Mais il ne faut pas croire que la Super Nes ait pu faire de l'ombrage à la Nintendo 64 : beaucoup de jeux maison se sont imposés comme des hits absolus à-posséder-absolument ! C'est le cas de Super Mario 64, sorti en septembre 1996, dont le score aujourd'hui est de 9.520.000 copies, à travers le monde !
Il faut dire que ce jeu est une révolution dans le domaine du jeu d'aventures en 3D : on aurait pu croire que Shigeru Miyamoto ne pourrait jamais recréer un tel bouleversement dans la facon de concevoir un jeu vidéo, on n'a d'ailleurs pas eu de nouveau jeu Mario dans le cycle de vie de la N64...
L'autre jeu qui a particulièrement bien marché est Goldeneye, un jeu développé par Rare, acquis par Nintendo quelques mois plus tôt alors que le studio travaillait sur le premier épisode de Donkey Kong Country sur Super Nintendo. Avec ses 7.600.000 exemplaires vendus, c'est le seul jeu qui n'a pas été développé au Japon à avoir atteint un tel score !
Les fans de James Bond sur N64 comprennent bien pourquoi ce titre s'est imposé comme un must-have au cours du temps : son gameplay exemplaire et ses modes hallucinants ont scotché des joueurs des nuits durant à leur poste de télévision, essayant de boucler l'aventure en mode Special... Sacrée ambition !
Capitaliser sur les personnages connus
On n'aurait pas imaginer le lancement de la Nintendo 64 sans Super Mario. Pour booster les ventes d'une console qui ont eu du mal à décoller après l'invasion Playstation (qui avait en fait largement commencé avant que Nintendo n'arrive avec ses grands sabots), Nintendo a puisé dans son stock de franchises, avec deux titres plein de 3D, histoire de montrer ce que sa console a dans le ventre : la N64 a été bâtie pour le jeu en 3D, et il fallait bien que tous ces processeurs servent à quelque chose (raccourci grossier !)...
C'est ainsi qu'apparaît Super Mario Kart ! Lancé en février 1997, il se vend à 7.160.000 exemplaires ! Le jeu est néanmoins moins profond que son prédécesseur sur Super Nintendo, mais ca sert d'avoir un nom. Dans l'ensemble, si les joueurs apprécient les graphismes réussis de la version N64, ils préfèrent malgré tout le fun et l'esprit de la version 16 bits. Ce n'est sans doute pas un hasard si Nintendo s'est inspiré de son hit Super Nes pour Mario Kart : Super Circuit, sorti en septembre sur Game Boy Advance et qui devrait être un item super chaud sur la wish-list des GameBoymaniaques du monde entier cette année !
Ca ne vous inquiète pas qu'on n'ait pas encore parlé de Link ? Il faut dire qu'avec sa 4e position, c'est une sacré surprise dans le classement (final ?) des ventes de jeux Nintendo 64 : Ocarina of Time, avec 6.040.000 d'exemplaires, a captivé des millions de joueurs, les bloquant des jours durant devant leur machine, à franchir chaque dongeon, à fouiner chaque recoin du Royaume d'Hyrule soudain en 3D !
L'arrivée de Zelda est un moment fort de la vie de la console, le seul nom incitant les plus réfractaires à se laisser tenter par l'investissement ! Ils auront quoi qu'il en soit largement de quoi rentabiliser leur achat en s'amusant jusqu'à plus soif aux jeux s'étant octroyé les trois premières places du classement !
Il n'y a pas grand-chose à dire sur le logiciel qu'on retrouve en cinquième position : Pokémon Stadium, sorti en février 2000, s'est vendu à plus de 4 millions d'exemplaires. La folie Pokémon a fait un bien fou à la Nintendomanie, en amenant des centaines de milliers de nouveaux fans vers la machine. Ce n'est sans doute pas pour rien que d'autres jeux estampillés Pikachu ne tardiront pas à paraître, de Pokemon Snap à Pokémon Stadium 2 et 3, en passant par Pokémon Puzzle League. La question qu'on se posera pendant longtemps est de savoir si ces Nintendomaniaques là ont eu la possibilité de pousser l'expérience au-delà de la manipulation de Pikachu... Pour ma part, j'en doute un peu...
Avec des consoles aux prix abordables et des jeux particulièrement excitants, Big N a acquis une certaine expérience dans un domaine qu'il connaît comme sa poche : considérer la console comme un Cheval de Troyes est une solution coûteuse, risquée, surtout si le cheval de Troyes en question n'en est pas un et n'arrive pas à s'imposer sur le marché... C'est ce dont a souffert Sega, qui n'a pas pu récupérer sur les royalties des jeux les pertes enregistrées sur les ventes de consoles.
- « Page Précédente
- 12
- Page suivante »
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.