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Le Cloud Gaming pourra-t-il redistribuer les cartes de la puissance des consoles ?

On le sait, la Switch ne pourra en aucun cas rivaliser en puissance avec la PS4 Pro et le futur monstre Scorpio de Microsoft, ni un gros PC. Pourtant une nouvelle technologie tente de se faire une place au soleil et pourrait aider la Switch dans certaines situations.

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Ce qu'il faut retenir du Cloud Gaming en une minute chrono

Qu'est-ce que le cloud gaming ? Le cloud gaming est une technologie permettant de jouer à ses jeux sans avoir à télécharger quoi que ce soit et en ayant seulement un matériel loin d’être une machine de guerre. Ainsi, par ce biais, tous les traitements graphiques, ceux du processeur également, sont déportés vers des serveurs surpuissants, qui vont effectuer tous les calculs nécessaires à la place de votre matériel, et vous recevrez uniquement le flux vidéo correspondant à vos actions dans le jeu.

Si la situation est séduisante sur le papier, pas mal de sociétés se sont cassées les dents en tentant de mettre en place cette réalité technique, car il y a un grosse difficulté à régler : la qualité de votre connexion internet. En effet, comme vous ne téléchargez qu’une vidéo en continu (souvent de haute qualité), il vous faut une bonne connexion internet avec un ping faible.

Là, le facteur géographique va clairement jouer. Si vous êtes dans le fin fond du Cantal comme aime nous le souligner notre chef Xavier, le Cloud Gaming ne sera pas utilisable. Laissez tomber votre console et regardez le paysage. Mais même dans certaines grosses agglomérations (y compris en région parisienne), la qualité n’est pas toujours au rendez-vous.

Au regard de la densité de la clientèle, du panachage de câblages plus ou moins anciens, de l’emplacement de votre domicile par rapport au serveur central, vous risquez d’avoir une qualité aléatoire certains jours et un ping élevé. Ceux ayant une box internet avec réception de la télévision en savent quelque chose, en particulier dans les secteurs où l’on commence à installer la fibre mais sans que l’on soit desservi.

Pour le cloud gaming puisse fonctionner correctement, il faut donc un temps de latence faible sinon vous ne pourrez jouer dans des conditions acceptables à des jeux de type FPS ou nécessitant une réactivité rapide comme certains jeux de combats.

Pourquoi parler de cloud gaming sur un site Nintendo ?

Vous l’avez remarqué, l’architecte partenaire de Nintendo sur la Switch est NVIDIA, une société qui s’est beaucoup penchée sur le cloud gaming. NVIDIA a lancé son service GRID de cloud gaming pour permettre de jouer à vos jeux préférés sur n’importe quel appareil : smartphone, téléviseur, tablette, PC et pourquoi pas Switch.

Jusqu'alors réservée à sa tablette NVIDIA Shield, la solution GeForce Now est désormais compatible avec le PC et le Mac, NVIDIA l'ayant annoncé lors du dernier CES 2017. Il suffirait d'un peu de temps encore pour permettre à l'avenir d'étendre cette possibilité sur tout matériel utilisant des produits NVIDIA et l'on pense naturellement à la dernière console de Nintendo.

La firme l’annonce clairement sur son site, GRID est une solution où la dépendance aux consoles est terminée.

Le GeForce Now de NVIDIA version 2017

Désormais accessible aux PC et aux Mac, le service GeForce Now est annoncé pour mars 2017 à 25 dollars par mois pour 20 heures de jeu (+ 8 heures gratuites) sur GeForce GTX 1060 ou 10 heures (+ 4 heures gratuites) sur GeForce GTX 1080.

Le stockage reste limité à 1 To et il faut disposer d'une connexion internet offrant un débit de 25 Mb/s minimum, ce qui reste problématique pour de nombreux usagers. Ce n'est peut-être pas un hasard si ce service n'est pour le moment pas évoqué en France.
Voici un petit exemple de la démo présentée lors du CES 2017.
Il sera intéressant de suivre l'apport des petits spots présentés par le constructeur durant la conférence.

Revenons à notre cloud gaming. Pas la peine d’avoir la dernière version top du top niveau matériel, c’est le flux vidéo qui importe, donc moins de problème d’obsolescence de notre matériel. En proposant cette technologie à la Switch, il serait ainsi tout à fait envisageable de prolonger fortement la durée de vie de la console, qui ne s’appuierait que sur son gameplay matériel, la puissance du processeur n’étant alors plus un obstacle.
Nintendo semble convaincue par la pertinence de son concept au point d'avoir précipité son développement et de s'être murée dans le plus grand secret, à la limite de la paranoïa pour ne pas se faire voler son idée. Mais il a fallu être réaliste. Pour pouvoir percer au niveau des familles, il faut que la Switch soit relativement abordable et donc on se retrouve avec certaines limitations du matériel qui ont beaucoup fait débat, notamment sur l'intérêt de lancer une console qui risque d'être à un niveau de puissance à peine au niveau des Xbox One et PS4, des consoles sorties 3 ans plus tôt.

Même si la possibilité de jouer en extérieur est une force, qu'il va falloir quantifier par rapport à ce que propose la New 3DS ou même les smartphones, il se pose la question des performances par rapport aux consoles concurrentes, l'inquiétude étant que si le décalage devient trop grand, à nouveau les éditeurs tiers vont oublier la Switch comme ils l'avaient fait avec la Wii U et partiellement avec la Wii.

S'il semble acté que le dock ne comporte aucun composant supplémentaire pour apporter un quelconque boost de puissance (on aura la réponse définitive vendredi), on se rappelle également d'un brevet de la firme montrant un dispositif minuscule connecté à une console, qui pourrait apporter ce boost de puissance en devenant l'interface d'un cloud gaming à la sauce Nintendo.

Pures spéculations ? Regardons la scène très active en ce moment sur le PC et remarquons que des petites start-ups bien françaises tentent de percer dans le milieu par des approches différentes mais très intéressantes.

La révolution cloud gaming en France

Le cas Shadow

Shadow est une petite box compatible 144 Hz, gratuite (oui, pas de caution), qui va permettre de faire le lien avec les serveurs distants surpuissants. Noir, le boîtier au design particulier offre une connectique de base comprenant un port ethernet, quatre ports USB (dont deux à la norme 3.0), deux prises jack 3,5 mm et deux connecteurs DisplayPort (un adaptateur vers une sortie HDMI étant fourni).

À l’intérieur, la technologie embarquée est un APU AMD (un SoC AMD Prairie Falcon possédant deux cœurs CPU Excavator et un GPU d'architecture GCN, ce qui donne un SoC capable de décoder matériellement les flux vidéos H.264 et HEVC, et capable de piloter des écrans 4K à 60 Hz et des écrans Full HD à 144 Hz), et le tout consomme 20 W. En revanche, vous payez un abonnement mensuel : 29,95€ / mois (pour 1 an), 34,95€ / mois (pour 3 mois) ou 44,95€ / mois (sans engagement).
Les serveurs sont dans un data-center à Marcoussis dans l’Essonne (département 91 pour les non-Franciliens) et chaque utilisateur de Shadow se retrouve avec une machine virtuelle correspondant à un PC de compétition (Windows 10 64 bits Home Edition, avec 6 threads d’un processeur Xeon, 12 Gio de RAM, 256 Go de SSD et une carte graphique GeForce GTX 1070) d’après le site Gamekult qui avait reçu les spécifications techniques de la start-up en octobre 2016. Cela représente un matériel de très haut de gamme, largement au-dessus des consoles avec lesquelles nous avons l'habitude d'effectuer certaines comparaison. Cela représente également une puissance supérieure à ce que NVIDIA a pu proposer avec son GeForce Now, une solution de cloud gaming pour les jeux avec sa console NVIDIA Shield TV.

Pour tester l'efficacité de sa technologie avec les jeux actuels, la société a demandé la caution des pro-gamers pour vérifier la qualité du produit et surtout son absence de lags rédhibitoires. A priori, les retours sont très bons, ce qui est donc très encourageant.

Cette technologie est très intéressante mais non accessible pour tout le monde. En effet, si vous devez rester sous un temps de latence inférieur à 9 ms (limite en dessous de laquelle la latence est quasiment invisible au plus grand nombre des joueurs), il n’y a pas mille solutions : c’est une connexion fibre, TTH (tirée jusqu’au domicile) ou TTLA (jusqu’au dernier amplificateur), qui est obligatoire. Donc ce n’est clairement pas tout le monde qui peut accéder à ce système. Le Japon oui, et encore selon les régions, les États-Unis probablement dans certaines régions mais pas partout, en Europe, ce sera beaucoup plus aléatoire. Notre ami Boris en convient : pas avant 5 à 10 ans pour une démocratisation suffisante pour que Nintendo s’appuie complètement sur cette technologie.

La start-up va lancer son service en mars 2017 avec 3000 clients pour débuter, il sera intéressant de voir les premiers retours. On reste loin cependant d’une offre de masse. Quid du fonctionnement en cas de coupure internet ? C’est le gros problème, le Shadow ne servira plus à rien. Sur les réseaux fibres, ce type de panne est rare mais existe, la société propose de basculer sur l’ouverture d’un hotspot Wi-Fi via son smartphone et de continuer à fonctionner avec une qualité de service dégradée le temps de résoudre les problèmes.

L’abonnement à Shadow ne propose pas l'accès à une quelconque offre logicielle, on paie le service d'utilisation des serveurs mais il revient à vous d'acheter et installer vos jeux comme si vous deviez le faire sur un ordinateur traditionnel. Mais avec l'heure de la dématérialisation, cette solution qui pouvait être une contrainte va devenir de plus en plus simple.

On imagine très bien un dispositif similaire créant une synergie avec la plateforme mise en place par DeNA pour Nintendo. Le Shadow représente vraiment une solution qui nous rappelle ce que l'on a aperçu sur le brevet de Nintendo et reste une piste à suivre avec attention.

Autre solution, Blacknut

La société Blacknut souhaite proposer à un large public un choix de jeux disponibles en cloud gaming. Basée à Rennes et à Paris, cette jeune start-up fondée en janvier 2016, reprend cette idée de proposer l’accès à des titres sans recourir à l’achat de puissantes et onéreuses machines à un public non averti.
Via un abonnement mensuel, le consommateur pourrait avoir accès à un large catalogue de jeux (un partenariat avec OVH et Amazon a été signé) de manière à pouvoir proposer un ensemble de 200 titres représentatifs du marché sans nécessiter de matériel performant chez le particulier. On s'appuie ici sur des data-centers publics et on offre un catalogue de jeux bien lisible par le public. Le service n'est pas encore lancé et devrait arriver courant 2017.

Sur le site Numerama, le fondateur Olivier Avaro explique son projet :
Sur l’éditorial, notre démarche sera parallèle à celle de la Wii. Notre cible est très grand public, dans une tranche d’âge d’environ 25-49 ans qui ne s’y connait pas en matériel informatique. La Wii adopte un aspect d’accès simple aux jeux pour tout le monde. On voudrait mettre en avant le côté social et interactif du jeu vidéo, mettre en avant les côtés positifs et aller éventuellement vers du ludo éducatif.
Chaque acteur du cloud gaming adopte une approche différente, détaille Olivier Avaro. Certains proposent seulement à leur public un ordinateur assez puissant pour faire tourner des jeux dans le cloud, mais ils ne disposent pas de contenu ou de catalogue. Pour d’autres, il s’agit de fournir au contraire un catalogue mais sans éditorialisation, ce qui peut s’avérer compliqué en termes de lecture pour le type de public que nous visons.
Concernant le jeu vidéo on est encore en haut de la vague, mais la numérisation va forcément avoir un impact. Notre boulot est d’anticiper cet impact, et d’être un modèle de croissance sur le digital , conclut le PDG de Blacknut.
Comme on peut le voir, cette proposition est sensiblement différente de Shadow car on a accès à un catalogue de jeux. Cependant en s'appuyant sur des data-centers publics, il se peut que l'on soit soumis à des interventions techniques plus régulières pouvant créer quelques désagréments. Il faudra voir une fois le service lancé.
Il semble clair que nous ne sommes qu’au début d’un mouvement qui va se développer au fur et à mesure de l’évolution des technologies. Un système qui dépasserait les limitations des machines, les limitations entre les machines également (un produit Android, iOS, PC, console pourrait tourner sur n’importe quel périphérique). Il serait intéressant de voir ce que pourra apporter les partenariats NVIDIA/Nintendo d’un côté et DeNA/Nintendo de l'autre. L’association de ces deux partenariats pourrait potentiellement apporter des solutions intéressantes pour allonger la durée de vie d’une Switch ou de toute autre périphérique Nintendo à l’avenir.
Commentaires sur l'article

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Musimon
Trés bon article :)

Sinon il y a quoi vendredi?
DauphinCubique
À mon avis, il n’y a absolument aucune chance que Nintendo se lance dans cette histoire-là.

Pour qu’un jeu puisse fonctionner, il faut du matériel dédié – c’est-à-dire que chaque instance est unique, ce n’est pas comme cracher le même film pour des milliers de clients –, et qu’il soit à la maison ou dans un centre de serveurs, ce matériel a un coût.

À l’échelle du marché d’un fabricant de console, le coût financier serait énorme, dans des proportions inenvisageables, et même avec une capitalisation à la hauteur de Google, je ne vois pas quels actionnaires oseraient prendre de tels risques – Nintendo a l’habitude de prendre des risques, mais ce sont des risques créatifs, sinon ils sont plutôt frileux je dirais.

Pour limiter les risques, il faudrait que le client passe commande et attende plusieurs mois pour que son instance serveur lui soit allouée, le temps que Nintendo achète le matériel – par opposition à l’achat de matériel avant le lancement de l’offre pour des millions d’utilisateurs : absolument suicidaire –, mais ce temps d’attente est une hérésie dans cette industrie.



Pour moi, le « cloud gaming » est un gaspillage de ressources réseau, on n’a pas besoin de saturer les réseaux avec du contenu qui pourrait être créé chez soi – et avec des performances plus élevées.

De plus, il faudrait mettre des serveurs partout afin d’avoir des latences décentes pour chaque client (comme vous l’avez justement dit), et je ne parle même pas des problèmes de « peering », des soucis encore rencontrés quotidiennement par les joueurs.

Le vrai point positif est le partage des ressources, puisque une carte graphique ou son équivalent virtuel, peut tourner jour et nuit (sacré test de stabilité !) afin de faire jouer des dizaines de clients sur une semaine, mais comme l’infrastructure devrait être pensée pour servir tous les clients, même en cas de très fortes affluences, le choix sera vite fait pour le fournisseur, le joueur sera dans une file d’attente, c’est beaucoup moins risqué que d’acheter du matériel en plus pour quelques pics dans l’année.

Tant que l’offre de « cloud gaming » fera référence au matériel que l’on peut avoir chez soi, la comparaison sera rude ; il faudrait une différenciation réelle par rapport au matériel domestique, tels des serveurs quantiques, qui nous lanceraient dans une nouvelle dimension de jeu, mais le prix ne serait plus grand public.



Le fait d’avoir une grande puissance de calcul hors de chez soi, à notre disposition – jeu ou pas jeu –, c’est génial et c’est peut-être l’avenir pour plusieurs domaines, mais les offres existantes ne sont qu’un ersatz du « PC gamer » – d’ailleurs je ne qualifierais pas la GTX 1070 de très haut de gamme, bien qu’un des meilleurs choix actuellement.

C’est avant tout une offre de location, et les offres de location ne sont que très rarement avantageuses sur le long terme, et ceci même si la mise à niveau du matériel a une apparence de gratuité pour le client.

Peut-être que ces offres auront leur petit succès – cela peut être sympa (en voyage encore plus !) –, mais j’ai de la peine à croire que cela devienne un modèle, voire le modèle pour ces quinze prochaines années ; les réseaux internet, pour ce qui est de la performance et de l’optimisation, sont encore trop immatures.



Ce n’est que mon avis, et de toute façon je ne comprends déjà pas grand’chose à certains succès actuels dans le monde des « technologies », alors…
shylink
Super intéressant ton post, DauphinCubique. Ca complète bien l'article. Vraiment aucune raison d'espérer du coup =(
Ennugi
Très bon article, de plus il y a eu un brevet déposé par Nintendo pour ça.



http://www.all-nintendo.com/IMG/jpg/cloud_nintendo_gaming.jpg
AHL 67
[quote="sebiorg"]Quid du fonctionnement en cas de coupure internet ?[/quote]
Euh... C'est une vrai question ? Non parce que là c'est du même niveau que "[i]Est-ce que mon micro-ondes électrique fonctionne même en cas de coupure de courant ?[/i]", hein... :biggol:






[quote="DauphinCubique"]Pour limiter les risques, il faudrait que le client passe commande et attende plusieurs mois pour que son instance serveur lui soit allouée, le temps que Nintendo achète le matériel – par opposition à l’achat de matériel avant le lancement de l’offre pour des millions d’utilisateurs : absolument suicidaire –, mais ce temps d’attente est une hérésie dans cette industrie.

[...]

mais comme l’infrastructure devrait être pensée pour servir tous les clients, même en cas de très fortes affluences, le choix sera vite fait pour le fournisseur, le joueur sera dans une file d’attente, c’est beaucoup moins risqué que d’acheter du matériel en plus pour quelques pics dans l’année.[/quote]

Et qu'est-ce que tu crois qu'ils font chez NVIDIA avec la Shield TV ? Qu'ils attendent qu'il y ait des commandes dans leur calepin, qu'ils envoient des pigeons voyageurs chercher les pièces pour monter des machines dans leurs garages, qu'ils installent Windows et les jeux demandés dessus et qu'enfin ils se disent "[i]Ah oui tiens, lui il nous a commandé un jeu il y a 6 mois, faudrait peut-être qu'on lui branche son ordi[/i]" ? Et qu'une fois que l'ordi est installé il faille en plus se taper une file d'attente pour avoir le droit de jouer ?

Non, tu critiques mais en fait tu n'as pas la moindre idée de comment ça se passe dans le monde du cloud gaming. Les infractructures cloud sont dimensionnées en fonction de tout un tas de paramètres minutieusement analysés au préalable, comme la population d'une région, son niveau de vie, ses habitudes dans le domaine visé (en l'occurence, le jeu vidéo), la qualité du réseau, des sondages... Et il y a sûrement des beta-tests avant le lancement réel. Ensuite les infrastructures sont élargies au fur et à mesure pour suivre l'augmentation de la clientèle.

Pour exemple, si je ne dis pas de bêtises, OVH dispose aujourd'hui de 2 backbones de plusieurs Tb/s pour supporter le flux réseau qu'ils génèrent : c'était certainement très loin d'être le cas lorsqu'ils se sont lancés...






[quote="DauphinCubique"]Tant que l’offre de « cloud gaming » fera référence au matériel que l’on peut avoir chez soi, la comparaison sera rude ; il faudrait une différenciation réelle par rapport au matériel domestique, tels des serveurs quantiques, qui nous lanceraient dans une nouvelle dimension de jeu, mais le prix ne serait plus grand public.[/quote]
L'offre de NVIDIA, encore elle, te permet de configurer tes jeux en 4K avec tous les paramètres à fond. Ensuite ça te streame le jeu dans la définition que tu veux en le lissant si tu en choisis une inférieure (me souviens plus si le streaming de la 4K est supporté, cela dit). Pour arriver à de telles performances, il te faut une machine à 2000€ comme celle que je viens de me faire (i7 6700K, GTX 1080 et un bon paquet de RAM), et ça ne comprend pas les jeux. L'offre NVIDIA est à 10 €/mois, plus la Shield TV à 230 €. Avec ça il te faut 15 ans pour atteindre le coût de la machine, que tu auras sûrement dû renouveler plusieurs fois entre temps pour cause d'obsolescence !

Donc clairement, pour ceux qui n'ont pas les moyens de balancer 2000 € dans une machine de guerre pour avoir le top du top à disposition, mais qui ont une bonne connexion, ce genre d'offre est clairement une bénédiction. La seule limite selon moi (outre la connexion, évidemment) est le catalogue de jeux qui peut ne pas comprendre tous ceux auxquels tu voudrais jouer.
DauphinCubique
Concernant ce qu’a dit sebiorg au sujet de la panne internet, c’était une question rhétorique.

Le problème de la dépendance d’un jeu vidéo avec la connexion internet est un vrai problème, exemple : Super Mario Run. Et le monde PC a aussi ses problèmes.



Concernant mon message :



Premièrement, dans une architecture d’un PC pour le jeu, la carte graphique représente une grande partie du coût matériel, cela tombe bien, Nvidia est le fabricant qui domine ces dernières années le marché des grosses cartes graphiques pour le jeu ; Nintendo ne fabrique pas de carte graphique soi-même. Donc comparer ce modèle existant et l’hypothèse Nintendo est à mon avis difficile.



D’autre part, j’ai bien écrit « à l’échelle du marché d’un fabricant de console », tout en parlant de millions d’utilisateurs ; les deux offres existantes qui s’appellent chacune « GeForce Now » ne se situent pas dans les mêmes sphères, et cela a eu son importance dans mon raisonnement – mais je suis ouvert à la discussion.



Cette différence d’échelle – et de compétence, encore une fois Nvidia fabrique ces propres CG… – fait que le risque financier serait d’un tout autre ordre que ce que Nvidia a pris et va continuer à prendre, et que ce principe de file d’attente – « en cas de très fortes affluences », c’est ce que j’ai écrit – serait, à mon avis, une option quasi-obligatoire compte tenu de cette échelle et du risque financier.



D’ailleurs tu as dit : « Ensuite les infrastructures sont élargies au fur et à mesure pour suivre l’augmentation de la clientèle. »

Et comment ferait Nintendo avec ses millions de Switch vendus, d’un jour à l’autre le service serait ouvert à tous ?, le « au fur et à mesure » n’existerait pas, les gens devraient attendre… six mois cela ne me paraît pas dingue.





Dans les deux autres paragraphes, je suis sorti de l’hypothèse Nintendo pour me concentrer sur ce qui existe avec une vision très « gaming PC ».

Alors corrige-moi si je me trompe, mais voilà ce que j’ai compris sur les offres Nvidia :



Il y a deux offres qui s’appellent Geforce Now, pour l’instant, elles sont complètement distinctes.



Geforce Now pour la Shield TV, c’est l’exemple que tu reprends et dont tu donnes les tarifs, cette offre existe maintenant : https://www.nvidia.com/en-us/shield/games/geforce-now/

C’est un peu plus de soixante jeux jouables inclus dans le prix de l’abonnement, on peut acheter des jeux plus récents auprès de Nvidia directement au prix plein.

Cette offre est pensée pour jouer devant un téléviseur avec la manette Shield, par conséquent les jeux fournis sont des jeux qui se jouent à la manette, il n’y pas vraiment de jeux pour le duo souris/clavier.

Cette offre n’est pas liée à une offre matérielle, si tu joues à un jeu peu gourmand, tu n’auras pas le droit à la GTX 1080, par contre si tu joues à un jeu très gourmand, cela sera le cas. Dans tous les cas, l’objectif à atteindre est de 60 images par seconde – logique une TV c’est 60 Hz –, mais dans le cas où le jeu est vraiment très gourmand et très mal optimisé, tu n’auras pas droit à un SLI par exemple.



Geforce Now pour PC ou Mac est une offre qui n’existe pas encore, son accès anticipé est prévu pour le mois de mars : http://www.geforce.com/geforce-now

C’est de la pure location de matériel – via une machine virtuelle –, il n’y a pas de jeux fournis avec, tu installes les jeux avec tes propres clés et peut-être même en faisant un « upload » des données du jeu – avec une connexion symétrique, ça devrait jouer.

C’est quasiment de la location à l’heure, on peut changer rapidement de puissance, en passant d’une GTX 1060 à une GTX 1080 – le maximum actuel – par exemple.

Par exemple, pour 25 $ tu as droit de jouer 20 heures avec une GTX 1060 ou 10 heures avec une GTX 1080. Je ne vais même pas m’amuser à calculer quoi que ce soit, visiblement c’est intéressant uniquement pour du jeu ponctuel.



Je croyais avoir lu l’information, mais je ne la retrouve pas, donc je ne sais pas ce qu’il en ait des compatibilités avec le G-Sync et les taux de rafraîchissement de 120, 144 Hz et 165 Hz.



Lorsqu’on se fait un gros PC de jeu, on veut tout optimiser, on veut diminuer les temps de latences au maximum, mais pourquoi avoir sa souris à 1000 Hz si le « peering » est mauvais et que la latence avec le serveur de « cloud gaming » n’est pas suffisamment basse pour « fragger » correctement ?



Encore une fois, si ce n’est pas vrai, corrige-moi.

J’ai trouvé les informations concernant Nvidia ici : http://www.pcworld.com/article/3159172/software-games/geforce-now-vs-geforce-now-nvidias-shield-and-pc-streaming-services-are-wildly-different.html



Si l’on joue à un jeu en réseau, ces allers-retours deviennent absurdes si on a le sens de l’optimisation. Et même si on est prêt à faire des concessions sur la latence, il faut se trouver au bon endroit, parce qu’actuellement, les centres de serveurs susceptibles d’accueillir du « cloud gaming » en masse, il n’y en a pas en masse et avec une répartition qui rendrait presque le débit de sa connexion internet un critère accessoire en comparaison de la vitesse des communications avec le « cloud ».

Mais tout cela, dépend des exigences de chacun, et forcément ma réponse est empreinte de mes propres exigences concernant le jeu sur PC.

D’ailleurs, les problèmes de contrôle qualité des écrans 144/165 Hz m’ont refroidi, pour l’instant je n’ai pas de PC pour jeux actuels, et même pour jouer à des vieux FPS, avec mon écran 120 Hz pété depuis longtemps, je préfère m’abstenir et jouer sur consoles ou via le streaming Steam pour les jeux qui claquent plus sur un plasma.

Et pourtant je serais une bonne cible pour ce genre de service puisque j’ai un FTTH en Gigabit…



Mais je te promets que ce n’est pas mon manque de fps qui m’a rendu sceptique sur ce sujet.
DauphinCubique
D'ailleurs, depuis ma réponse du 24 j'avais oublié, mais sebiorg a écrit dans son article les détails de la seconde offre Geforce Now.
AHL 67
Oui mais il dit que le service n'est pas proposé en France alors que ce n'est pas vrai. J'ai justement vu un live où plusieurs Youtubeurs renommés présentaient la Shield TV qui sort ces jours-ci dans une nouvelle version. J'étais plus intéressés par leurs délires que par le produit, du coup je ne me souviens pas des détails, donc si tu veux retrouver les infos et en plus rigoler un peu, la rediff du live est là :



[size=85][url=https://www.youtube.com/watch?v=O53_t2LsFqI]Aypierre - Soirée Nvidia SHIELD avec les potos Alexclick Newtiteuf et Prince[/url][/size]







[b][Edit][/b]

Whola ! Par contre il y a dans les commentaires un énorme pâté que je n'ai pas dans le forum ! Je lirai ça plus tard, là c'est dodo ! :biggol:
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