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UbiSoft, l'exception française en Chine
Comme vous le savez déjà, Jacques Chirac, Président de la République française, a effectué un voyage en Chine au cours des derniers jours afin de promouvoir l'excellence de l'industrie française et de conclure des contrats (notamment pour Airbus, Alstom et EDF) avec une Chine en pleine croissance.
La France a en effet beaucoup de retard par rapport à son voisin allemand sur la pénétration du marché chinois. Pourtant, il y a un domaine dans lequel la France n'est pas en retard pour son implantation en Chine, celui des jeux vidéo, et ce grâce à UbiSoft. L'éditeur français est en effet basé à Shangaï et y emploie 250 personnes. Il est le 1er éditeur en Chine, devant Electronic Arts.
Les "prouesses" du président
Jacques Chirac s'est donc rendu dans les locaux de UbiSoft pour souligner l'exemple que devrait constituer l'éditeur vis à vis des autres compagnies hi-tech française. Il s'est à l'occasion essayé à Splinter Cell : Pandora Tomorrow, tout en reconnaissant ne pas s'y connaitre du tout (rappelons que le même Chirac ignorait encore il y a quelques années ce qu'était une souris d'ordinateur).
Reste que Yves Guillemot, PDG de UbiSoft, a affirmé que le Président s'en était bien tiré. Son essai aux commandes de Sam Fisher consistait en une mission dans un TGV (train fleuron de l'industrie française que la France souhaite exporter en Chine), mission qui n'était probablement pas choisie au hazard.
Une implantation en Chine risquée
Il est peu étonnant que UbiSoft soit une des rares compagnies de la nouvelle économie a tenté l'aventure chinoise. Le marché du pays est dévasté par le piratage, et le manque à gagner est énorme pour un éditeur qui lance ses jeux en Chine. Yves Guillemot estime à 95% le taux de piratage des jeux vidéo vendus en Chine (95% des ventes d'un jeu s'effectuent avec des versions piratées).
Du coup, UbiSoft ne génère que 2 à 3 millions de chiffre d'affaire avec le marché chinois, sur les 500 millions réalisés au niveau mondial. Il en réaliserait 10 à 20 fois plus sans ce fléau.
Un marché néanmoins prometteur
Reste que Yves Guillemot croit au potentiel de son implantation en Chine. Il sait que la Chine, nouvellement entré dans l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), doit tenir ses engagements, à savoir lutter contre le piratage. Selon ses prévisions, la Chine deviendra alors l'un des 5 premiers marchés mondiaux (actuellement elle est à peine 30ème) pour la vente de jeux.
Dès lors UbiSoft bénéficiera de son avance sur ses concurrents. L'éditeur a nottament déjà installé un réseau de distribution sur le territoire. Yves Guillemot déclare d'ailleurs à Reuters :
"Nous avons deux objectifs. Le premier est la diffusion de nos produits sur un marché qui grandit très vite et où nous avons bâti un bon réseau de distribution. Le second est de créer des jeux en Chine pour pouvoir les vendre partout dans le monde. C'est un avantage car le prix de revient est plus faible".
Ubisoft croit donc au rôle déterminant que jouera bientôt la Chine, une fois le piratage éradiqué, dans la guerre que se livre les éditeurs pour controler les parts de marché du jeu vidéo. La société française compte bien entrer dans le top 5 des plus grands éditeurs mondiaux, et parions que cette avant gardisme de la société quant à la prise de conscience du potentiel chinois pèsera dans la balance.
Comme vous le savez déjà, Jacques Chirac, Président de la République française, a effectué un voyage en Chine au cours des derniers jours afin de promouvoir l'excellence de l'industrie française et de conclure des contrats (notamment pour Airbus, Alstom et EDF) avec une Chine en pleine croissance.
La France a en effet beaucoup de retard par rapport à son voisin allemand sur la pénétration du marché chinois. Pourtant, il y a un domaine dans lequel la France n'est pas en retard pour son implantation en Chine, celui des jeux vidéo, et ce grâce à UbiSoft. L'éditeur français est en effet basé à Shangaï et y emploie 250 personnes. Il est le 1er éditeur en Chine, devant Electronic Arts.
Les "prouesses" du président
Jacques Chirac s'est donc rendu dans les locaux de UbiSoft pour souligner l'exemple que devrait constituer l'éditeur vis à vis des autres compagnies hi-tech française. Il s'est à l'occasion essayé à Splinter Cell : Pandora Tomorrow, tout en reconnaissant ne pas s'y connaitre du tout (rappelons que le même Chirac ignorait encore il y a quelques années ce qu'était une souris d'ordinateur).
Reste que Yves Guillemot, PDG de UbiSoft, a affirmé que le Président s'en était bien tiré. Son essai aux commandes de Sam Fisher consistait en une mission dans un TGV (train fleuron de l'industrie française que la France souhaite exporter en Chine), mission qui n'était probablement pas choisie au hazard.
Une implantation en Chine risquée
Il est peu étonnant que UbiSoft soit une des rares compagnies de la nouvelle économie a tenté l'aventure chinoise. Le marché du pays est dévasté par le piratage, et le manque à gagner est énorme pour un éditeur qui lance ses jeux en Chine. Yves Guillemot estime à 95% le taux de piratage des jeux vidéo vendus en Chine (95% des ventes d'un jeu s'effectuent avec des versions piratées).
Du coup, UbiSoft ne génère que 2 à 3 millions de chiffre d'affaire avec le marché chinois, sur les 500 millions réalisés au niveau mondial. Il en réaliserait 10 à 20 fois plus sans ce fléau.
Un marché néanmoins prometteur
Reste que Yves Guillemot croit au potentiel de son implantation en Chine. Il sait que la Chine, nouvellement entré dans l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), doit tenir ses engagements, à savoir lutter contre le piratage. Selon ses prévisions, la Chine deviendra alors l'un des 5 premiers marchés mondiaux (actuellement elle est à peine 30ème) pour la vente de jeux.
Dès lors UbiSoft bénéficiera de son avance sur ses concurrents. L'éditeur a nottament déjà installé un réseau de distribution sur le territoire. Yves Guillemot déclare d'ailleurs à Reuters :
"Nous avons deux objectifs. Le premier est la diffusion de nos produits sur un marché qui grandit très vite et où nous avons bâti un bon réseau de distribution. Le second est de créer des jeux en Chine pour pouvoir les vendre partout dans le monde. C'est un avantage car le prix de revient est plus faible".
Ubisoft croit donc au rôle déterminant que jouera bientôt la Chine, une fois le piratage éradiqué, dans la guerre que se livre les éditeurs pour controler les parts de marché du jeu vidéo. La société française compte bien entrer dans le top 5 des plus grands éditeurs mondiaux, et parions que cette avant gardisme de la société quant à la prise de conscience du potentiel chinois pèsera dans la balance.
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c'est toujours mieux avec des images ^^