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L'histoire compliquée d'un "Zelda Maker" interdit par Nintendo
Il y a deux ans, un fan crée un "Zelda Maker". Malheureusement, Nintendo s'est empressé de le faire passer à la trappe pour cause de violation de droit d'auteur. Cependant, son créateur n'a pas voulu laisser tomber son projet.
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Ce n'est maintenant plus une surprise pour personne, Nintendo déteste les jeux faits par des fans qui s'approchent un peu trop de ses licences. Pokémon Uranium, Another Metroid 2 Remake (AM2R) ou même le Zelda 3D à l'occasion des 30 ans de la licence, tous sont passés à la trappe à cause d'un géant japonais qui n'apprécie guère qu'on marche sur son territoire et qui n'hésite pas à envoyer des personnes convaincre ces fans de renoncer à leur projet sous peine de poursuites judiciaires. Cependant, certains décident que Big N ne leur fait pas peur et n'abandonnent pas leur projet pour autant.
C'est là qu'intervient le grand méchant Nintendo. La firme japonaise, elle, n'a pas vraiment apprécié la création de cet outil (d'autant plus que cela allait à l'encontre de ses propres déclarations sur l'impossibilité de réaliser un tel jeu) et a agi immédiatement, en bloquant les vidéos montrant l'outil sur Youtube ainsi qu'en faisant retirer la version alpha de MediaFire, le site de partage de fichiers en ligne ayant reçu une notification DMCA (Digital Millennium Copyright Act). De ce fait, Zelda Maker disparait.
Justin raconte alors avoir eu peur lorsque Nintendo l'a contacté puisqu'il avait déjà entendu parler de "tellement d'histoires d'horreur sur Nintendo", et on ne peut pas l'en blâmer. Comme l'affirme ensuite Justin, Nintendo se montre vraiment sous son plus mauvais jour lorsqu'il en vient à réclamer des vidéos sur YouTube, censurer ou détruire des jeux faits par des fans.
Une renaissance en "Legend Maker"
Zelda Maker n'est pas mort en 2015, il a simplement été retiré. Plutôt que de voir son projet entièrement mis au placard, Justin va prendre une autre direction, celle de changer le nom de son outil, en plus de l'améliorer pour le faire sien entièrement sans que personne n'ait quelque chose à redire. Il va créer son propre moteur graphique pour créer facilement des niveaux, même si cela signifie devoir supprimer une partie du travail déjà accompli. L'esthétique du jeu va alors s'éloigner d'un Zelda, suffisamment pour qu'on voit l'inspiration sans pour autant marcher sur les plate-bandes de Nintendo. Une idée simple qui va pourtant se révéler ardue puisque le jeu va rester dans "l'enfer du développement" pendant un bon moment, Justin blâmant son manque de compétences techniques pour la programmation car tout était mal optimisé.
Zelda Maker va donc devenir Legend Maker, même si ce n'était pas vraiment l'outil que le créateur amateur voulait partager avec le monde. Il va alors utiliser son outil pour créer son propre jeu : Runiya, un Action-RPG.
Dans Runiya, vous jouez un ange déchu qui doit sauver les gens du "Grand Ravissement". Pour se différencier d'un Zelda Maker, Justin a décidé d'utiliser une gamme de couleurs plus limitée ainsi que des musiques qui se basent plus sur les consoles Sega avec un filtre GameBoy-like, bien qu'il soit facilement reconnaissable d'entendre les musiques des Zelda rétros.
Pour financer tout ça, Justin dispose d'un Patreon, où les gens peuvent l'aider financièrement sur son nouveau projet. Les donateurs peuvent même télécharger des versions alpha de Runiya qui inclut son propre mode "Maker" que les joueurs peuvent utiliser pour créer et partager des niveaux avec les autres. Le créateur raconte alors qu'il a amélioré ce que Mario Maker proposait, à savoir la séparation en catégories, la possibilité de changer la musique, la météo et même créer des PNJ avec des boites de dialogues pour créer des évènements spéciaux.
Justin voulait prouver à Nintendo et à des fans que "Zelda Maker" pouvait exister et commencer avec son propre jeu, Runiya, n'aura pas fonctionné car le rapprochement aurait été plus compliqué. Il avait donc prévu que Zelda Maker se fasse tirer dessus par Nintendo, avant de pouvoir faire son propre jeu, quelque chose de bien plus compliqué car on ne part pas sur les mêmes bases.
Runiya va finalement se stabiliser en 2017, avec la fin des problèmes légaux et du développement. Une expérience libératrice, selon Justin Sink, de créer son propre jeu et sa propre mascotte, et non de s'accrocher de trop près à une licence connue. On espère simplement que Runiya connaîtra son succès sans que le géant japonais recommence à taper du poing sur la table. Une belle preuve de persévérance.
Source : Kotaku
La création de Zelda Maker
C'est le cas de Justin Sink, un créateur amateur qui a décidé, en 2015, de créer un "Zelda Maker" après que Nintendo ait annoncé que réaliser un tel jeu serait difficile, suite au succès de Mario Maker. Il voyait cela comme un challenge à relever. Il va donc créer un outil fonctionnant sur le même système que Mario Maker mais dans l'univers des Zelda de la NES et le publier sur Internet dans des versions alpha qui vont cartonner. Tout le monde voulait jouer à un Zelda Maker, l'idée était géniale.C'est là qu'intervient le grand méchant Nintendo. La firme japonaise, elle, n'a pas vraiment apprécié la création de cet outil (d'autant plus que cela allait à l'encontre de ses propres déclarations sur l'impossibilité de réaliser un tel jeu) et a agi immédiatement, en bloquant les vidéos montrant l'outil sur Youtube ainsi qu'en faisant retirer la version alpha de MediaFire, le site de partage de fichiers en ligne ayant reçu une notification DMCA (Digital Millennium Copyright Act). De ce fait, Zelda Maker disparait.
Justin raconte alors avoir eu peur lorsque Nintendo l'a contacté puisqu'il avait déjà entendu parler de "tellement d'histoires d'horreur sur Nintendo", et on ne peut pas l'en blâmer. Comme l'affirme ensuite Justin, Nintendo se montre vraiment sous son plus mauvais jour lorsqu'il en vient à réclamer des vidéos sur YouTube, censurer ou détruire des jeux faits par des fans.
Une renaissance en "Legend Maker"
Zelda Maker n'est pas mort en 2015, il a simplement été retiré. Plutôt que de voir son projet entièrement mis au placard, Justin va prendre une autre direction, celle de changer le nom de son outil, en plus de l'améliorer pour le faire sien entièrement sans que personne n'ait quelque chose à redire. Il va créer son propre moteur graphique pour créer facilement des niveaux, même si cela signifie devoir supprimer une partie du travail déjà accompli. L'esthétique du jeu va alors s'éloigner d'un Zelda, suffisamment pour qu'on voit l'inspiration sans pour autant marcher sur les plate-bandes de Nintendo. Une idée simple qui va pourtant se révéler ardue puisque le jeu va rester dans "l'enfer du développement" pendant un bon moment, Justin blâmant son manque de compétences techniques pour la programmation car tout était mal optimisé.Zelda Maker va donc devenir Legend Maker, même si ce n'était pas vraiment l'outil que le créateur amateur voulait partager avec le monde. Il va alors utiliser son outil pour créer son propre jeu : Runiya, un Action-RPG.
Runiya, le fruit d'une lutte acharnée
RUNIYA - Legend of Zelda Inspired Action RPG - Alpha 0.01 [Download]
Pour financer tout ça, Justin dispose d'un Patreon, où les gens peuvent l'aider financièrement sur son nouveau projet. Les donateurs peuvent même télécharger des versions alpha de Runiya qui inclut son propre mode "Maker" que les joueurs peuvent utiliser pour créer et partager des niveaux avec les autres. Le créateur raconte alors qu'il a amélioré ce que Mario Maker proposait, à savoir la séparation en catégories, la possibilité de changer la musique, la météo et même créer des PNJ avec des boites de dialogues pour créer des évènements spéciaux.
Changing Music and Weather in RUNIYA (Zelda-esque Game Maker)
Runiya va finalement se stabiliser en 2017, avec la fin des problèmes légaux et du développement. Une expérience libératrice, selon Justin Sink, de créer son propre jeu et sa propre mascotte, et non de s'accrocher de trop près à une licence connue. On espère simplement que Runiya connaîtra son succès sans que le géant japonais recommence à taper du poing sur la table. Une belle preuve de persévérance.
Source : Kotaku
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