Où est passé Nintendo ?

Nintendo se prend pour Geist...

Nintendo, ça veut dire quoi aujourd'hui ? Là, maintenant ? Quand je dis aujourd'hui ce n'est pas à notre époque, mais là, à 12 h 50 lorsque je tape cet article ? A cet instant précis ? Car le doute subsiste. Permanent. Big N est absent cette année, sans aucun doute. On a pu voir 'l'image de son image' déambuler dans les couloirs de l'E3. Rien de moins, surtout rien de plus. On sentait bien que Nintendo était un peu froid et distant, avec ses présentations fantômatiques de la Révolution, à tort ou a raison, pour protéger de nouveaux concepts. On se raccrochait donc au nouveau Zelda, véritable résurrection de la légende attendue depuis bientôt une décennie ! Et bien non ! Reporté, comme ça, froidement !


GB Micro : c'est ça, l'arme secrète de Nintendo ?

Alors pas de Révolution, pas de Zelda, encore moins de Mario. Juste une GameBoy minuscule à se mettre sous la dent -c'est le cas de le dire-. Une ligne-up mitigée : vive Mario qui fait du sport... Alors que son premier métier c'est le saut de plates-formes ; qui a dit plomberie ? Puis un Mario party 7 sans grandes nouveautés cette fois-ci. Le 6, vraiment génial, aurait pu suffire pour terminer la génération GameCube. Et pour finir, des jeux d'éditeurs tiers grands publics qui échappent parfois à Nintendo ; au revoir Burnout ou Castlevania... Mais que se passe-t-il enfin chez Nintendo ? Dont l'ombre des futures consoles next gen est déjà entrain de peser sur le logo rouge sang de la firme légendaire...

Quelque chose de pas normal se trame dans les locaux de la firme de Kyoto. Mais pas normal ne veut pas dire anormal, car il n'y a pas de connotation péjorative. C'est différent. Car ce qui n'est pas normal pourrait révéler de bonnes surprises. La Révolution ? Elle existe, officiellement. Officieusement aussi. Mais il faut croire en Nintendo, 'ne pas sous-estimer la firme', comme l'a dit Peter Molyneux, le créateur de Populous. Rappelons que c'est Big N qui a presque tout inventé, pour ne pas dire créé le jeu vidéo. On lui doit la manette, le gameplay, la popularité du jeu intrinsèque à toutes les consoles.

Et si les performances visuelles des next-gens dévoilent des angles très sexy, pour ne pas dire heu... sexy, et bien niveau gameplay on ne peut pas parler de révolution, sans jeux de mots. Et qu'est-ce qui fait croire que tous ces jeux aux nouveaux graphismes sauront conduire le joueur au nirvana ? Les coûts de productions étant énorme, les hits pourraient donner beaucoup de sueur aux créateurs et se compter au final au compte gouttes dans les linéaires. On pourrait donc voir germer beaucoup de jeux mais peu originaux ou inachevés. Dangereux pour la santé du média.


La Revolution : ça doit plutôt être ça ;)

Le coup de Poker de Nintendo

Nintendo peut par son originalité jouer une carte en sa faveur, faire un coup de poker. Imaginez la sensation d'une manette façon power-glove new gen, qui donne une direction en fonction de son inclinaison dans l'espace... Imaginez un FPS ou vous dirigez le regard et surtout le fusil comme si vous le teniez vraiment... Ou un Mario dont la maniabilité serait, pour les angles de directions... infinies ! Ou l'on aurait la sensation de tenir vraiment quelque chose derrière l'écran dans ses mains ! C'est peut-être ça la Révolution ! Ou encore autre chose ! En tout cas, une chose est sûre : de par son mystère, c'est la seule console next-gen qui fait autant rêver les joueurs nippons, d'après une étude. Sans oublier le fait que sa facilité de programmation pourrait voir aboutir des jeux plus agréables niveau Gameplay.

A vrai dire, Nintendo prépare sa révolution depuis des années. Pas de Mario ? C'est normal, il est en préparation. Et devrait, le jour où il sera dévoilé, sans doute redonner la même fièvre que lors de sa présentation en grande pompe sauce Nintendo 64 . reprendre ainsi son statut de star totale, celle qui interpelle les joueurs mais aussi tout le monde. Le genre de jeu qui, le jour de sa sortie, fait la une des infos à la tété ou la radio si vous voyez ce que je veux dire...

La magie Nintendo est intacte, qu'on se le dise. Mais les sorciers prennent juste le temps de peaufiner leur potion. Il en va de même pour le nouveau Zelda. Il va sortir, on le sait, on l'a vu. Il prend le temps de mûrir, de dorer au soleil. Et pourrait bien faire trembler toute la planète du jeu vidéo l'heure de sa venue. Parce ce qu'il serait bien plus que 'très beau'. Et qu'à la limite les graphismes on s'en ficherait. Il serait, mes enfants, transcendantal ! Un nouveau Ocarina of Time, en mieux ! Magique ! Saisissant ! Zelda !! Stop. Croyons en la légende.

Pour une fois, peut-être, le report d'un jeu est la décision la plus intelligente que Nintendo ait pu faire. Car un chef-d'oeuvre, si c'est le cas et c'est bien parti pour, à de quoi faire trembler la planète. C'est une race en voie de disparition. C'est un luxe qui demande du temps et le temps est une denrée de plus en plus rare pour les éditeurs.


The Legend of Zelda : Twilight Princess. Attente obligatoire !

Nintendo est déjà projeté sur l'année prochaine !

On a tous attendu Resident Evil 4 longtemps, Zelda mérite la même confiance, voir plus. Car, là, on parle d'un Zelda, un jeu qui surpasse par son charisme et son mythe TOUS les autres jeux, y compris le meilleur survival horror de tous les temps. Link sera de retour avant l'été prochain pour sûr, et ses chances de le voir débouler avant la révolution, comme pour terminer en beauté l'ère de la gamecube, est sans doute la plus belle mort qu'une console n'aura jamais eu.

De là à penser qu'il sortirait directement sur Révolution... -on peut s'attendre maintenant à tout avec Nintendo !-, qu'importe : une légende est sur le point de renaître de ses cendres. Et jamais autant les graphismes, le son, la maniabilité n'auront été aussi accessoires paradoxalement, car ce qui compte c'est l'essence, l'âme. Ce miracle que peu de titres possèdent. Le nouveau Zelda arbore déjà une âme, sans même être sorti. Link a fait tressaillir les journalistes par sa vidéo, violente de pureté et de beauté. L'effet sera décuplé sur console. Et ça, seul Nintendo sait le faire.


Mario Kart DS : petit mais costaud !

Q'en est-il des sorties de cette fin d'année ? Pas de hits ? Bof, et alors ? On a eu de quoi de se faire plaisir ce printemps avec Resident Evil 4 le magnifique, en exclu. On a eu un excellent Metroid Prime 2 l'année dernière. On peut respirer un peu cette année, non ?. D'autant plus que la sortie de la gameboy micro, et le Mario Kart de la DS pour ne citer que lui devraient donner de quoi s'occuper cet hiver ! Et puis n'oublions pas Geist, qui pourrait s'avérer être une très bonne surprise au final. Voire LA surprise, peut-être.

Mélangez le tout avec des jeux d'éditeurs tiers bien chauds-bouillants comme SSX4, True Crime2, NFS Most Wanted, POP3 ou King Kong et vous verrez que l'on aura forcément de quoi faire chauffer les manettes fin 2005 ! Ca 'Fart' quoi ! Mario qui danse et qui fait du foot, c'est la cerise sur le gâteau, plus petit cet année mais toujours appétissant.