The Legend of Zelda: Breath of the Wild, un moment clé dans l’histoire de la saga

C'est une interview très intéressante à laquelle nous vous convions, publiée par le journal Le Monde pour sa rubrique consacrée à l'actualité de l'univers du jeu vidéo Pixels. C'est le journaliste William Audureau, dont nous apprécions la qualité, qui s'est chargé d'interviewer le producteur Eiji Anonuma à propos du nouvel épisode The Legend of Zelda: Breath of the Wild, un épisode clé qui devrait marquer l'histoire de la saga trentenaire, dont la sortie est prévue pour le 3 mars prochain, à la fois sur Wii U et sur Switch.
Cet épisode est très attendu car les trois derniers épisodes n'ont pas manqué d'être critiqués, jugés linéaires, un peu vides et mal articulés. D'ailleurs ce côté un peu vide est très vite revenu lors de la présentation des premières images du nouvel épisode, le décor semblant sublime mais manquant cruellement de vie. Nous allons voir si cet épisode corrige le tir, avec son retour à des quêtes libres et une esquisse de scénario qui nous donne immédiatement envie de nous plonger dans ce nouvel univers en ruines, 100 ans après la destruction du monde d'Hyrule par Ganon. Nous retiendrons les principaux éléments de l'entrevue et vous laissons le soin de lire l'intégralité de l'interview originale sur le site du Monde.
Aonuma confirme que Breath of the Wild a été le projet le plus important géré par Nintendo, avec 300 personnes pour s'en charger et un développement qui a duré quatre ans environ. La localisation a apporté son lot de difficultés car les attentes des joueurs ne sont pas partout les mêmes selon les continents. Ainsi, nous apprenons que les joueurs américains n'aiment pas vraiment les progressions à la Monster Hunter, quand il faut augmenter ses capacités pour progresser dans le jeu. Aonuma a écouté les diverses voix utilisées même si, bien entendu, ce sont les voix japonaises avec lesquels il est le plus à l'aise.
Breath of the Wild est marqué par cette volonté de donner le maximum de liberté aux joueurs, un aspect demandé par les joueurs. On retrouve ainsi un peu la possibilité d'aller n'importe où comme durant le premier Zelda. Si le rythme du jeu peut paraître lent dans les déplacements du personnage, c'est pour permettre d'explorer scrupuleusement ce qui vous entoure et ne pas manquer de nombreuses choses dissimulées. Le système d'armes sera très complet pour monter en puissance et il est intéressant de savoir que chaque créature vaincue laissera une arme en fonction de sa propre force. Donc, pour obtenir un équipement de haut niveau, il faudra affronter des créatures puissantes et donc ruser.
Aonuma ne cache pas avoir été inspiré par Skyrim (un titre qui va arriver sur Switch, cela tombe très bien) car il est un excellent représentant de jeu proposant un monde ouvert qui vous impressionne visuellement lorsque vous arrivez dans un lieu précis, notamment par la grande variété des modélisations des villes. C'est cette envie de découvrir une univers varié qui a poussé Aonuma à proposer de grimper partout dans Zelda et d'aller explorer en aile volante ce que l'on pouvait apercevoir.
Concernant les donjons, au nombre d'une centaine, ce sont désormais des sanctuaires, certains étant très bien dissimulés. Mais on retrouve dans certains les classiques boss de fin. Des énigmes à l'intérieur doivent permettre de faire progresser Link. L'univers de ce Zelda reprend bien évidemment des lieux connus, par cohérence avec les précédents épisodes.
Aonuma réagit également sur le graphisme dont la signature visuelle est une force. En créant volontairement des dessins simplifiés, il rend les objectifs à atteindre plus lisibles et visibles. C'est donc un choix de game design et non un hommage à Wind Waker, assez critiqué pour son style visuel enfantin. Avec la puissance des nouvelles consoles, Aonuma sait qu'il peut enfin proposer beaucoup plus d'exploration.
William Audureau termine l'entretien en lui demandant s'il continue à disséminer des messages personnels à l'attention de son fils dans le jeu. Il avoue que ce n'est plus le cas, son fils étant grand et ayant demandé que son père cesse ce type de message, mais en revanche il a tenu à écrire les textes de la première personne à qui vous parlerez dans le jeu, souhaitant être le premier à parler au joueur.

Nous vous invitons maintenant à lire l'interview dans son intégralité.

Source : Pixels