Test de Life is strange: Double Exposure : Le grand retour de Max
Max a évolué, changé de ville, loin des événements d’Arcadia Bay. Elle va être confrontée à la mort, à l’université de Caledon. L’enquête commence, mais ses pouvoirs, qu’elle pensait disparus, vont eux aussi refaire surface…
Tragiques événements
Max pensait pouvoir vivre une vie paisible. Photographe passionnée par l’urbex, elle s’est constitué un petit groupe d’amis, avec Moses et Safi, eux aussi travaillant à l’université de Caledon. Un court dialogue, à la faveur d’un verre dans le bar proche de l’université, nous permet d’en savoir plus sur comment s’est terminée l’aventure de Max à Arcadia Bay. Ce sont vos premiers choix : Chloé est-elle morte ? Arcadia Bay détruite ? A vous de le déterminer et de voir les conséquences s'écrire sous vos yeux.Une aventure captivante
Le scénario de Life is strange: Double Exposure est particulièrement bien écrit. Les personnages sonnent juste et les événements, même s’ils paraissent parfois dénués de sens, finissent pas s’imbriquer et par nous révéler de nombreuses choses. La gestion du deuil est un des principaux points de cette intrigue : Max, devant faire face à une nouvelle tragédie, mais n’y parvenant pas vraiment.D’une certaine façon, la manifestation de son pouvoir représente presque une fuite en avant, une façon de s’enfermer dans une forme de déni tout en tentant de changer les choses. Le thème du deuil et de l’amitié y sont particulièrement intéressants, même si l’intrigue s’axe autour de la résolution et de la découverte des raisons ayant entraînées la mort de Safi.
De la même façon que dans les précédents Life is Strange, vous allez devoir à la fois utiliser des pouvoirs et faire des choix. On y retrouve tous les éléments qui font l’intérêt de la licence : le carnet de Max qui y griffonne ses émotions et par lequel on peut percevoir à travers ses dessins la détresse et l’évolution de son état d’esprit ; son téléphone avec des conversations avec de très nombreuses personnes faisant ou non partie de l’intrigue de ce jeu.
Cette interface téléphonique donne corps aux personnages, même secondaires. De la même façon que le réseau social auquel vous avez accès vous permet de faire des liens entre les gens. Vous y postez d’ailleurs la plupart des photos que vous faites, malgré l’aspect ancien de votre appareil photo.
Life is Strange : Double Exposure marque en effet le grand retour des photos. En plus des éléments de dialogues et d’observation habituels, vous allez pouvoir prendre certains éléments en photo. Le jeu vous laisse cette fois une certaine liberté de cadrage et de plan, vous poussant à prendre à votre tour l’appareil lors de ces moments.
Le revers de la médaille
Malgré une intrigue intéressante, un gameplay classique mais maîtrisé, il est temps de parler des choses qui fâchent : la version Switch.Soyons totalement honnête : sur Switch, Life is strange: Double Exposure est une catastrophe sans nom. Le graphisme est au mieux pixélisé, au pire, les textures sont affreuses, les chevelures ressemblent à des coiffures Playmobil et la synchronisation entre le son et l’image souffre d’un délai si visible que c’en est catastrophique.
Rien ne va ! Le jeu se passe dans un décor enneigé : pire idée pour la Switch qui ne parvient pas à afficher autre chose que des clignotements et qui ne gère absolument pas les contrastes. Certaines “traces” liées au pouvoir de Max deviennent invisibles tant la console peine.
L’une des premières fois que vous allez être confronté aux problèmes graphiques, ce sera lors d’une nuit d’observation des étoiles. Vous constaterez alors que le ciel est un pixel art grossier, les étoiles filantes n’ont aucune texture ou effet de transparence et ne sont que des traînées vertes dans le ciel.
Graphiquement, c’est une catastrophe. Mais ce n’est pas tout, malheureusement : quelques temps de chargement, une synchronisation labiale aux fraises… et surtout des temps de latence ! Si vous voulez utiliser votre pouvoir, il faut appuyer sur les gâchettes et attendre parfois une dizaine de secondes sans savoir si ça a marché ou pas. Une catastrophe à tous les niveaux. Sans oublier plusieurs bugs, incluant des corruptions de sauvegarde empêchant de passer au-delà du chapitre 4 ou 5 selon les joueurs.
Et si vous vous posez la question, que ce soit en version portable ou dockée, vous aurez le même genre de problème, cela ne fait qu’atténuer légèrement les problèmes sans les corriger…
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