10 dollars pour F-Zero AX...

Attachez vos ceintures !

La borne se présente sous la forme d'un cockpit aux dimensions impressionnantes. Pour tout vous dire, le tout ne serait pas du meilleur effet dans votre salon, une fois le "wouah qu'est-ce que c'est que ca" poussé par vos amis qui ne connaissent rien à rien ! Une fois installé, le siège est réglable en longueur et permet aux petits pieds de joindre les pédales, et aux grands gabarits de se détendre (en attendant d'appuyer sur Start).



A Sydney, une course coûte 2 dollars, soit environ 1.30 euros. On a le choix entre une course, et un mode trial qui consiste à faire autant de tours possible sans que le temps limite n'expire. Le mode course est bien entendu le plus amusant, et nous permet de jouer à FZero comme on l'a presque toujours voulu ! D'une part, on a les pédales qui permettent de freiner et d'accélérer. Pas d'embrayage, de toute facon on n'en a pas vraiment besoin, on n'a surtout déjà pas le temps de penser à freiner, alors s'il fallait jouer avec les vitesses !

Simple pour autant ? Non, car lorsque vous regardez le volant de plus près, vous vous rendez compte qu'on y trouve deux petites manettes. Celle de gauche permet de faire glisser le vaisseau sur la gauche, celle de droite permet de faire glisser le vaisseau... vers la droite. C'est ce qui correspond aux boutons L et R sur GameCube.

Que de choix !

Vous le savez sans doute, les deux versions du jeu sont terriblement proches : dès le second écran d'option, on nous invite d'ailleurs à glisser une Memory Card GameCube, le jeu précise toutefois que rien ne sera inscrit sur la carte si celle-ci ne contient pas encore de sauvegarde FZero ! Si vous avez dans vos cartons un projet de voyage en Océanie, pensez à laisser votre Memory-Card dans votre porte-feuilles. Ah, si seulement j'avais eu le temps d'acheter FZero avant de partir... Ils auraient du faire un Mario Kart AX, voilà qui m'aurait arrangé !

Une fois l'argent introduit, confirmé que vous n'avez pas de memory card (on en deviendrait presque coupable !), on vous fait patienter une quinzaine de secondes : qui sait, peut-être quelqu'un souhaitera-t-il vous humilier. Personne n'a essayé, pourtant mes performances lors de la première partie indiquaient clairement que je ne suis pas l'incarnation de Captain Falco, le pilote du vaisseau que j'ai choisi ensuite pendant la séléction.



Plusieurs courses sont disponibles. La difficulté va en progressant, du simple hippodrome pour joueurs débutants au truc infernal aux virages infernaux et aux je-conduis-sens-dessus-dessous qui donnent la nausée ! Parce que je n'ai pas précisé que bientôt, la machine demande d'accrocher votre ceinture.

Dès le début de la course, on comprend pourquoi : le siège bouge ! Un détail que j'avais oublié et qui, s'il ne correspond pas vraiment en terme d'intensité à ce qui se passe è l'écran (sans quoi on aurait vraiment la nausée !). Reste qu'avec la taille de l'écran, on reconnaît à son sujet le fait qu'il s'agit d'un 32 pouces Panasonic, pour l'avoir vu dans les Cube Clubs et autres salons Nintendo, on est plongé dans l'action juste ce qu'il faut pour se sentir coupable de passer plus de temps contre les murs qu'au centre de la piste à chercher les flèches accélératrices !

FZero comme on le veut chez soi !

Essayer cette version arcade, c'est vraiment expérimenter FZero comme on voulait toujours l'expérimenter : les pédales, les commandes au volant, voilà qui change complètement la facon d'aborder un jeu ! On comprend mieux pourquoi Sega tenait tant à ce que la version arcade voit le jour ! La complémentarité NGC-AX n'est pas indispensable, juste recommandée. La borne propose aussi un lecteur de cartes plastifiées, aucune idée si celui que j'ai vu a jamais été essayé !

Il faut néanmoins ajouter que l'Australie est un pays de prédilection pour les touristes asiatiques : c'est assez loin pour se dépayser, et le coût de la vie est d'environ un tiers moins élevé qu'en Europe, en résumé une destination de vacances idéale, avec des palmiers, des plages de sable blanc et du soleil (beaucoup de soleil, un soleil enragé qui mord et vous brûle, si si !).



Grâce à cette population immigrée (car tout le monde ne vient pas en vacances ici, beaucoup viennent travailler, et pas forcément du Japon mais plutôt du grand Sud-Est asiatique !), les salles d'arcade sont des affaires qui marchent, surtout à proximité des salles de cinéma. Et puis Dance Dance Revolution est plus drôle que d'aller dans une salle de fitness, et certainement tout aussi efficace !

Les courses sont vraiment magnifiques : c'est rapide, fluide, et incroyablement détaillé. Le seul problème est que pendant la course, on n'a pas vraiment le temps de regarder le paysage, alors on se rappelle surtout des courtes séquences d'introduction, avant que le siège ne se mette à vibrer et que le vaisseau ne tende à aller partout sauf là où vous souhaitez aller !

On ne dit pas que c'est injouable, mais il faut attendre la 2e partie avant de se sentir plus à l'aise, ou suffisamment pour se dire qu'on va tenter une course du mode Moyen, avec quelques virages serrés et des loopings comme seuls Sega pouvait les imaginer. Erreur : on se rend compte qu'il ne s'agit plus de seulement lever le pied ! Il faut aussi freiner, utiliser les commandes au volant, et surtout rester très concentré !