Dossier Wii (Wii)
Quelques mois avant la sortie de la Wii, en septembre 2006, nous posions une question épineuse : la politique de Nintendo, tournée vers le casual, ne serait-elle pas un pari trop risqué si cette politique consistait a, finalement, se détourner de son premier public ? A l'époque, il ne fallait en rien être devin pour comprendre que construire une console pour le grand public, sans miser sur des capacités graphiques accrues, poserait plus rapidement le problème du renouvellement de la machine. A l'aube d'une nouvelle génération se pose le problème du timing de la sortie de cette nouvelle console.
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Tout d'abord, même si une partie des joueurs sont déçus par la Wii (tout en n'oubliant pas les très bons jeux sortis), il faut admettre que la Wii est un succès extraordinaire. Pour faire simple, la Wii est le plus gros succès de Nintendo en terme de consoles de salon. Depuis la NES, toutes les consoles de salon de Nintendo ont connu une baisse des ventes que la Wii a inversée : la NES a connu un succès phénomène avec plus de 60 millions d'exemplaires, la SNES a très bien marché avec 50 millions, la Nintendo 64 n'a pas dépassé les 35 millions et la GameCube a fini la marche avec environ 20 millions. La Wii, apprenait-on dans le bilan clos au 31 mars 2011, s'est vendue à plus de 86 millions d'unités.
Le passé c'est toujours mieux, mais les chiffres montrent bien que la stratégie grand public de Nintendo a été un énorme succès. 'Nintendo a découvert un marché très vaste et profitable [avec le grand public, notamment sur DS], ne pas l'exploiter serait idiot' expliquions-nous en septembre 2006. Malheureusement, une telle stratégie avait un revers de taille : mettre à dos une partie des joueurs sur le long terme : 'sur le long terme, les contraintes de la manette et le manque de puissance ne risquent-ils pas d'êtres préjudiciables ?' nous demandions-nous à l'époque.
Le fait est que, pendant 5 ans, la Wii s'est écoulée 4 fois plus que la génération précédente. Dans le même temps, le nombre de jeux édités a diminué, passant de 2009 à 2010 de 282 à 250 nouveaux titres (source) aux Etats-Unis, une situation tout simplement dramatique au Japon où seuls 56 jeux sont sortis au cours de l'année fiscale écoulée (source).
En élargissant le public et en bridant la puissance de la machine, Nintendo s'est privé d'une partie des jeux (et donc d'une partie aussi du public). Comme tous les fans de Nintendo, nous savons pour autant que le nombre de jeux est bien moins important que leur qualité. A une certaine époque, l'argument des fans consistait à dire que le peu de jeu est compensé par leur grande qualité. L'argument tient difficilement sur Wii, malgré quelques perles.
Déjà en 2008, la question de la qualité des jeux développés sur Wii était posée : au même moment dans leurs cycles de vie respectifs, la Wii avait certes 3 ou 4 fois plus de jeux que les consoles Nintendo précédentes, mais jamais les notes obtenues par ces jeux n'avaient été aussi basses. Une moyenne calculée par Next-gen.biz avait d'ailleurs montré que les jeux Wii avait une moyenne de 85,2% quand les jeux XBox 360 ou PS3 avoisinnaient les 89% (source).
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Un pré-bilan
La Wii n'est pas encore morte. Bien que le planning de Nintendo pour le deuxième trimestre laisse penser le contraire, la Wii semble devoir tenir au moins toute l'année 2011. L'heure des comptes n'a donc pas encore sonné mais à l'aube d'une nouvelle génération, nous pouvons tout à fait faire un pré-bilan et se demander pourquoi Nintendo change de console.Tout d'abord, même si une partie des joueurs sont déçus par la Wii (tout en n'oubliant pas les très bons jeux sortis), il faut admettre que la Wii est un succès extraordinaire. Pour faire simple, la Wii est le plus gros succès de Nintendo en terme de consoles de salon. Depuis la NES, toutes les consoles de salon de Nintendo ont connu une baisse des ventes que la Wii a inversée : la NES a connu un succès phénomène avec plus de 60 millions d'exemplaires, la SNES a très bien marché avec 50 millions, la Nintendo 64 n'a pas dépassé les 35 millions et la GameCube a fini la marche avec environ 20 millions. La Wii, apprenait-on dans le bilan clos au 31 mars 2011, s'est vendue à plus de 86 millions d'unités.
Le passé c'est toujours mieux, mais les chiffres montrent bien que la stratégie grand public de Nintendo a été un énorme succès. 'Nintendo a découvert un marché très vaste et profitable [avec le grand public, notamment sur DS], ne pas l'exploiter serait idiot' expliquions-nous en septembre 2006. Malheureusement, une telle stratégie avait un revers de taille : mettre à dos une partie des joueurs sur le long terme : 'sur le long terme, les contraintes de la manette et le manque de puissance ne risquent-ils pas d'êtres préjudiciables ?' nous demandions-nous à l'époque.
Le fait est que, pendant 5 ans, la Wii s'est écoulée 4 fois plus que la génération précédente. Dans le même temps, le nombre de jeux édités a diminué, passant de 2009 à 2010 de 282 à 250 nouveaux titres (source) aux Etats-Unis, une situation tout simplement dramatique au Japon où seuls 56 jeux sont sortis au cours de l'année fiscale écoulée (source).
En élargissant le public et en bridant la puissance de la machine, Nintendo s'est privé d'une partie des jeux (et donc d'une partie aussi du public). Comme tous les fans de Nintendo, nous savons pour autant que le nombre de jeux est bien moins important que leur qualité. A une certaine époque, l'argument des fans consistait à dire que le peu de jeu est compensé par leur grande qualité. L'argument tient difficilement sur Wii, malgré quelques perles.
Déjà en 2008, la question de la qualité des jeux développés sur Wii était posée : au même moment dans leurs cycles de vie respectifs, la Wii avait certes 3 ou 4 fois plus de jeux que les consoles Nintendo précédentes, mais jamais les notes obtenues par ces jeux n'avaient été aussi basses. Une moyenne calculée par Next-gen.biz avait d'ailleurs montré que les jeux Wii avait une moyenne de 85,2% quand les jeux XBox 360 ou PS3 avoisinnaient les 89% (source).
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