Le Pixel Museum a fermé ses portes à Schiltigheim
Triste nouvelle pour ce musée tentant de protéger la culture du jeu vidéo et qui malgré les assouplissements actuelles du traitement de la pandémie Covid-19, ne rouvre pas ses portes. Mais la responsabilité en incombe à un loyer trop élevé pour les finances de l'association qui gérait son fonctionnement.
NewsLe loyer inapproprié, l’absence de soutien de collectivités, une configuration ne permettant pas de se développer et l’impossibilité d’accueillir le public dans des conditions de sécurité sanitaire, entraînent la fermeture définitive de ce musée privé à Schiltigheim.
Le marché du jeu vidéo a encore du mal à gagner ses lettres de noblesse au niveau du patrimoine culturel en France et l'association semble ne pas avoir obtenu suffisamment de soutien de la part des collectivités. Une accusation que récuse la municipalité, propriétaire des locaux rue De-Lattre-de-Tassigny de l'ancien Centre Pierre Burgun, dans les pages de la revue des Dernières Nouvelles d'Alsace et sur France3 Région:
La Ville a fait tout ce qu’elle a pu pour soutenir cette entreprise, à son lancement (N.D.L.R du temps du maire Jean-Marie Kutner) comme pour soutenir son développement. La Ville a exonéré de loyer pendant les 24 premiers mois le Pixel Museum, afin de les soutenir dans leur démarrage. Soit près de 200.000 € d’apport. Mais il semble que le modèle économique ne soit pas viable. Nous regrettons de les voir partir mais nous ne pouvons pas continuer plus longtemps à les exonérer de loyer.
En décembre 2018, une subvention de 30 000 euros avait été votée par les élus schilikois et avait servi à éponger une partie des arriérés de loyer. Il reste encore 34 900 euros de facture à payer à la Ville, le loyer mensuel avec avances sur charges s’élevant à près de 8 700 euros par mois pour une surface totale de 918m2, au centre de Schiltigheim.
Une page se tourne, il faut déménager les collections et tenter de rebondir à l'avenir. Mais c'est vraiment une mauvaise nouvelle pour ce premier musée qui tentait de mettre en avant un pan de culture populaire (le musée revendique la possession de 98% des modèles existants dans le monde dont certains étaient en accès libre, le passionné Jérôme Hatton ayant réussi à mettre en place une superbe collection privée).
Malgré tout nous allons continuer notre mission qui est la préservation du patrimoine du jeu vidéo. En espérant pouvoir trouver une solution et pourquoi pas pouvoir rouvrir ailleurs, à Strasbourg, dans l’Eurométropole, en Alsace ou plus loin. Ça dépendra de ce qu’on nous propose.Ce musée étant le premier musée français sur ce thème, un musée unique en France, donc ça serait dommage qu’on le perde, évoque auprès d'Actu Strasbourg Mathieu Bernhardt, responsable communication et événementiel du musée.
Si l'on croise les doigts pour qu'une nouvelle solution soit rapidement trouvée, il faudra cependant faire une autocritique interne pour améliorer certains axes pour la prochaine version du musée.
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(même si je connaissais Ludus)