Sony pas vraiment intéressé pour concurrencer la Switch sur son marché.
Même si on doit rester prudent sur certains commentaires de la concurrence, qui font mine de ne pas être intéressés tout en ne lâchant rien vis-à-vis de la concurrence, Sony ne semble clairement pas intéressé pour se lancer dans une guerre contre la Switch.
NewsLa console de Nintendo est un appareil hybride et il s'agit d'une approche et d'une stratégie différente. Nous n'avons pas vu cela comme une énorme opportunité de marché (en clair, le jeu sur consoles portables n'est pas un marché intéressant).Si les mots peuvent paraître durs, il ne faut pas oublier qu'effectivement en Asie, les ventes de consoles et de jeux vidéos pour consoles représentent une part en chute libre par rapport au marché sur smartphone. Et Sony a connu les expériences douloureuses de sa PS Vita, qui à part en Asie, n'a pas rencontré un grand succès sur le reste des continents.
L'expérience de la PS Vita nous a démontré qu'en dehors des marchés japonais et asiatiques, il n'y a pas une forte demande. Le fait est que les modes de vie ont changé et que les smartphones sont devenus le seul dispositif indispensable, qu'on peut toujours avoir avec soi.
Un point sur lequel il n'a pas totalement tort, une Switch où l'on pourrait téléphoner ou faire de la visioconférence (+ regarder ses vidéos YouTube ou surfer sur internet) serait une machine extraordinaire mais pour le moment, seul le téléphone peut proposer l'ensemble de ces fonctionnalités.
L'objectif de Sony pour l'instant est de fournir plus de produits et de services pour le salon, y compris la réalité virtuelle et les divertissements autres que les jeux tels que les émissions de télévision et la musique, la console PlayStation 4 servant de centre de divertissement numérique. Une analyse en phase avec le SELL qui en France avait également fait les conclusions suivantes :
Bien que Sony ait vendu des machines de jeux portables depuis plus d'une décennie, elles n'ont pas réussi et aucune mise à jour pour la Vita n'a été annoncée lors du TGS. Depuis son arrivée en 2012, le directeur général, Kazuo Hirai, a poussé la société basée à Tokyo à se concentrer davantage sur moins de produits.
Certains développeurs de jeux avaient anticipé un nouveau périphérique Vita, qui avait succédé à la PlayStation PSP introduite en 2004. Bien que la PSP se soit bien vendue, les livraisons de consoles portables n'ont fait que décroitre selon les données de Sony et Vgchartz.
Les développeurs qui créent des jeux pour PS4 et Vita cesseront de travailler sur Vita sans mise à jour, a déclaré Hideki Yasuda, analyste chez Ace Research Institute. Ensuite, ils développeront pour la PS4 et la Switch.
Un marché pourtant bien réceptif à la nouvelle console mais avec des partenaires japonais prudents.
Konami Holdings Corp., Square Enix Holdings Co. et d'autres grands éditeurs préfèrent créer des jeux pour de multiples plates-formes, de sorte qu'ils possèdent un marché potentiel plus vaste d'acheteurs selon qu'ils possèdent la PlayStation, la Xbox ou un PC Windows.Naturellement, pour atteindre le plus grand nombre possible de personnes, nous préférerions publier nos produits sur différents appareils, a déclaré Takayuki Kurumada, un porte-parole de la filiale de jeux vidéo de Konami. Les jeux possèdent de multiples facettes et se jouent de diverses façons à divers endroits.Sur le secteur mobile, House parie essentiellement sur le fait que les smartphones sont sur le point de devenir la principale plate-forme de jeux portables pour la plupart des gens. C'est pourquoi Sony l'année dernière a créé son propre studio pour créer des jeux mobiles, ForwardWorks.
Source du document : SELL
La Switch a été lancée en mars 2017 avec Nintendo pariant sur la possibilité de créer un marché solide et vaste avec une plateforme hybride qui permet aux gens de jouer à des jeux dans leur salon ou en déplacement. Jusqu'à présent, c'est un succès, avec Nintendo qui a du mal à suivre la demande, avec un joli retour financier de 21 milliards de dollars sur sa valeur marchande cette année. Pour donner un ordre de grandeur, avec cette somme supplémentaire, c'est comme si vous pouviez vous payer 700 000 voitures à 30 000 $ pièce. Ainsi les actions de Nintendo ont augmenté de 64% cette année contre 25% pour Sony, l'indice TOPIX (un indice boursier de la bourse de Tokyo) a grimpé de 10%.
Mais est-ce que cela sera suffisant dans la durée pour rendre la Switch comme un périphérique grand public ? Tsunekazu Ishiharu, PDG de The Pokémon Company et donc l'un des partenaires les plus proches de Nintendo, récemment déclarait lui-même être resté perplexe face à la Switch et se demandait si la console allait durer, tout en indiquant tout de même ensuite qu'un titre Pokémon pour la Switch était bien en préparation. Lui-même ne cachait pas son intérêt beaucoup plus important pour le marché mobile et la réalité augmentée avec Pokémon Go, que pour une Switch dont l'interface hybride compliquait la mise en point d'un jeu pouvant être à la fois jouable dans son salon et tactile en mobile. Des questions que se posent également Atlus.
Pour enfoncer le clou, House indique que le succès de la Switch n'a pas cannibalisé les ventes de contenu ou de matériel Sony. Pour lui ce sont deux marchés différents qui s'additionnent.
Les gens de Nintendo ont leur stratégie et c'est génial. Nous restons concentrés autour d'une expérience de jeux hautement connectée et nous sommes également associés à une excellente gamme d'autres expériences de divertissement afin que vous puissiez atteindre plusieurs personnes sur le grand écran au sein de votre foyer.
Le véritable problème de la Switch n'est-il pas de montrer ce qu'elle a dans le ventre en 2018 pour se maintenir ?
Ce que l'on entend souvent en voix-off, c'est que si la Switch est géniale et dispose désormais d'un panel de titres très intéressants, elle ne peut pas rivaliser avec les nouvelles orientations du marché. Être hybride, cela a ses avantages mais aussi ses inconvénients, dont notamment de n'être ni totalement satisfaisante en mode portable, ni en mode salon.Nintendo a tiré de nombreuses cartouches lors de sa première année : Zelda, Mario Kart, Splatoon 2, Fire Emblem Warriors, Xenoblade 2 et Super Mario Odyssey, bref la quintessence des franchises liées à la marque sur la première année de lancement d'une console. D'autant plus que certains titres indépendant mis en avant par Nintendo caressent dans le sens du poil les aficionados Nintendo, tel un Fast RMX qui fait penser à F-Zéro. Les fans de Nintendo ont donc clairement répondu présents. Mais pourtant, après cette grosse salve de titres, qu'allons-nous avoir derrière, qui ne soit pas un simple portage d'un titre Wii U ou un remix reprenant le meilleur du point du vue graphique de ce qui existait sur Wii et Wii U (les prochains Yoshi et Kirby par exemple) ? Pour le moment, Nintendo doit prouver qu'elle peut renouveler sa créativité au niveau de nouveaux jeux, le projets ARMS bien que sympathique, ne réussit pas à convaincre totalement, seul Super Mario Odyssey semblant pouvoir tirer son épingle du jeu.
Mais pour le reste, graphiquement on est sur une base Wii U portable et les premiers environnements de Xenoblade Chronicles 2 n'apportent pas un gap technique par rapport à Chronicles X. C'est un peu toujours la même interrogation qui revient régulièrement à la surface : la Switch a-t-elle encore une possibilité de progression technique, ou est-elle déjà poussée dans ses derniers retranchements ? Breath of the Wild, formidable titre, a lui même posé un curseur très haut : il est beau, mais non exempt de ralentissements. Et on ne compte plus les titres subissant des retards (pour cause de mise à jour des moteurs graphiques qui apportent leurs lots de nouveaux bugs) pour des besoins d'optimisations qui prennent plus de temps que prévu comme Yooka-Laylee, Steep, Rime...
Certains éditeurs ne se posent pas de question : pour EA, la Switch est clairement une console portable. Pour d'autres, porter leurs jeux avec leurs moteurs maisons, pose de gros problèmes avec ce mode portable. Enfin certains ne savent toujours pas comment gérer avec un vrai plus les vibrations, l'interface tactile et le dock. Le online made by Nintendo est en attente pour 2018 et on attend toujours des titres massivement multijoueurs, on est loin de pouvoir proposer du 60 fps en multijoueurs, la console ne pourra pas gérer les projets VR qui se montent un peu partout (même s'il faut relativiser sur ce point car ils seraient intéressants de connaître l'avis des premiers acheteurs de casques virtuels Sony et sur leur fréquence de jeux avec cette option). Enfin, entre une PS4 Pro (ou l'annonce d'une nouvelle génération Sony) et une Xbox One X qui tapent sur les plates-bandes de gros PC, un monde va se creuser entre les deux marchés. Il serait dommage de montrer que Zelda soit le premier jeu Switch et seul maitre étalon de la console, et que derrière, on ne reçoive qu'une multitude de titres Pixels Arts ou au look rétro pour rester dans un cadre viable en mode nomade. Un constat dur ou une pure interprétation personnelle ? Regardez d'un peu plus près les annonces et les commentaires des éditeurs frileux de porter leurs projets récents !
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Avec la PS3 ils se sont créé une fanbase sony, pas playstation, sony comme la fanbase nintendo, et tout ces gens qui ne sont pas anecdotique, attendais du god of war, du infamous, du ratchet, au final en dehors de Uncharted et Killzone, y a rien eu, le reste n'était que des projet destiné à des audiences plus restreintes comme Gravity Rush ou Tearaway.
Ok sony ne veut pas payer la production de jeux tiers et c'est leur choix, mais quand un jeu comme Ridge racer Vita, développé par un studio possédé à 50% par sony, s'amuse a sortir 30€ une cartouche ne comportant que 3 circuits et 5 véhicules, avec le reste du contenu vendu à l'unité entre 2 et 4€, je pense que c'est que l'on prend vraiment les gens pour des abrutis.
La vita a révélée les failles du modèle sony, tout comme la wiiu celle de Nintendo, sauf que malheureusement le marché de la portable est bien plus en danger que celui des salons et que Nintendo se retrouve seul, ce qui n'est pas bon niveau concurrence.
Pour ce qui est des licences sur le reste de la vie de la switch il va falloir ressortir entre autre les anciennes licences oubliées (1080, waverace, f-zero..).Le potentiel de ventes est plus faible mais contribuera à de nouveaux acquéreurs de switch. Il faudra en créer aussi.
Pour la puissance je ne sais pas encore quelles conclusions tirer.
Si nintendo continue dans cette voie à la génération suivante est ce que le gap technique va réellement s’accroître ?