Vitor Vilela s’est lancé dans un projet très intéressant ces derniers mois : pallier la lenteur du CPU originel de la Snes (cadencé à une fréquence bien plus lente que ces concurrents de l’époque, MegaDrive ou PC Engine) pour permettre, quand cela est possible au niveau du code de substituer l’execution du programme par la puce Super Accelerator 1 (SA-1). Il emploie également une seconde méthode, l’emploi du FastRom cadencé plus rapidement pour permettre une accélération.
Nous avions évoqué il y a peu certains de ces succès. Le site spécialisé sur l’activité retrogaming Mo5.Com explique ainsi que la SA-1 a été ajouté dans certaines cartouches sorties tardivement sur la Snes, comme Super Mario RPG (en 1996). Le SA-1 est le même processeur que la console, le 65C816, cadencé quatre fois plus rapidement.
Vitor Vilela a profité de l’apparition sur eBay d’une très rare cartouche contenant deux démos du SA-1 jamais numérisée à ce jour, une cartouche rapidement acquise par une personne qui a pu la faire dumper et en faire profiter le hacker brésilien.
Quel est le contenu de ces deux démos ?
La première présente de nombreux sprites de Kirby et Blinky qui s’entrechoquent, mettant en avant les performances du code optimisé avec la SA-1 par rapport à la puce d’origine. La seconde joue sur des rotations de décor en mode 7 et la manipulation de blocs de 64 pixels de côté.
Quel intérêt ?
Outre l’intérêt de compléter l’archivage le plus complet de ce qui a pu exister sur cette console phare de Nintendo, cela va aider Vitor Vilela a poursuivre son travail pour convertir le plus possible de jeux en utilisant la puce SA-1. De quoi donner un gros coup de boost à certains titres, même si tous ne pourront pas en profiter, les modifications de code en seraient trop importantes. Les essais lui ont permis de voir finement les possibilités techniques du SA-1 par rapport au CPU d’origine de la Snes : en clair, le SA-1 peut gérer deux fois plus de sprites simultanément que la Snes d’origine. On se dit que si Nintendo avait implanté le SA-1 dès le départ, cela aurait pu faire mal pour la concurrence.
Petit bonus
Vitor a eu la surprise de découvrir que dans les deux puces ROM de 4 Mbit connectées sur la cartouche, l'une était pleine d'éléments graphiques, de paternes et de cartes. L'analyse et le partage des images a permis d'identifier des éléments du jeu. Les sprites proviennent d'un jeu appelé Marvelous : Mōhitotsu no Takarajima. C'est un jeu réalisé par Eiji Aonuma qui est construit sur le moteur de Link to the Past et utilise la puce SA-1. Une exclusivité japonaise également.
Source :
Mag.Mo5
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