Test de Chessarama : jouer aux échecs autrement

Un apprentissage ludique des mouvements

Avant de se lancer dans une partie normale d’échecs, mis à part si on est un habitué, il vaut mieux commencer par les bases. Chessarama se charge de tout dans une campagne variée avec différentes petites histoires, comme par exemple des matchs de foot ou alors des cultures dans des fermes. Ici, nous apprenons les mouvements de chaque pièce : le fou qui avance en diagonal, la tour à l’horizontal et vertical etc. Cependant, nous ne jouons pas vraiment aux échecs.

La campagne présente ses propres thèmes et ensembles de règles. Nous devons résoudre divers petits casse-têtes en prenant justement en compte les mouvements propres à chaque élément de l’échiquier.

Un exemple : un fermier en forme de cavalier peut cultiver des cases en passant dessus grâce à son mouvement de trois pas en L. Et s’il doit revenir en arrière pour X raison, elles ne sont plus cultivées. A partir de là, il faut qu’un certain nombre de cases, voire toutes, soient fleuries.

Ca peut paraître simple aux premiers abords, surtout lorsqu’on commence avec un seul type de pièce. Mais ça se complexifie quand nous en avons plusieurs à prendre en compte et qui ont chacune leurs propres mouvements. Si jamais on coince, le jeu ne nous aiguille pas. Et si on n’est complètement bloqué, qu’à cela ne tienne ! On peut passer à l’épreuve suivante sans réussir la précédente avec possibilité d’y revenir plus tard.

A aucun moment, Chessarama ne nous donne la solution finale. Ce qui peut être un inconvénient si on ne trouve vraiment pas et qu’on aimerait avoir des explications pour comprendre le cheminement.
Ce qui nous aide bien en revanche lorsqu’on débute, c’est un petit schéma situé en bas à gauche de l’écran, nous indiquant en permanence le mouvement global que peut faire chaque pièce.

Cette partie du jeu est ludique et nous parvenons à bien comprendre les bases des échecs même sans faire de réelle partie. Dommage que les graphismes ne soient pas vraiment beaux. Ils sont, certes, simples et colorés mais faire de jolies pièces d’échecs n’est pas ce qu’il y a de plus compliqué à faire.

Point positif, en fonction des campagnes le style vestimentaire des pièces change, ce qui leur donne un peu plus de vie. Et si nous réussissons les énigmes en accomplissant en plus des succès spéciaux, nous pouvons débloquer les styles en question et les utiliser lors de parties d’échecs normales.

Mise en pratique lors de batailles ou de compétitions en ligne

Outre la campagne, nous pouvons mettre à profit les différentes méthodes que cette dernière nous a appris. Ainsi Chessarama nous permet de jouer en mode bataille ou contre d’autres joueurs via la recherche en ligne.

Dans les batailles, nous jouons contre l’intelligence artificielle dans les zones de la campagne avec de nouveaux objectifs, différents degrés de difficultés et la possibilité de débloquer des succès supplémentaires. Contrairement à la campagne, ce mode est plus dynamique car il se rapproche un peu plus des vraies parties d’échecs avec un adversaire contre qui nous mesurer.

Dans le mode multijoueur, il n'est malheureusement pas possible de jouer en local ni entre amis en ligne puisque la recherche génère notre adversaire aléatoirement. On peut donc très bien tomber sur quelqu’un de plus novice que nous ou au contraire un champion qui nous rétame en quelques minutes.

Dans cette section-là, la seule nuance par rapport aux autres jeux-vidéo d'échecs, serait la possibilité de jouer avec des pièces et des échiquiers dans les différents styles que nous avons débloqués précédemment.

Attention, les méthodes que nous avons apprises lors de la campagne nous permettent surtout d’avancer les pièces correctement et de comprendre qui peut manger qui. A nous, évidemment, de trouver notre propre tactique. Mais certains coups spéciaux, comme le roque qui est l'interversion du roi et de la tour sous conditions par exemple, ne nous sont pas expliqués dans Chessarama alors que c’est important de les connaître car on ne peut pas les deviner.