En débnut d'année, on apprenait que Sega quittait le marché des constructeurs. La firme devenait soudain notre amie, en devant développeur-éditeur de jeux vidéo pour toutes les autres consoles, parmi lesquelles la Game Boy Advance, pour commencer, puis la GameCube.
Le fait est qu'après avoir amorcé un virage à 90o, Sega doit se rendre à l'évidence : actuellement, sa part de marché se résume à celle de la Dreamcast, 3% en Europe, 5% au Japon et aux Etats-Unis.
Evidemment, en partant sur de tels chiffres, il n'est pas difficile de faire mieux : Tetsu Kayama, dans une interview avec Reuters, explique que Sega a l'intention de devenir le premier éditeur mondial de jeu vidéo, avec 15% de part de marché sur les marchés américain et japonais, ou 12% en Europe.
On peut commencer à s'inquiéter des moyens à disposition de Sega pour atteindre des objectifs qui, il faut l'admettre, ne seront pas faciles à réaliser : des éditeurs comme Electronic Arts ou encore Nintendo ont plus d'un jeu dans leur sac, et en dépit de jeux fabuleux actuellement en développement, la quantité n'est actuellement pas au rendez-vous.
Reste que l'avenir de Sega n'est pas aussi noir qu'auparavant : après une perte de 28 milliards de yen sur la période avril-septembre 2000, Sega affiche pour la même période 2001 un résultat positif de 300 millions de yen, soit 2.8 millions d'euros (ou 18 millions de francs).
A l'annonce de ces ambitions, l'action Sega a clôturé en hausse dans un contexte très difficile sur les marchés financiers, portant la hausse du titre à près de 20% depuis le début de l'année, preuve que les investisseurs croient en la nouvelle stratégie de la société.
Avec les nouvelles consoles à venir sur le marché d'ici le milieu de l'année prochaine dans le monde entier, Sega n'est peut-être pas dans la position la moins enviable : ses développements sur Playstation 2 devraient lui permettre de s'octroyer de belles ventes sur une console vendue à 6 millions de consoles au Japon. Mais il reste encore une inconnue : par rapport à l'arrivée du jeu en ligne, un espoir de Sega qui a toujours agi comme précurseur en ce domaine, on ne sait pas quelle proportion de joueurs s'équipera d'une connectique réseau.
Mais pourquoi n'attendent-ils pas la GameCube pour nous proposer des jeux, des vrais, et ainsi atteindre leurs objectifs en toute simplicité ?
Source: Reuters
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