peut jouer depuis sa chambre d'hôtel (la forme cubique de la NGC en fait un objet difficile à caser dans une valise, comme quoi cette console n'a pas que des points positifs !).
Reste que les possibilités sont énormes : Nintendo, anytime, anywhere, pourra non seulement s'appliquer à la GBA, mais aussi aux jeux Nintendo en général. La firme propose actuellement au Japon un tournoi de golf auquel on peut participer pour peu qu'on dispose du Mobile Adapter commercialisé en fin d'année dernière.
Avec cet appareil, les joueurs peuvent aller sur le réseau Nintendo et disputer des matches contre d'autres joueurs. Un simple apercu des possibilités, histoire de prendre la température au sein du "casual gamer", le joueur de tous les jours. En fonction de l'accueil réservé à cette opération hors du commun pour Nintendo, beaucoup de choses risquent de se passer.
Il n'est pas difficile de comprendre que le potentiel est là, à portée de main. Dans quelques jours, on pourra acquérir librement le premier élément de ce qui vous amènera en ligne. Une fois que vous aurez goûté à cette nouvelle expérience, il sera trop tard !
Jouer en ligne... Ignoriez-vous que... ca existe ? Ou bien faites-vous partie de ces fanatiques qui n'attendent plus que cela pour raccorder la TV du salon au reste du monde ? Jouez-vous régulièrement ` Quake III Arena, ou bien pensez-vous que le jeu vidéo est avant tout un plaisir qui ne se partage pas ? Quelles que soient votre attitude, votre préférence, venez vous confier sur le Forum de Puissance Nintendo ! Des centaines de millions d'oreilles attentives viendront y lire vos confessions ;-)
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